La campagne pour le second tour des législatives s’est achevé vendredi à minuit avec des sondages prédisant un résultat très serré, sur une dynamique de recul du score du RN ces derniers jours et une perspective de majorité introuvable. Le dernier sondage, Ipsos, publié avant le temps de « pause et de réflexion électorale », prédit, par le jeu des désistements massifs entre macronistes et Nouveau Front populaire (NFP), seulement 175 à 205 sièges pour le RN et ses alliés, dont 18 à 24 députés LR de la ligne Ciottiste. Le NFP obtiendrait entre 145 et 175 sièges, dont 58 à 68 députés pour LFI, devant le PS 51 à 61 sièges. La coalition macroniste obtiendrait 118 à 146 sièges, dont 78 à 94 députés pour le parti Renaissance (172 sortants). Avec une fourchette comprise entre 57 et 67 sièges, Les Républicains parviendraient à maintenir leurs positions (62 sortants).
Les sondages pointent donc vers une victoire du RN mais trop courte pour s’imposer à coup sûr comme Premier ministre à désigner vendredi et bien loin de la majorité de 289 députés, voire d’un nombre suffisant de députés pour gouverner en tablant sur l’abstention des LR sur certains projets de loi. A l’inverse, le NFP n’a aucune chance de pouvoir gouverner seul et aurait, malgré l’apparition en quelques jours d’un « front républicain » destiné à faire barrage au RN, très peu de chances de pouvoir constituer une coalition avec le bloc dit central : l’Elysée a mis son veto à tout accord avec LFI, repoussoir pour les électeurs du centre. Reste, enfin, une hypothèse de Gross Koalition, pour reprendre une expression allemande utilisée dans le cadre d’accords, jadis, entre SPD et CDU-CSU, de socialistes et écologistes trahissant leur allié LFI, pour s’associer à la coalition centriste et LR. Au-delà d’antagonismes idéologiques sur tous les sujets importants, écologie, Etat providence, immigration, retraites, justice, commerce international, fiscalité, cette coalition présentée sous le jour apaisant de « droite modérée, sociaux-démocrates et écologie non punitive » pourrait s’appuyer sur… 290 députés au maximum. Mais il faudrait que les LR se rallient à une coalition comptant le PCF…
Pa ailleurs, le Grand Rabbin de France, Haïm Korsia et les présidents du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), du Consistoire central et du Fonds social juif unifié ont appelé vendredi dans un communiqué à ne voter « Ni RN ni LFI ».
5 commentaires
Une petite précision a propos du bulletin nul:
Vous croyez ne voter pour personne? En réalité vous votez pour toute le classe politique!
l’avenir en effet sans majorité promet un sérieux bordel organisé comme seul les français sont capables
Macron est en passe de réussir son coup,pas de majorité égal encore plus d’incertitude pour demain
Ils viennent de mettre en pratique ce que je propose depuis longtemps : le vote contre!
Pour ramener le taux de participation à un niveau normal il faudrait pouvoir choisir entre:
1 – Voter pour un candidat.
2 – Voter contre un candidat (retire une voix au candidat)
3 – Voter blanc (retire une voix à tous les candidats)
Si aucun candidat n’a plus de 20% des votes, l’élection est recommencée avec de nouveaux candidats.
A cela il faudrait ajouter l’obligation d’être maire pour se présenter comme député (l’obligation du cumul des mandats en quelque sorte)
… comme seuls les Français sont capables, avec en tête leur président !