Après Florent Menegaux (Michelin), Bernard Arnault LVMH), Ben Smith (Air France KLM), Patrick Pouyanné (TotalEnergies), Guillaume Faury (Airbus), Luca de Meo (Renault), Luc Rémont (EDF)… qui ont pris la parole ces dernières semaines pour dénoncer l’augmentation de la fiscalité et de la réglementation, c’est au tour de Jean-Laurent Bonnafé, directeur général de BNP Paribas de s’exprimer. Interviewé dans Les Échos du 5 février 2025, il y dénonce la complexité des textes réglementaires, leur accumulation et la difficulté qu’il y a à les appliquer, citant notamment la CSRD (directive européenne sur le reporting en matière de « durabilité ») comme l’exemple de ce qu’il ne faut pas faire.
A ce propos, en novembre dernier, lors du colloque annuel de l’Association française des trésoriers d’entreprise, J.L Bonnafé a dit : « Je crois que la CSRD fait partie de ces délires bureaucratiques qui ne servent à rien, qui prennent beaucoup de temps ». On comprend pourquoi, dans Les Échos, il considère le « choc de simplification » annoncé par les politiques, comme étant « de la réclame » !
Pourquoi subitement les dirigeants des plus grandes entreprises françaises prennent-ils ainsi la parole, parfois véhémentement ? Sont-ils atteints de « trumpisme » ? Craignent-ils que la dérèglementation promise par le nouveau président américain ne creuse un peu plus le fossé entre les deux côtés de l’Atlantique ? Se rendent-ils compte que l’action étatique, en France et dans l’Union européenne, est arrivée au bout de sa logique ? Réalisent-ils que le « capitalisme de connivence » (que nous préférons, à l’Iref, appeler « socialisme de connivence ») finit par coûter cher et à leur nuire ?
Car il faut bien reconnaître que les chefs d’entreprise et les organisations patronales sont parfois les premiers à réclamer des aides et des subventions, à demander à ce que l’État « régule » le marché. Mais cela a toujours un coût et il ne faut pas alors s’étonner que le gouvernement finisse par faire passer les entreprises à la caisse.
Les dirigeants des entreprises françaises, des grandes comme des petites, seraient plus crédibles si, parallèlement à leur demande de diminution des charges et des normes, ils militaient également pour la fin des aides qui ne font que fausser la concurrence et entraver le libre marché.
Cela dit, tous les patrons ne tiennent pas un discours anti-taxes et anti-règlementation. Nous l’avons signalé, certains ont récemment demandé qu’on taxe davantage leurs successions ! Ceux-ci, au contraire des premiers cités, devraient avoir l’oreille du ministre de l’Économie et des Finances, Éric Lombard, un « pikettyste » de la première heure.
2 commentaires
Cela ne sert à RIEN, tous ces hémicycles, ce monde politique et public ne sont plus que des asiles d’escrocs à ciel ouvert. Il n’y en a plus un seul pour sauver l’autre RN y compris. De minables irresponsables de bas étages qui nagent dans l’opulence de l’argent public sans efforts et sans se demander d’ou il vient ce qui d’ailleurs n’est pas leur problème, quand il n’y en a plus on augmente tout ce qui tombe sous la main avec les contraintes qui vont avec pour que tout le monde ferme son claque. Des escrocs et rien d’autre car pour s’en mettre plein les poches ils savent très bien ce qu’ils font.
Tout a fait d’accord avec votre commentaire ,
Moins d’aides , de subventions , de régulation , etc …et plus de libéralisme , d’autonomie pour les entreprises
mais , mais , mais que faites vous de ces Milliers de Fonctionnaires dont l’emploi ne se justifie que par cette abondante administration de régulation ? vous les mettez au chomage ?
et attention , a la moindre déconvenue sur le Service Public , on bloque le pays ! le pouvoir de nuisance est devenu un droit une institution
Vous pourriez méme élargir vos commentaires pour les particuliers , en prenant comme exemple : MaPrimeRénov et / ou France Travail .
Les trains passent ( politiques ) nous on tient les gares ( fonction Publique )