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Fraude sociale au Royaume-Uni : entre 1.1% et 1.5 % du montant total des aides !

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La fraude sociale étant par nature un phénomène non déclaré, on peut penser que vouloir l’estimer est impossible. Pourtant l’exemple britannique démontre le contraire.
En effet, le Royaume-Uni a développé une approche qui fait figure d’exemple. Le Department for Work and Pensions (DWP), antenne du ministère du Travail chargée de l’ensemble des aides sociales du pays, incarne la transparence sur ce sujet.
Depuis 2010, tous les services sociaux britanniques y sont regroupés, ce qui garantit une gestion plus sérieuse et des contrôles plus faciles.

De plus, le DWP est sommé de produire un rapport annuel évaluant le montant total de la fraude sociale. Ce rapport permet d’obtenir des estimations plus que précises. Elles sont pilotées par une équipe qui s’y consacre entièrement, avec la méthodologie suivante : à partir d’un échantillon statistique représentatif de bénéficiaires aux aides sociales, une investigation poussée est menée (relevés bancaires, situation familiale, etc…). On peut ainsi voir s’ils ont volontairement menti, afin d’obtenir davantage d’aides sociales, sur les informations qu’ils ont fournies. Résultat probant : le montant de la fraude sociale au Royaume-Uni est évalué entre 1,1 et 1,5% du montant total des aides sociales pour l’année 2018-2019, soit entre 2 et 2,8 milliards de livres.
La France devrait s’informer auprès de ses voisins.
Sources :
https://www.gov.uk/government/statistics/fraud-and-error-in-the-benefit-system-financial-year-2018-to-2019-estimates
https://assets.publishing.service.gov.uk/government/uploads/system/uploads/attachment_data/file/801594/fraud-and-error-stats-release-2018-2019-estimates.pdf
https://www.ccomptes.fr/fr/publications/la-lutte-contre-les-fraudes-aux-prestations-sociales

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2 commentaires

Jean Michel Thureau 15 septembre 2020 - 8:42

Boulgi boulga social français
Je ne connais pas le système social britannique. Pour ce qui est du français, géré par les "partenaires sociaux", je sais que c'est un joyeux mélange de redistribution sociale (nul ne doit tomber malade ou mourir faute d'un revenu minimal), d'assurances (mutualisation des gros risques entre citoyens, santé principalement) et de bancassurance (épargne/retraite).
Mélanger des techniques qui n'ont pas grand chose à voir les unes avec les autres a permis d'édifier une construction (des constructions) d'une totale opacité.
Il n'y a pas des "jours où çà s'évapore", çà s'évapore probablement tous les jours. Impossible de savoir quel est le montant des frais de gestion (excessifs ?) et d'éventuels détournements.

Pour ce qui est des retraites, par exemple, il se pourrait bien que Jacques Marseille ait mis le doigt sur quelque chose :

«  4 464 euros : c’est la somme versée tous les ans par un salarié payé au SMIC pour payer sa retraite. Elle représente les cotisations patronales et salariales dont il pourrait disposer s’il n’était pas assujetti à la Sécurité Sociale. Placée tous les ans en obligations d’État sécurisées à 3,5 %, cette somme assurerait à ce salarié un capital de 377 000 euros en quarante ans, lui permettant de bénéficier d’une retraite supérieure de 50 % à celle qu’il obtient aujourd’hui. » (Jacques Marseille, Le Point, 18 juin 2011) ».

Voilà, sans doute, un exemple représentatif de la réalité d'un système social que la "Terre entière" nous envie.

Y-aurait-il aussi un "boulgi boulga" britannique ?

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Jules Devie 16 septembre 2020 - 3:17

Bonjour et merci de votre message. Question intéressante en effet. Une comparaison avec le Royaume-Uni sur ce sujet peut aussi être intéressante. Je vais regarder cela plus en détails.

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