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Pour vaincre le chômage mieux vaut être le président des riches

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Les 10 premières fortunes de France représentent 700 000 emplois. Telle est la réalité, décrite avec précision dans l’ouvrage « A quoi servent les riches », écrit par deux chercheurs de l’IREF : Maître Jean-Philippe Delsol, administrateur, et Nicolas Lecaussin, directeur du développement. Achetez le livre en cliquant ici .

Les 10 premières fortunes de France représentent 700 000 emplois. Telle est la réalité, décrite avec précision dans l’ouvrage « A quoi servent les riches », écrit par deux chercheurs de l’IREF : Maître Jean-Philippe Delsol, administrateur, et Nicolas Lecaussin, directeur du développement. Achetez le livre en cliquant ici .

« Je ne suis pas le président des riches », se défend Nicolas Sarkozy dans les médias. « Je ne serai pas le président des riches », ne cesse de clamer le candidat socialiste qui veut imposer à 75 % ceux qui ont des revenus annuels supérieurs à 1 million d’euros. Les autres candidats ne sont pas en reste : de l’extrême gauche à l’extrême droite, on veut punir les riches, les faire payer avec la conviction que, d’une part, la crise leur est imputable et que, d’autre part, ils doivent payer pour le redressement du pays. Les politiques se trompent lourdement. Les riches d’aujourd’hui sont aussi ceux qui créent les emplois dont nous avons tant besoin.

Les riches créent des centaines de milliers d’emplois

« Tous ces riches dont on parle presque tous les jours dans les médias, sont-ils vraiment à blâmer ? Qui sont-ils vraiment ? Qu’apportent-ils à la France ? Le classement Fortunes de France publié par le magazine Challenges est édifiant. Sur les 500 plus grandes fortunes professionnelles recensées en 2011, moins de 60 % figuraient dans le classement il y a 15 ans. Preuve qu’on peut très bien perdre de l’argent ou devenir riche en seulement quelques années.

Parmi les premières fortunes, on compte Bernard Arnault (1ère fortune de France avec 21.2 Mds d’euros), Gérard Mulliez (2ème avec 21 Mds) et Liliane Bettencourt (3ème avec 17.5 Mds d’euros) ou bien Vincent Bolloré (10ème avec 3.8 Mds d’euros). La plupart du temps on parle de ces riches avec mépris, en révélant leur fortune et en la comparant aux salaires des Français ou en les réduisant à des faits divers comme le conflit au sein de la famille Bettencourt, entre la mère et la fille. Pourtant, toutes ces fortunes représentent des entreprises, des centaines de milliers d’emplois et aussi des milliards d’impôt pour l’Etat. Faisons un calcul simple. Bernard Arnault, première fortune de France, c’est le groupe LVMH, c’est-à-dire 80 000 emplois. Gérard Mulliez, deuxième fortune, c’est aussi le Groupe Auchan, donc 262 000 emplois. Liliane Bettencourt c’est l’Oréal (66 000 emplois). Parmi les 10 premières fortunes de France, nous trouvons, en plus de ceux déjà cités, Bertrand Puech (Groupe Hermès), François Pinault (PPR Distribution), Serge Dassault (Groupe Dassault), Margarita Louis-Dreyfus (Groupe Louis Dreyfus), Pierre Castel (Groupe Castel Frères), Alain Wertheimer (Chanel Luxe). Ils représentent plus de 700 000 emplois ! Rien que pour les 10 premières fortunes ! Si l’on compte les emplois créés par la totalité des 500 fortunes professionnelles du classement, nous arrivons à des millions d’emplois. Alors, que doit-on faire ? Redistribuer leur fortune qui représente 14 % du PIB, c’est – à-dire 272 Mds d’euros. Redistribuer cette somme aux 8.2 millions de pauvres recensés par l’INSEE en 2010 équivaudrait à donner à chacun d‘eux environ 33 000 euros. C’est une jolie somme mais elle n’est pas suffisante pour vivre toute une vie. Vaut-elle un emploi ? Et que représenterait la fin des rémunérations des patrons du CAC 40 par rapport au nombre d’emplois générés par leurs entreprises : 4.35 millions de personnes (dont 1 million en France) pour un chiffre d’affaires de 1 262 Mds d’euros en 2010 ?

Sur les 500 fortunes de France susvisées, 165 (33 %) sont des self-made-men (ou women). Parmi les « nouveaux », il y a Xavier Niel, actionnaire d’Iliad-Free et fondateur de la Freebox, parti de rien il y a 10 ans et devenu aujourd’hui 12e fortune de France ou Jacques-Antoine Granjon, co-fondateur de vente-privée.com et 58e fortune. Certains entrepreneurs médiatisés comme Marc Simoncini, fondateur du site Meetic, font partie de la liste. Mais aussi d’autres, moins connus, comme Thierry Ehrmann, fondateur de la société internet Artprice. On peut rajouter Altrad, Beaumanoir, Lièvre, Chibret parmi les « nouveaux riches » qui ont créé des milliers d’emplois ces dernières années. Mais la part des entrepreneurs nouveaux dans le monde des riches est beaucoup moins importante qu’ailleurs.

Plus de 80 % des riches américains sont des entrepreneurs

Au-delà des caricatures et des clichés, les riches sont des travailleurs acharnés. Plus de 80 % des millionnaires américains d’aujourd’hui le sont devenus grâce à leur travail et moins de 14 % ont fait fortune dans la finance. Ceux qui font partie du monde des sportifs ou du spectacle ne représentent que …2 %. Faut-il ajouter aussi que les Américains qui gagnent plus d’1 million de dollars par an donnent (aux associations caritatives) en moyenne 150 Mds de dollars chaque année ? Les riches ne sont pas du tout ceux que l’on croit…

D’abord, il est vrai qu’ils sont beaucoup plus riches qu’il y a 30 ans. En 1982 (date à laquelle Malcolm Forbes a réalisé la première liste), dans les 400 plus riches américains, il n’y avait que 13 milliardaires et leur fortune représentait 2.8 % du PIB. A la fin des années 2000, la fortune des 400 représentait 12.2 % du PIB. Cette liste des 400 est l’exemple même de la réussite américaine. Très peu d’anciennes familles d’aristocrates et d’héritages, la plupart des richesses étant constituées grâce au travail, aux idées et à l’esprit d’initiative. En 1982, dans la liste il y avait 12 grandes familles représentant 21.4 % du total qui héritaient leur fortune d’une génération à l’autre. Parmi elles, Dupont, Ford, Rockefeller… Fin des années 2000, ces familles n’étaient que 1.7 % : les Dupont avaient disparu et il ne restait qu’un Rockefeller. Quelques chiffres qui en disent beaucoup sur les sources de richesse : dans la première liste Forbes, le pétrole était à l’origine des 22.8 % des richesses et l’industrie manufacturière de 15.3 %, tandis que les technologies ne représentaient que 3 %. A la fin des années 2000, le pétrole et l’industrie sont tombés à 8.5 % alors que les technologies totalisent 12 % des nouvelles sources de richesse. Durant les 25 dernières années, 97 nouveaux immigrants ont intégré le club des 400 ce qui démontre les possibilités de réussite en Amérique. Sur les 25 dernières années, au moins 10 % de ceux présents dans la liste sont des self-made men, sans diplôme supérieur. Parmi les plus célèbres : Bill Gates, Sheldon Adelson (propriétaire de casinos), Larry Ellison (fondateur d’Oracle) et le co-fondateur de Microsoft, Paul Allen. En 1982, sur 400, environ 212 étaient à l’origine de leur fortune. 25 ans plus tard, plus de 300 l’étaient. »

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6 commentaires

Anonyme 1 mars 2012 - 2:35

Et les petits riches…
… pas la peine de ne parler que des mastodontes. Ce qui fait la richesse c’est surtout les ‘petits’ entrepreneurs, qui créent des emplois et diffusent une mentalité positives autours d’eux. Et plus il y en a, plus y a de chances de voir émerger de tant en tant un Bill Gates ou un Steve Jobs. Cette mentalité gauchisante en France fait que, malgré les excellentes formations prodiguées, nous ne pouvons citer aucun mastodontes Francais comparable à Bill Gates ou Steve Jobs. Et pourtant, un seul de ceux là suffirait à redresser le pays de 5 à 10% sur une décennie!

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Anonyme 2 mars 2012 - 2:58

les riches
si il n y a plus de riches y restera que les pauvres et qui paiera les salaires des employes d etat et de nos tribuns instruits et peu intelligents

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Anonyme 3 mars 2012 - 6:48

Et alors ?…
Et alors ?…

En quoi le fait que ces gens créent des emplois justifie-t-il des salaires hors de propos ? D’ailleurs parlons-en des emplois créés. Ne serait-ce que pour Auchan. Quand on sait le nombre d’emplois précaires et mal-payés dans la grande distribution, on frémit à l’idée que vous appeliez ça des emplois. De l’esclavage moderne, rien de plus. Et il faudrait en plus dire Amen.

Bien cordialement.

Marc Maurel

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Anonyme 5 mars 2012 - 8:53

Personne ne te dit de dire
Personne ne te dit de dire amen : on te dit au contraire « vas-y mon gars, montre-nous ! Crée des milliers d’emplois pérennes ». Et puis magne-toi la rondelle, parce que du rythme où ça va, avec Hollande dans le rétro, des gars aussi brillants que toi, nous allons en avoir sacrément besoin.

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Anonyme 8 mars 2012 - 8:06

Supprimons les riches
La solution est enfantine. Si Auchan crée des emplois précaires, il faut faire fermer Auchan. Si BOLLORE et consorts font de l’esclavage moderne, il faut les éjecter. Comme ça, plus d’emplois précaires, plus d’esclavage, plus rien, même pas d’emploi ….

Mais ceux qui comme vous critiquent ont surement des idées. Il SUFFIT de créer des entreprises qui créeront des emplois qui génèreront des profits qui enrichiront les entrepreneurs qui seront critiqués et qu’on foutra dehors …..

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Anonyme 7 mars 2012 - 11:48

La production crée la richesse
Ce qui compte c’est la production, qui permet de satisfaire les besoins des consommateurs (eux-mêmes tirant leur pouvoir d’achat de leur production).

Si certains producteurs s’enrichissent dans ce processus, c’est qu’ils ont bien su satisfaire les consommateurs qui ont acheté leur production. Où est le problème?

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