Le chancelier allemand, Olaf Scholz, a effectué une visite surprise à Kyiv, la première depuis l’été 2022. Il y a réaffirmé son soutien, qui semble pourtant timoré en raison de son refus de livrer des missiles longue portée Taurus, en offrant une nouvelle aide de 650 millions d’euros à l’Ukraine. Cette visite survient deux jours après que le président Volodymyr Zelensky, a, pour la première fois, semblé admettre que la reconquête militaire de tous les territoires envahis par l’armée russe serait impossible et se disant ouvert à une solution diplomatique à condition de bénéficier des garanties de sécurité offertes par l’adhésion à l’OTAN. Adhésion dont toutefois, un certain nombre de membres de l’Alliance atlantique ne veulent pas, notamment l’Allemagne, et qui pose question : que vaudrait la garantie de sécurité, avec engagement militaire en cas d’invasion de l’Ukraine, fournie par la charte d’une organisation qui n’ose pas fournir les armes permettant à Kyiv de l’emporter aujourd’hui face au Kremlin ?
Depuis l’invasion russe, l’Allemagne est le deuxième fournisseur d’aide militaire à Kiev, après les États-Unis et compte « rester le principal soutien de l’Ukraine en Europe », selon le dirigeant allemand. De son côté, la Russie a accusé les Occidentaux de vouloir un cessez-le-feu en Ukraine pour se donner le temps de réarmer Kiev