Le collectif #NousToutes lutte « contre les « féminicides, les violences sexuelles et toutes les violences de genre (sic) ». Il a appelé à de grandes manifestations le 23 novembre, deux jours avant la journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, tout en publiant un « appel » qui vaut le détour.
Dès ses premières lignes, il s’agit d’un manifeste politique qui dénonce Emmanuel Macron et ses gouvernements successifs. En effet, le pouvoir « ne soutient pas le travail militant et associatif ». Autrement dit, il ne gave pas assez de subventions les associations féministes… De là, l’exigence d’un engagement de l’État à hauteur de 2,6 milliards d’euros chaque année. Une bagatelle, si nous pouvons nous exprimer ainsi, au regard du puits sans fond du déficit.
Le gouvernement Barnier se trouve tout particulièrement visé sur fond de « fascisation des discours politiques et médiatiques » (sans doute sur France Télévisions et Radio France). Emmanuel Macron « continue de dérouler le tapis rouge à l’extrême droite en nommant un Premier ministre et un gouvernement réactionnaires ». Un gouvernement qui au surplus « s’engage dans une répression sans précédent des mouvements sociaux et féministes », ces deux derniers termes étant, semble-t-il, synonymes…
Le « collectif » allègue que « les violences de genre interviennent au croisement de plusieurs systèmes de discrimination et d’exclusion » et que « les institutions maintiennent leur fonctionnement patriarcal ». Précisons au lecteur pressé que c’est bien le « système » français qui est visé, et non pas l’Afghanistan…
L’appel en profite pour témoigner son soutien aux peuples « victimes de la colonisation » et demander « l’arrêt immédiat de l’armement des régimes génocidaires » (le pluriel étant de trop puisque seul Israël se trouve manifestement visé…). On a du mal à saisir le lien avec l’objet du « collectif », mais un peu de démagogie d’extrême gauche ne peut pas faire de mal.
Quels sont les signataires de ce vibrant appel ? Des dizaines d’associations et partis, dont Attac France, Extinction Rébellion, Greenpeace France, NPA l’Anticapitaliste, le Planning familial, le Soulèvement de la Terre IDF. On y trouve aussi une association au poil : le collectif Liberté pilosité sororité, un « collectif féministe non-mixte luttant en faveur de la pilosité féminine »…
Bref, tout le beau monde gauchiste et woke qui vit pour l’essentiel des subsides des contribuables, gent masculine incluse.
