Si la Chine est coupable d’avoir caché la réalité et de nous avoir fait perdre du temps face à l’épidémie, l’OMS (Organisation mondiale de la santé) est au moins aussi coupable de la tragédie que le monde est en train de vivre. Au fil des années, cette organisation a été de plus en plus infiltrée par la Chine qui a toujours eu intérêt à masquer la situation médicale chez elle et à contrôler une organisation présente pratiquement dans tous les pays du monde.
Nicolas Lecaussin
Nicolas Lecaussin
Directeur de l'IREF, Nicolas Lecaussin est diplômé de Sciences-po Paris, ancien président de l'IFRAP (Institut Français de Recherche sur les Administrations Publiques), fondateur de l'association Entrepreneur Junior et auteur de plusieurs ouvrages sur le capitalisme, l’Etat et les politiques publiques. Auteur et co-auteur de plusieurs ouvrages dont : Cet État qui tue la France (Plon, 2005), L’absolutisme efficace (Plon, 2008), Au secours, ils veulent la peau du capitalisme ! (First Editions, 2009), A quoi servent les riches, coauteur avec Jean-Philippe Delsol (Lattès, 2012), L’obsession antilibérale française (Éditions Libréchange, 2014), Anti-Piketty, coauteur avec Jean-Philippe Delsol (Éditions Libréchange, 2015), Echec de l'Etat, coauteur avec Jean-Philippe Delsol (Éditions du Rocher, 2017), Les donneurs de leçons (Éditions du Rocher, 2019).
Emploi, pauvreté, progrès humains : ceux qui veulent «changer de modèle» devraient se rappeler les bons scores d’avant le coronavirus
Le nombre de cas et de morts à cause du coronavirus est comptabilisé inlassablement dans les médias et sur les réseaux sociaux. Même si les perspectives, surtout économiques, ne sont pas optimistes, il faut se rappeler que notre monde, à quelques exceptions près, n’était pas vraiment à plaindre avant le déclenchement de l’épidémie. Une épidémie qui, ne l’oublions jamais, a pris ces proportions à cause de l’incurie, des mensonges et des tromperies d’une dictature marxiste.
Les différences entre l’Allemagne et la France concernant le nombre de morts dû au coronavirus continuent à étonner. Le 5 avril, il y avait en Allemagne un ratio 17 morts/1 million d’habitants contre 116 en France, pour 96 000 cas en Allemagne et 90 000 en France. Pourquoi ?
L’hôpital français, victime de la bureaucratie et des mauvaises politiques publiques, secouru par l’efficacité allemande !
Rappelez-vous ! Nombreux étaient ceux qui disaient que la réforme de l’Etat et la baisse des dépenses publiques en Allemagne dans les années 2000 se faisaient au détriment de la qualité des services publics et du niveau de vie. Les dramatiques événements d’aujourd’hui infirment spectaculairement leurs critiques. C’est bien le système de santé des Allemands qui vient en aide au nôtre !
La panique et la pénurie ont duré environ 48 heures dans les grandes surfaces. Immédiatement, l’économie de marché a résolu le problème, les rayons ont retrouvé les marchandises qui manquaient, même le papier hygiénique qui a raflé le prix du produit le plus convoité avec les pâtes et le riz. En revanche, les produits qui seraient d’une utilité vitale ces temps-ci – le gel, les gants, les masques, les tests – ne sont toujours pas disponibles, ou seulement au compte-gouttes. Là où il y a monopole ou intervention de l’Etat, la pénurie apparaît. L’Etat manque à ses devoirs, même élémentaires.
Dans la pièce Rhinocéros d’Eugène Ionesco, les habitants d’une ville sont frappés par une épidémie connue sous le nom de « rhinocérite ». Il s’agit d’une maladie qui, une fois attrapée, transforme les individus en rhinocéros, tout juste capables de «suivre les chefs». La pièce est une satire des comportements humains face au pouvoir qui supprime les libertés les unes après les autres. Au début, les hommes sont étonnés, ensuite, avec le temps, ils s’habituent et contribuent même à l’instauration d’un régime autocratique qui leur inspire confiance et peur à la fois. A la fin, un seul personnages garde sa lucidité et résiste à la maladie. Sommes-nous condamnés à vivre la même histoire que les personnages d’Ionesco ?
Ceux qui passent leur temps à réclamer plus de réglementations et de taxes pour les GAFA devraient faire profil bas. Que ferait-on sans internet et sans les réseaux sociaux ces jours-ci ? Imagine-t-on combien d’emplois sont préservés grâce au télétravail rendu possible à travers la toile internet ? On fait appel à Uber pour le transport et les livraisons, à Amazon pour les colis, à Google pour la recherche et les informations, à Facebook pour communiquer et garder le contact avec les proches, les amis, les relations, à Skype, WhatsApp pour les voir… Adobe et Google mettent des outils d’apprentissage à distance à la disposition des écoles, des universités et des parents.
Alors que le pays est passé au stade 3 de l’épidémie, Emmanuel Macron et le gouvernement ont décidé de maintenir le premier tour des municipales. Difficile de comprendre leur raisonnement dans les conditions actuelles, alors qu’on nous serine que les rassemblements sont à éviter et que tout va fermer, sauf les commerces alimentaires et les banques. C’est d’autant moins compréhensible que, nous le savons très bien, ce sont les plus âgés qui se déplacent le plus pour voter et ce sont eux les plus exposés au virus. On apprend aussi que certains bureaux de vote se trouvaient dans des EHPAD et que dans beaucoup d’autres, il n’y avait pas de gel et les assesseurs ne portaient pas de masque. A noter que ces produits sont toujours introuvables, notre Etat providence tant vanté par Macron n’est pas capable de nous les fournir.
Quelle occasion ! Le président ne l’a pas ratée. Lorsqu’il s’est adressé aux Français, il a tenu à rappeler l’importance de l’Etat providence lors des crises sanitaires : «Il faudra interroger le modèle de développement dans lequel s’est engagé notre monde depuis des décennies. Notre système de santé, notre Etat providence ne sont pas des coûts ou des charges (…) Déléguer notre alimentation, notre protection et notre santé à d’autres est une folie », a dit Emmanuel Macron. Un véritable exploit, celui de réhabiliter l’interventionnisme et d’accuser la mondialisation et le libéralisme en même temps ! Il est vrai, nous en avons l’habitude en France. Quand l’économie ne tourne pas ou quand un drame arrive, c’est toujours à cause du libéralisme, jamais de l’Etat. Si l’Etat échoue, c’est la faute au libéralisme ! Et si ça marche bien, c’est, bien entendu, grâce à la politique du gouvernement.
A quoi servent les riches ? Plusieurs réponses nous ont été données ces derniers jours à l’occasion de la crise pandémique actuelle.