L’affaire est très grave et sans précédent dans l’histoire politique américaine. Pendant plus de trois ans, les démocrates ont accusé le président Trump d’avoir gagné les élections grâce à la…
Nicolas Lecaussin
Nicolas Lecaussin
Directeur de l'IREF, Nicolas Lecaussin est diplômé de Sciences-po Paris, ancien président de l'IFRAP (Institut Français de Recherche sur les Administrations Publiques), fondateur de l'association Entrepreneur Junior et auteur de plusieurs ouvrages sur le capitalisme, l’Etat et les politiques publiques. Auteur et co-auteur de plusieurs ouvrages dont : Cet État qui tue la France (Plon, 2005), L’absolutisme efficace (Plon, 2008), Au secours, ils veulent la peau du capitalisme ! (First Editions, 2009), A quoi servent les riches, coauteur avec Jean-Philippe Delsol (Lattès, 2012), L’obsession antilibérale française (Éditions Libréchange, 2014), Anti-Piketty, coauteur avec Jean-Philippe Delsol (Éditions Libréchange, 2015), Echec de l'Etat, coauteur avec Jean-Philippe Delsol (Éditions du Rocher, 2017), Les donneurs de leçons (Éditions du Rocher, 2019).
Sanofi et Covid 19 : il faut respecter la propriété intellectuelle et faire confiance au marché
Comme souvent, la France se distingue dans sa haine des multinationales et des laboratoires pharmaceutiques. Il a suffi d’une rumeur, une étincelle, pour s’en prendre au laboratoire Sanofi qui aurait…
Cela fait déjà quelque temps que le nombre de spécialistes en coronavirus dépasse celui des décès qu’il a provoqués. On en compte beaucoup notamment chez les antilibéraux, ceux qui veulent en finir avec le capitalisme et l’économie de marché. Les mêmes qui, dans les années 1970, auraient certainement milité pour la paix, manifesté contre les méchants Américains et défendu les intentions « pacifiques » des Soviétiques. A l’époque, certains – l’ouverture des archives l’a montré – étaient payés par Moscou, mais aujourd’hui ? Qu’est-ce qui les pousse à envisager le « monde d’après » comme un monde nécessairement « post-capitaliste » ? La naïveté, le dogmatisme, la bêtise… Cela, avec la complicité de nombreux médias toujours va-t-en guerre lorsqu’il s’agit de pourfendre le président Trump, mais jamais très courageux pour relever les délires de certaines personnalités politiques ou stars du showbiz.
Le gouvernement ne s’occupe pas seulement de notre santé et de notre bien- être, il veut aussi que nous soyons correctement informés. C’est à lui que reviendrait cette mission. Il existe déjà des chaînes publiques financées avec l’argent des contribuables ainsi que plusieurs chaînes et journaux qui font plus un “travail” de porte-parole du gouvernement que de journalisme.
Auteur d’une très remarquable étude consacrée à la famine provoquée par Mao, Frank Dikötter, enseignant à l’université de Hong Kong et senior fellow au Hudson Institute, n’a jamais été traduit en France. Il est l’un des meilleurs connaisseurs des systèmes totalitaires. Ce dernier essai aborde un des aspects les plus intéressants et importants dans une dictature : le culte de la personnalité chez huit dictateurs du XXe siècle. La figure du Chef suprême est l’une des conditions de la survie d’une dictature mais ce n’est pas la seule. « L’Etat c’est moi », disait le monarque absolu au XVIIe siècle. Cela signifiait, entre autres, le droit de vie et de mort sur ses sujets. La plupart des dictateurs reprendront cette formule en la mettant en pratique avec les moyens « modernes » de surveillance et de terreur.
Fin du mois de février. On commence à comprendre que le coronavirus est très dangereux, que la pandémie enfle rapidement et qu’aucun traitement ne parvient à guérir les malades. Un bruit court et il est repris par des médias très sérieux : le président Trump aurait payé 1 milliard de dollars à un laboratoire allemand pour bénéficier de l’exclusivité (sic) d’un traitement et/ou d’un vaccin contre le virus. La Maison Blanche et le laboratoire CureVac ont démenti catégoriquement. Depuis, plus de nouvelles de ce milliard et des vaccins…
Dans un article publié le 15 avril dernier dans le Wall Street Journal, le célèbre éditorialiste Daniel Henninger, inquiet par les conséquences économiques dramatiques du confinement, propose, ni plus ni moins, que les pouvoirs publics soient confinés et que les individus comme les entreprises se prennent en main pour redresser la barre.
Coronavirus : trois fois plus de morts dans les pays confinés que dans les pays non-confinés
Dans les pays les plus confinés, la Belgique (depuis le 18 mars), l’Italie (depuis le 8 mars), l’Espagne (13 mars) et la France (17 mars), on bat des records de décès. Nous sommes (19 avril), : en Belgique à plus de 5400 morts (470.5 décès/1 million d’habitants) ; en Espagne à plus de 20 000 morts (441/1 million) ; en Italie à plus de 23 000 (384/1 million) ; et en France à plus de 19 000 (296/1 million).
Avec la situation en France et dans le monde, l’événement est passé inaperçu. Il y a 45 ans, le 17 avril 1975, les Khmers rouges entraient dans Phonm Penh. Rithy Panh s’y trouvait. Il n’avait que onze ans. Il a été le témoin, pendant quatre ans, jusqu’en 1979 quand il réussit à se réfugier en Thaïlande (il arrive en France en 1980), des exactions et des crimes innommables commis par le régime de Pol Pot. Parmi les victimes – 1.8 millions de morts, soit environ un quart de la population cambodgienne de l’époque – figure une grande partie de sa famille dont sa mère, son père, ses sœurs.
Depuis plus d’un mois, le nombre d’experts augmente encore plus vite que le nombre de décès causés par le coronavirus. Il y a des spécialistes en épidémies et autres infections de tous bords, ceux qui veulent généraliser le traitement du professeur Raoult et ceux qui mettent en doute son efficacité. Il y a le président Macron qui n’a pas respecté le confinement pour rendre visite au docteur Raoult à Marseille. A-t-il été impressionné par la popularité croissante de ce médecin qui donne espoir aux Français ?