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La compagnie des voyants par Mathieu Laine

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L’appétit boulimique de Mathieu Laine pour le roman n’est pas sans raison. Sous les images pleines de symboles, sous les portraits pleins de réalisme, derrière maintes aventures imaginaires, les romanciers sont en fait des voyants, des éclaireurs, des passeurs de vérité. Que ce soit Romain Gary, George Orwell, William Golding et bien d’autres cités par Mathieu Laine, tous mettent en garde des idéologies hypocrites, de la tyrannie de la peur, des manipulateurs qui agissent pour eux-mêmes, et des illusionnistes qui promettent des lendemains meilleurs. Mais Camus rappelle que « l’homme a faim de pain et de bruyère », c’est-à-dire de bien-être et de beauté. Oui, la littérature est magie. Si elle pointe du doigt le démiurge et l’asservisseur chez Dostoïevski, elle a le souci du bonheur de l’humanité. Elle se veut passeuse de bons et sains remèdes, chassant ces mantras que sont l’angoisse collective dénoncée par Giono, le puritanisme hypocrite révélé par Roth et qui inévitablement aboutit à la chute morale annoncée par Camus.

Jusqu’au jour où le wokisme fait preuve de violence assassine à laquelle se livrent les personnages de Virginie Despentes. Heureusement, la ruse et la sagesse d’Ulysse, le courage de Robinson Crusoé, la résistance de Mario Vargas Llosa à ne faire qu’un avec la vérité, la liberté de rêver de don Quichotte sont là pour nous sortir de la pensée unique et nous offrir le plus beau des cadeaux : une imagination créatrice, celle qui, selon Ayn Rand, rend à l’homme   toute sa dignité et sa raison d’être.  Magnifique recueil de lectures, beau refuge assuré, dommage que Chateaubriand, champion du renouveau catholique, n’y ait pas sa place !

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