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Les inégalités : le fonds de commerce des étatistes

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Tous les prétextes sont bons aux étatistes français pour dénoncer l’enrichissement des plus riches dans les pays plus libres que le nôtre, comme Etats Unis ou Allemagne. En réalité, dans ces pays, les pauvres peuvent aussi s’enrichir. En France on préfère appauvrir les riches, et les pauvres !

La dénonciation des inégalités est devenue un sport national en France. Hommes politiques et médias reprennent servilement les rapports et les études qui annoncent une aggravation des inégalités (en France ou dans le monde).

Le journal Les Echos du 4 juin par exemple avait présenté le Rapport annuel de l’OIT (Organisation internationale du travail) qui arrive à la conclusion – prévisible – que « les inégalités de revenus se creusent dans les pays riches ». Parmi les pays les plus inégalitaires figurent, bien entendu, les Etats-Unis D’après les auteurs du rapport, aux Etats-Unis, les 7 % les plus riches ont vu leurs revenus nets moyens augmenter et passer de 56 % à 63 % du revenu médian entre 2009 et 2011 ». Les salaires des plus hauts dirigeants d’entreprise seraient aussi à la hausse ( + 10 % aux Etats-Unis et + 25 % en Allemagne) et cela malgré la crise.

Concernant l’Allemagne, la prospérité économique de ce pays ne plaît pas à tout le monde. Nos politiques ne cessent de rappeler l’ « aggravation des inégalités » dans ce pays. Ils faisaient la même chose dans les années 1990 lorsque les Etats-Unis affichaient une croissance économique insolente et atteignaient le plein emploi. La réalité est bien différente. L’indice de Gini en Allemagne (qui indique le degré de concentration ou de dispersion des revenus au sein d’une population) est en baisse depuis 2005. Par ailleurs, l’initiative pour une nouvelle économie sociale de marché (en grande partie financée par les industries métallurgique et d’électronique) compare, chaque année, 28 pays de l’OCDE sur leurs performance en termes de baisse des inégalités, protection des plus faibles, reconnaissance et récompense des talents, accès à la justice et enfin égalité des chances. Dans ce classement, l’Allemagne se situe au 7ème rang ex æquo avec les Pays-Bas. Quant à la France, elle est bonne quatorzième…

Contrairement aux clichés sur les Etats-Unis, les riches ont perdu énormément d’agent pendant la crise. Les rentrées fiscales de la part des 10 % les plus riches ont baissé de 100 milliards de dollars entre 2008 et 2011. Des études ont montré que le portefeuille boursier des plus riches a chuté de plus de 60 % entre 2008 et 2009.

Parmi les autres idées reçues sur les riches, figurent aussi leur capacité à acheter des milliers de voitures de luxe, de yachts ou autres produits complètement inaccessibles à la population. En réalité, d’après les résultats des enquêtes menées par le Census Bureau aux Etats-Unis, les 5 % des plus Américains les plus riches dépensent tous les ans en moyenne 28 272 dollars alors que la classe moyenne dépense 15 639 dollars. Et il faut rajouter que ces 1 % payent 70 % du total de l’impôt sur le revenu. D’ailleurs, la consommation des individus (pauvres et riches) a augmenté entre 2000 et 2010. De 14 % pour le quintile le plus pauvre, de 6 % pour le quintile médian et de 14.3 % pour les plus riches (et cela malgré la crise de 2008).

Mais le phénomène le plus important – et ce que les étatistes n’arrivent pas à comprendre -c’est la mobilité au sein de la répartition des revenus. Parmi les Américains qui faisaient partie des 1 % les plus riches en 1987, seulement 24 % en faisaient encore partie en 2007, 20 ans plus tard. Et seulement 37 % étaient dans les 5 % les plus riches. Pratiquement tous les ans, ceux qui font partie du classement changent bougent et les études montrent que, en moyenne, seulement 2 riches sur 5 sont encore présents dans les 1 % après 10 ans. Les statistiques de l’IRS (les Impôts américains) montrent que seulement 1 % des 400 Américains les plus riches déclarent les mêmes revenus d’une année sur l’autre et que 8 % de leurs revenus proviennent des rémunérations et seulement 18 % d’entre eux sont des héritiers. La principale source de leurs fortunes étant le « business », la création d’entreprises.

La mobilité sociale est en réalité le meilleur moyen de lutte contre les inégalités. Il faut donner leur chance aux pauvres. Il faudrait plus de Bill Gates et plus de Steve Jobs pour que les autres s’enrichissent et non pas l’inverse. Ce qu’on a pu observer, c’est que les pauvres ont voulu s’en sortir et sont passés dans la catégorie supérieure, celle des classes moyennes, grâce à l’initiative privée, au sens de l’entreprise, etc… Le système le plus « juste » c’est celui dans lequel les pauvres peuvent devenir riches et non pas l’inverse.

Mais la France est atteinte d’une grave maladie : l’égalitarisme.

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3 commentaires

gloups 6 juillet 2013 - 4:35

des chiffres plus precis svp
Pour être complets vos chiffres devraient mentionner combien d'individus (ou de foyers fiscaux) représentent les x % des américains les plus riches . Quand vous évoquez
"1% des 400 américains les plus riches" çà fait 4 américains ; nombre absolument pas significatif.

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françois auprince 7 juillet 2013 - 6:55

Emploi?
Arrêtons les approximations délétères!
Vous dites 1'315'000 emplois créés par les incompétents socialistes?
C'est de l'humour!
Les seuls emplois créés et profitables à terme, sont ceux créés par les entreprises privées en fonction de leurs besoins, stop!
Toutes ces simagrées d'emploi "aidé" ou de fonctionnariat déguisé ne sont que des charges pour le pays….
Que nos "chefs d'entreprise-France" commencent par motiver l'emploi-privé en supprimant les fonctionnaires superfétatoires principale cause des augmentations d'impôtes et taxes diverses.
"L'impôt tue l'impôt", Fouquet au 17è non?
Les énarques (je ne qualifierai pas!) ne connaissent pas l'histoire ni le bon-sens et se cantonnent dans l'application des théories apprises à l'école sans être capables de faire preuve de bon sens.
…Infoutus de gérer efficacement, seulement capables d'utiliser des relations pour éviter la catastrophe! ….. et de se faire "mousser"…. il y a un moment où plus personne n'est là et: "débrouille-toi mon gars!"
Des PATRONS … cela n'existe pas en "politique" où il n'existe QUE des profiteurs

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mousy 9 septembre 2013 - 1:18

La poule aux oeufs d'or
On en revient toujours à la poule aux oeufs d'or ! Mangeons la poule ….. et advienne que pourra. A noter également la rentrée médiatique de Mr Piketty, assez confus au demeurant : les rentiers sont passés sous les cadres ! les fortunes, éternelles – oh heureux actionnaires de Nokia, Arcelor ou Veolia, voire Kodak …. ont des rendements de 8 % .
Une idée serait de comparer concrètement les inégalités en particulier de "patrons" et d'hommes politiques ? ou de cadres et d'énarques fonctionnaires. Comment se déroule leur semaine ? où et comment sont-ils logés ? sous quel statut ? ont-ils une voiture ? laquelle ? avec ou sans chauffeur ? où déjeunent-ils, pour combien ? ou s'habillent-ils, pour combien ? comment tout cela est-il financé ? etc ….. comment s'organise leur rémunération et leurs avantages en nature, quelle fiscalité ? quelle espérance de retraite ? Je pense que tout cela surprendrait quelque peu le français moyen et recadrerait un peu les inégalités.
Une autre idée serait de lister tout ce dont l'état s'occupe désormais pour moi : par exemple, en matière de logement, 25 % de HLM signifie que 1 français sur 4 est subventionné à hauteur de 7,5% sur son revenu ! (après impôt plutôt 15 !). Mais nous sommes aussi éduqués, soignés, alimentés (les cantines et/ou les chèques restaurants), distraits, cultivés, vacancés …. Je ne trouve à la réflexion que l'habillement où je sois plus ou moins resté un homme libre et mon téléphone : c'est maigre pour un régime qui prône l'égalité mais aussi la liberté.

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