Quatre députés pro-démocratie hongkongais ont été démis de leur mandat cette semaine par les autorités locales sous le contrôle du Parti communiste chinois. La possibilité pour la Chine d’exclure les députés s’opposant à son emprise sur Hong Kong découle de la loi de sécurité nationale adoptée en juin. Comme le montrent les événements de cette semaine, cette loi, qui donne quasi tous les pouvoirs de sécurité nationale avec tout le pouvoir qu’elle donne à Pékin, semble avoir définitivement enterré la démocratie à Honk-Kong. Elle a détruit le système judiciaire démocratique du Territoire, basé sur une division des pouvoirs propre au Common Law anglo-saxonne.
Jules Devie
Jules Devie
Chargé d'études Diplômé en Relations internationales du King's College de Londres Spécialisé dans les questions de géopolitique, en économie internationale et en politique anglo-saxonne Anglophone
Selon une étude de l’institut de recherche European Centre For International Political Economy (ECIPE), la mise en place de la loi européenne sur les services numériques (Digital Services Act) aurait pour conséquence une augmentation globale des prix, pour les consommateurs, de 101 milliards d’euros. Toujours selon les conclusions de L’ECIPE, une perte de 85 milliards d’euros sur le PIB de l’UE est à prévoir si son implémentation est confirmée. Comment expliquer ces pertes astronomiques ?
Revenu universel, confinement: les (très) bizarres préconisations d’Esther Duflo
La crise du Covid-19 secoue notre pays au point que même un prix Nobel d’économie français en vient à défendre des mesures problématiques pour… notre économie !
Au cours d’une émission sur France Inter le 17 octobre, Esther Duflo annonce vouloir « revaloriser le RSA beaucoup plus largement (…) pour les mois à venir, peut-être même l’an à venir ».
Elle propose d’augmenter massivement les aides sociales (RSA et APL) sans toutefois dire de combien. Il est pourtant essentiel dans la méthodologie d’un économiste de baser son argument sur un montant précis car le niveau d’une aide sociale a des répercussions sur beaucoup d’autres facteurs de l’économie comme la dépense publique, ou l’incitation au travail. Aucune rigueur scientifique donc dans cette idée non chiffrée, aux conséquences non évaluées. Esther Duflo suggère également d’augmenter le nombre de bénéficiaires du RSA, notamment les jeunes dès 18 ans (alors qu’il faut avoir au moins 25 ans actuellement).
Alors que la période de transition avant la sortie définitive de L’Union européenne va bientôt toucher à sa fin, le récent clash entre Bruxelles et Londres complique davantage la situation. Boris Johnson ne proposant pas de projet politique et économique clair aux Britanniques, l’avenir du pays est aujourd’hui incertain.
Le 2 octobre dernier, la Banque centrale européenne (BCE) a publié un rapport évaluant la possibilité qu’une monnaie digitale soit créée, les formes qu’elle pourrait prendre, ses enjeux et les problèmes potentiels que cela pourrait poser.
En parallèle, le 12 octobre ont commencé une grande consultation des citoyens et responsables économiques sur la monnaie digitale, ainsi que des expérimentations sur 6 mois dans la zone Euro. Selon les enseignements qui en seront tirés, la BCE décidera ou non de poursuivre ce projet.
Le rapport sur l’Euro digital se contente de présenter les différentes options envisageables sans en préconiser aucune. A première vue, il s’agit d’un sujet purement technique encore sans grande importance. Il témoigne cependant d’une volonté, de la part de la BCE, de renforcer son influence sur l’économie européenne. On ne sait encore qu’elle forme prendrait l’Euro digital mais il pourrait, en tout état de cause, constituer une véritable révolution aux implications politiques et économiques importantes pour les Européens. Avec quelques inquietudes corollaires.
Du 12 au 15 octobre a eu lieu l’audition de la juge Amy Coney Barrett par le sénat américain afin de confirmer ou non sa nomination par Donald Trump à la Cour Suprême, la plus haute instance juridique du pays. Son audition, et plus particulièrement les interventions des sénateurs Démocrates, ont montré que ces derniers ont une conception dévoyée du pouvoir juridique et du rôle de la Cour suprême. En effet, la grande majorité des questions et critiques des Démocrates étaient plus politiques que juridiques. Elles ne portaient pas sur la vision que la juge se fait de la loi ou de la jurisprudence mais sur son opinion personnelle à propos de certains sujets politiques. Cela va à l’encontre du rôle des juges de la Cour Suprême qui ont vocation à se prononcer sur la constitutionnalité d’une loi ou non et sur les droits fondamentaux des citoyens américains.
Censure, violences, interdits ou la montée du terrorisme gauchiste sur les campus américains
Depuis maintenant quelques années les universités américaines sont le théâtre d’un combat culturel inquiétant. Dans le contexte de cet affrontement, certains étudiants ont recours à des pratiques qui peuvent être à première vue surprenantes, ridicules mais aussi dangereuses et violentes. Ce phénomène a pris une ampleur encore plus importante depuis l’élection de Donald Trump. D’une manière générale, une tendance à la limitation de la liberté d’expression et à la montée de l’intolérance se développe sur les campus. Elle se manifeste par des actes plus ou moins violents dont les initiateurs sont principalement des groupes de pression et des syndicats étudiant, mais aussi l’administration universitaire et les étudiants eux-mêmes.
La limitation de la liberté d’expression touche aussi bien des conférenciers et des professeurs que des étudiants.
Alors qu’approchent les élections américaines et que le camp des Républicains a promis de « pilonner la Chine jusqu’aux élections », quel bilan peut-on dresser des politiques économiques de l’administration Trump à l’égard de la deuxième puissance économique mondiale ?
Depuis sa candidature à l’élection présidentielle de 2016, Donald Trump a porté et développé la critique de la Chine dans son pays. L’image de l’Empire du milieu s’est fortement dégradée dans la société américaine (et dans beaucoup d’autres pays) ces dernières années. En cause notamment: les transferts de technologie imposés aux entreprises américaines implantées en Chine, les atteintes à la concurrence par les entreprises contrôlées par le gouvernement, ou encore les politiques de dévaluation compétitive. Les pertes économiques causées par ces pratiques chinoises sont absolument saisissantes. Par exemple, concernant la propriété intellectuelle, ce que la Chine a volé aux États-Unis représenterait une perte estimée entre 225 et 600 milliards de dollars. Selon certaines estimations, une amélioration de la protection des droits de propriété américains en Chine pourrait créer près d’un million d’emplois aux États-Unis. Il est donc crucial pour les Etats-Unis d’agir contre ces pratiques.
Frais de scolarité dans les universités américaines : très élevés mais couverts par les aides !
Pour la plupart des Français, il est entendu que le système éducatif américain est trop libéral, donc trop inégal et inabordable pour une partie de la population. Les montants des frais de scolarité, à première vue extravagants, y sont pour beaucoup. Mais si l’on regarde de près, la réalité est plus nuancée. Ainsi, en comparant les six meilleures universités américaines via les statistiques qu’elles publient chaque année, il apparaît que le système éducatif des grandes universités privées américaines est très bien organisé, et beaucoup moins injuste qu’on ne le dit.
14,7 milliards d’euros, c’est la somme que devait débourser LVMH pour la marque américaine Tiffany. Un montant historique qui correspond à la plus grosse acquisition de l’histoire du champion français du luxe. Ce rachat, scellé en novembre 2019, constituait une formidable opportunité pour le groupe français de se positionner dans le secteur de la joaillerie et accroître sa présence aux États-Unis. Cependant, le mercredi 9 septembre, 2020 LVMH annonce renoncer au rachat de Tiffany. Comment expliquer ce revirement de situation ? Les circonstances ne sont pas claires.