Au pied de la Cordillère des Andes, Maqroll le Gabier remonte le Xurando sur un vieux bateau rafistolé à la recherche d’une scierie avec l’espoir de monter un commerce de bois. Une avancée dans la jungle pleine de dangers annonce le voyage sous de bien mauvais auspices.
Brigitte Clavel
A travers cette superbe saga des Florio de Palerme, Stefania Auci révèle avec splendeur non seulement l’histoire d’une famille mais celle de ce XIXe siècle sicilien, avide d’indépendance et de progrès mais fidèle à ses traditions sociales et religieuses, ce qui fera verser autant de larmes que de sang.
Avant de quitter ce monde, Yves Bonnefoy a voulu éclairer sa conception de la poésie. Selon lui, la supériorité des images et des figures sur les concepts philosophiques est indéniable.
« Citizen Miro. Une histoire de famille » par Estelle MIRONESCO
L’exil politique est un thème littéraire inlassable que l’auteure aborde avec originalité en laissant la parole à plusieurs membres de la famille Mironesco meurtrie par la dictature de Ceausescu.
Si Apollinaire suscita de son vivant de nombreuses amitiés, il en est une post mortem qui est celle de François Sureau. Rien du poète, ni du soldat ni de l’amant n’échappe au biographe. Amoureux de la vie qu’il « boit comme une eau-de-vie », “le mal-aimé” donne toujours une tournure fantaisiste à ses vers, même écrits sous les obus ou à la Santé.
Milan Kundera ne facilite pas la tâche d’Ariane Chemin. Solitaire invétéré aux déceptions nombreuses, il a, comme le dit son épouse, tout d’« un vieil Indien qui a peur qu’on lui vole son âme ».
Dans la Rome du Ier siècle, l’empereur Domitien, toujours plus avide de puissance et de richesses, est vite rattrapé par la perversité et la tyrannie. Dès les premières pages on découvre Publius, alias Tacite, la peur au ventre. Il se culpabilise d’avoir donné son feu vert à la plaidoirie de Senecio et Pline, avocats responsables de la condamnation de Messa, gouverneur qui spolia la Batique, mais favori de l’empereur. La panique l’assaille.
Le Club des Incorrigibles Optimistes a légué à Michel Marini le plus beau des héritages : il lui a enseigné que si personne n’est à l’abri de la malchance, chacun est responsable de soi. Mais faut-il vivre ses rêves à tout prix ?
C’est un exploit stylistique que réalise Alexis Ragouneau dans ce roman où résonnent du début à la fin les différents tempos musicaux de l’« Opus 77 » de Chostakovitch, compositeur partagé sous la dictature soviétique entre soumission et révolte.
« J‘ai besoin de croire à ce que j’écris », tel est le secret de Françoise Chandernagor qui, en restant toujours au plus proche de l’Histoire de l’Antiquité, ressuscite la petite reine Séléné, fille de Cléopâtre et Antoine, sous le règne tyrannique d’Octave Auguste. Dans les yeux asséchés d’avoir trop pleuré subsiste l’angoisse d’une enfant que seule la vengeance de ses parents pourrait apaiser.