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Alternance politique en Europe : moins d’Etat et moins de dépenses publiques

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La victoire de Mariano Rajoy en Espagne n’est que la plus récente illustration d’une alternance politique en Europe. Les électeurs ont choisi de nouveaux dirigeants qui promettent moins d’Etat et réduisent les dépenses publiques. La France va-t-elle suivre le mouvement ? Voyage de Nicolas Lecaussin dans la Nouvelle Europe.

Beaucoup de gouvernements ont changé ces derniers temps en Europe, le dernier en date est celui de l’Espagne. Depuis 2010, la Grande-Bretagne, le Danemark, la Finlande, la Grèce, le Portugal, l’Irlande et très récemment l’Italie ont vu le pouvoir politique basculer d’un camp à l’autre. Les peuples ont voté pour plus de réformes, et le changement a été fait dans ce sens. Plus important encore : les candidats n’ont pas craint de faire campagne en faveur de l’austérité.

Quelques jours avant son élection, le candidat de la droite espagnole, Mariano Rajoy, annonçait qu’il « faudra faire des coupes partout » sauf dans les retraites, afin de tenir la prévision de réduction du déficit budgétaire à 4,4 % du PIB en 2012. Il a aussi fait campagne pour une libéralisation du marché du travail en facilitant les licenciements, pour une baisse massive des impôts des entrepreneurs, pour l’ouverture à la concurrence de secteurs de l’économie encore sous l’emprise de l’Etat. Cela ne l’a pas empêché de remporter les élections haut la main avec une majorité absolue de 182 sièges au Parlement contre 111 pour le Parti socialiste. Pourtant, Zapatero avait déjà commencé les coupes dans les dépenses publiques par une réduction en moyenne de 5 % des salaires des fonctionnaires (le gouvernement s’est appliqué une réduction de 15%), le renouvellement d’un seul fonctionnaire sur 10 partant à la retraite et la baisse de l’investissement public de 6 Milliards d’euros en 2010 et en 2011.

Dans d’autres pays aussi, l’alternance se traduit par une accélération des réformes et de l’austérité. La droite portugaise a remporté les élections en juin en préconisant un plan drastique d’austérité. Le nouveau Premier ministre, Pedro Passos Coelho, est un entrepreneur de formation, qui n’a jamais eu de fonction gouvernementale. Il a tout de suite déclaré vouloir couper dans les dépenses de l’Etat et faire d’importantes réformes économiques, parmi lesquelles une libéralisation du marché du travail, la diminution des salaires des fonctionnaires et une augmentation de la durée du travail. En Irlande, le Fianna Fail (centre) qui dominait la vie politique du pays depuis des décennies a été remplacé au pouvoir en février dernier par le Fine Gael (centre droit) qui a tout de suite annoncé la couleur : baisse du nombre (25 000), des salaires et des retraites (-10 %) des fonctionnaires, investissements publics réduits de 10 % et surtout le maintien – malgré les pressions de Bruxelles – du taux d’impôt sur les sociétés à 12.5 % qui a largement contribué à l’enrichissement de l’Irlande depuis le début des années 1990.

En Italie, Mario Monti a affirmé vouloir « s’attaquer aux privilèges de l’Etat et des politiques », réduire les coûts des retraites en allongeant la durée de la vie active jusqu’à 65 ans et il souhaite évaluer systématiquement toute dépense publique. En Grande-Bretagne, David Cameron, élu en mai 2010, a lancé un programme d’économies de 650 Milliards de livres sterling sur 5 ans, de réduction de l’impôt (de 28 % à 26 %) sur les bénéfices des sociétés et de simplification du Code fiscal britannique (une centaine de pages ont déjà été supprimées).

D’autres pays, beaucoup moins touchés par la crise, comme la Finlande et le Danemark, ont changé de gouvernement ces derniers mois. Au Danemark, la coalition de gauche a coupé dans les indemnisations des chômeurs considérées comme trop généreuses tandis qu’en Finlande on a adopté la flexibilité des charges sur le travail (l’entreprise paye des charges en fonction de ses résultats).

On peut le constater facilement, gauche ou droite, techniciens ou politiciens, le programme est le même en Europe : moins d’Etat et moins de dépenses. Aux candidats français d’en tirer les leçons.

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3 commentaires

Anonyme 28 novembre 2011 - 5:59

la france royale
Il est clair que si les politiques commençaient à se donner des salaires raisonnables,si les ministres qui n’ont exercés que 6 mois ne touchaient pas une énorme retraite, si ils payaient leurs impôts etc, etc…Je pense qu’on ne serait pas autant dans la mouise. les banques, les fonctionnaires, etc…….

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Anonyme 2 décembre 2011 - 10:08

depenses Publiques
Un État responsable devrait se comporter comme un organisme qui s,équilibre avec un certain nombre de calories sinon c,est l,obésité ou la cachexie! Des prélèvements obligatoires de 40/100 semblent correspondre a cette règle d,OR .L,endettement correspond à une suralimentation avec de la nourriture non payée!Aucun politique ne parle de prélèvements obligatoires Le sujet est pourtant fondamental pour savoir dans quel régime nous sommes dirigés!Georges Tixier

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Anonyme 4 décembre 2011 - 4:57

moins d’État en République française
visiblement sakozy n’a encore rien compris , n’a rien voulu faire de sérieux : sa seule préoccupation : boucler le budget avec moins de déficits certes mais au prix de nouveaux impôts et taxes parce qu’il ne veut pas toucher à la solidarité ni aux gaspillages tout en disant le contraire….

Il reste le seul qui ne soit pas crédible dans l’U-E , et on ne peut le changer avant mai 2012….

LÉtat doit cesser d’emprunter en cessant de gas-PILLER #150 milliards annuels : 110 indiqués par jacques MARSEILLE et 34 autres pour les immigrés à faux droits sur les Français ….

or ces sommes font 3 fois le rapport de l’IRPP ou du coût de la dette , 4 fois celui de l’ISF…..il ne veut rien changer sauf ponctionner plus : cela ne peut se faire qu’avec une stagflation 0% voire pire….l’inflation en effet repart par faute de l’État (Sarkozy)

Ce n’est pas en diminuant le pouvoir d’achat des gens par impôts et taxes pour atténuer la dette que Sarkozy y arrivera : + d’impôts = – d’argent disponible , c’est archi-simple…

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