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Rigueur : l’Italie se veut exemplaire

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Par contraste avec le plan français, celui que vient de présenter Silvio Berlusconi s’attaque principalement aux dépenses : 48 milliards d’euros d’économies sur trois ans (contre 1 milliard en France pour 2012). Parallèlement sont prévues de nombreuses privatisations et une réforme du droit du travail. Analyse de Nicolas Lecaussin, directeur du développement de l’IREF.

Alors que notre gouvernement vient d’annoncer un plan de hausse des impôts, l’Italie a présenté pendant le mois d’août un vrai programme d’austérité. Comme nos journalistes étaient en vacances, ce plan est passé inaperçu. Pourtant, il mérite l’attention. Il s’agit de mesures qui représentent 48 Milliards d’euros sur trois ans (en France, c’est 1 milliard sur deux ans) dont 20 Milliards en 2012 et 25.5 Milliards en 2013.

L’Etat doit donner l’exemple

Les mesures concernent d’abord le personnel politique. Berlusconi souhaite réduire « les coûts de la politique » et supprimer les privilèges de la caste au pouvoir. Ainsi, les revenus parlementaires seraient diminués. Une telle réforme serait la bienvenue en France où les politiques jouissent d’énormes avantages ne serait-ce que pour leurs retraites. Les économies devraient partir d’en haut. Le gouvernement de Berlusconi souhaite aussi éliminer les provinces les moins habitées et fusionner les communes de moins de 1 000 habitants. Plus de 50 000 postes d’élus locaux seraient supprimés. Cela ressemble à la proposition française de supprimer les départements : un serpent de mer… De plus, les dotations aux collectivités locales (qui sont aussi très importantes en France) seront diminuées de 9.5 Milliards d’euros.

Cure de libéralisation

Tous les ministères devront baisser leurs budgets et faire des économies de l’ordre de 8.5 Mds d’euros sur deux ans. L’économie bénéficiera d’une cure de libéralisation avec des privatisations massives et la réforme du droit du travail : plus de facilités de licenciement, plus de contrats courts. L’âge de la retraite des femmes sera repoussé à 65 ans à partir de 2016.

Il est vrai que le gouvernement italien prévoyait aussi une « taxe de solidarité » sur deux ans seulement pour les revenus les plus élevés (5 % pour ceux supérieurs à 90 000 euros par an, 10 % au-dessus de 150 000). Mais les similitudes avec la France s’arrêtent là et, d’ailleurs, le gouvernement italien vient d’y renoncer. Rappelons que la dette de l’Italie est d’environ 1 900 Milliards d’euros et que celle de la France de 1 600 Milliards. L’urgence de la réforme est la même pour les deux pays.

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2 commentaires

Anonyme 4 septembre 2011 - 3:24

1) Je suppose qu’il y a une
1) Je suppose qu’il y a une erreur dans la 3ème ligne du second paragraphe où je pense qu’il conviendrait de lire « ainsi les revenus parlementaires seront diminués » et non « augmentés ».

2) je suis étonné par le montant annoncé de notre dette dans l’avant-dernière ligne, à savoir 1.300 milliards d’euros. Tous les chiffres que j’ai lus ailleurs la chiffrent aux environs de 1.650 milliards d’euros.

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Nicolas Lecaussin 7 septembre 2011 - 9:57

Merci pour vos remarques
Merci pour vos remarques justes. En effet, on est plus près de 1600 Mds d’euros et cesera probablement encore plus.

NL

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