Institut de Recherches Economiques et Fiscales

Faire un don

Nos ressources proviennent uniquement des dons privés !

anglais
Accueil » Education civique ou Education étatiste ?

Education civique ou Education étatiste ?

par
66 vues

Après avoir montré comment plusieurs manuels d’économie font de la propagande étatiste et diffuse aux élèves un discours anti-entreprises, l’IREF se penche à l’occasion de cette rentrée sur deux manuels d’Education civique (5e et 3e chez Hatier, juin 2013 et, respectivement, mars 2012). Edifiant !

Les deux manuels sont intitulés « L’apprenti citoyen du XXIe siècle ». Ils préparent donc nos enfants à devenir de « vrais » citoyens. Ils sont réalisés par des fonctionnaires (enseignants). Le Manuel de 5e a « pour finalité d’amener l’élève à se confronter à la diversité humaine et à reconnaître l’altérité ». L’éducation civique c’est aussi comprendre que l’égalité est un « principe républicain » et prendre conscience du « rôle de la redistribution dans la réduction des inégalités ». A partir de là, on explique aux élèves « la fonction de la fiscalité et de la protection sociale à partir d’exemples concrets : progressivité de l’impôt sur le revenu, principes de la Sécurité sociale ».

Au nom de l’ « égalité républicaine », on combat le racisme et la discrimination. Le texte est complété par un dessin de Plantu paru dans le quotidien Le Monde et qui représente un gendarme qui demande les papiers à une personne de couleur. Le chapitre sur l’identité est extrêmement ambigu. On ne mentionne pas le mot « sexe » (mais on critique le « sexisme ») de la personne et on insiste sur le fait qu’on doit « construire son identité ». Il existerait même des « identités multiples de la personne » (sic !). Afin souligner l’importance de la « lutte contre les discriminations », deux pages entières sont consacrées à la Halde (Haute Autorité de Lutte contre les discriminations et pour l’Egalité).

Bien entendu, la Révolution française a aboli la société inégalitaire sous la royauté et aujourd’hui c’est l’Etat et l’impôt progressif qui garantissent l’ « égalité entre citoyens ». Et ceux qui gagnent plus doivent payer plus d’impôts. La Sécurité sociale pour tous nous protège des risques de la vie et « tous doivent y contribuer ». On présente aussi le métier d’assistante sociale (au total, 3 métiers sont présentés dans ce Manuel : Educateur sportif, Assistante sociale et Pompier).

Les inégalités signifient aussi des problèmes de logement mais l’Etat est là pour offrir des HLM aux plus démunis. On présente aussi les actions de l’association « Les enfants de Dion Quichotte » d’après un article de Libération. On rappelle que cette association est surtout connue pour ses actions illégales d’occupation des logements et des espaces publics qui finissent par des interventions de police. S’agit-il d’actions « civiques » qui doivent être données comme exemples aux élèves ?

L’école est un « service public qui fait débat ». Pourquoi ? Parce que l’échec scolaire est trop fréquent et les inégalités trop nombreuses. Pour y remédier, il existe le…SNES-FSU (Syndicat national des enseignements de second degré – Fédération Syndicale Unitaire ) qui propose : « Pour construire un collège dans lequel tous les élèves peuvent réussir, il faut à la fois prévenir l’échec de manière précoce, améliorer sensiblement les conditions d’enseignement et d’éducation au collège et redonner aux établissements une réelle mixité sociale… ». Mais la principale préoccupation du SNES est la retraite : « Seul le système par répartition garantit sur le long terme un niveau de retraite lié aux revenus d’activité et la solidarité entre les générations. Le SNES est attaché au code des pensions dans la fonction publique. Il se bat contre toutes les régressions en cours et à venir, et se prononce pour le droit à un départ en retraite à 60 ans avec un taux de remplacement de 75 %, soit 37,5 annuités pour une retraite complète. « C’est ce qu’on appelle lutter contre inégalités …

Un des chapitres s’intitule suggestivement « L’Etat et les collectivités locales me protègent ». Un autre incite les élèves à « agir pour un monde durable » et pour « économiser les ressources de la Terre ». Enfin, l’Index de la fin éclaire encore plus le lecteur. Les mots les plus utilisés sont Etat, développement durable, inégalités, impôt, identité, humanité, prévention, service public…

Le manuel d’Education civique de 3e est un peu plus neutre car il présente surtout les institutions de la Ve République. Mais on remarque toujours le même souci des auteurs d’insister sur les vertus de l’ « égalité républicaine » et de l’Etat. Une mention particulière est accordée aux syndicats qui « défendent le droit du travail ». Le chapitre est accompagné d’images représentant des manifs de la CGT et des affiches de FO.

L’éducation civique à l’école ? Pourquoi pas mais pourvu qu’elle soit faite dans un esprit intellectuellement honnête et sans propagande étatiste.

Abonnez-vous à la Lettre des libertés !

Vous pouvez aussi aimer

Laissez un commentaire

4 commentaires

wpjo 31 août 2013 - 9:53

les faits …
Bof, cette éducation civique est si réussi que chaque année 150 000 jeunes Français quittent ce pays pour l'étranger. Et je pari que 99% ne sont pas des victimes de la double peine ou des vauriens, des consommateurs de cannabis etc. mais les meilleurs éléments de la France.

Répondre
DEBIOL Jean-François 31 août 2013 - 10:29

Invitation
Je souhaiterais vous inviter à un séminaire se déroulant à Lyon en septembre. Pourriez-vous me communiquer une adresse mail pour que je vous l'envoie.

bravo pour ce que vous faites.

JF DEBIOL

Répondre
Mark 31 août 2013 - 10:51

Jamais lu un tel ramassis de c… euh… propagande gauchiste
Ils veulent vraiment transformer notre beau pays en un parc d'attraction animé par des mendiants.

Répondre
Fleur 2 septembre 2013 - 7:02

EDUCATION NATIONALE
Tout est fait pour que nos chers bambins, futurs adultes consentats, soient transformés en douces brebis bellantes et disciplinées !
Où est la France que j'ai connue, mon école avec 40 élèves attentifs à l'enseignant respecté et …aimé… mais oui !!!
Il est vrai que c'était dans les années 30/40 quand on quittait l'école avec , au minimum son Certificat d'Etudes qui valait bien, aujourd'hui notre pauvre Bac "donné" à 80 % des élèves, mais qui offrait, lui, un débouché sur les métiers les plus variés !!!
Comment en est-on arrivé là ?

Jacques FLEUR 88 ans

Répondre