Le Gouvernement cherche de l’argent. Il paraîtrait même qu’il s’apprête à faire des économies !
Dans les 10 milliards d’euros (Md€) déjà annoncés pour 2024, un peu plus d’1 Md€ serait pris sur le budget du ministère du Travail. Dans le journal Les Échos du 21 mars, le directeur général de France travail (ex-Pôle emploi), Thibaut Guilluy, espère qu’il ne sera pas touché. C’est, qu’en effet, la création de France travail s’est accompagnée d’une promesse de nouveaux crédits : 300 millions d’euros (M€) en 2024, 500 M€ en 2025, 750 M€ en 2026 et 1 Md€ en 2027 pour améliorer l’accompagnement des demandeurs d’emploi et des entreprises. Soit 2,5 Md€ au total qui serviront, affirme sans ciller Thibaut Guilluy, à créer 450 000 emplois.
Pour lui c’est un investissement « qui crée un service RH efficace de la nation » (sic). Réduire les crédits de France travail empêcherait, toujours selon M. Guilluy, d’obtenir le plein emploi.
Non, M. Guilluy, ce n’est pas France travail qui créera le plein emploi en France. Ce sont d’abord les entreprises. Pour cela, il est nécessaire de réduire les innombrables charges, financières et réglementaires, que l’État fait peser sur elles.
Et pour y arriver, il faut réduire les dépenses. A commencer par celles de France travail. Ce service public doit disparaître, car il est inefficace. Nous le savons, les politiques de l’emploi ne servent pas à baisser le chômage : depuis 40 ans, le taux de chômage en France tourne autour de 9% alors que les dépenses pour l’emploi ont augmenté de 1740%.
Il faudrait aussi réduire la taille du code du travail, supprimer le Smic ou du moins arrêter de l’augmenter à tel point que plus de 17% des salariés sont à ce niveau de rémunération aujourd’hui.
Et il conviendrait de permettre aux salariés de s’assurer contre le chômage auprès d’assureurs (concurrents) qu’ils choisiraient eux-mêmes.
Bref, la bonne recette, c’est de libéraliser. Non pas de donner encore plus d’argent à un service public qui va d’échec en échec depuis qu’il a été créé. Supprimons-le tout de suite, avant que Thibaut Guilluy en fasse le « service RH de la nation » !
5 commentaires
Une cure de minceur ne pourrait qu’améliorer l’agilité de l’État bouffi complètement inerte.
France Travail ne sert qu’à enregistrer les chômeurs (le moins possible), comme beaucoup de gadgets et d’agences de l’État exotiques. Il faut que l’État se recentre sur ses missions régaliennes non assurées au lieu d’intervenir dans des domaines qu’il ne connaît pas, le travail en l’occurence…
Réponse d’un Etat et d’un pays néo socialiste – subvention, règlementation, fiscalité, bureaucratie – à un problème réelle de marché nécessitant précisément la disparition urgente de ces politiques.
Le mal français est plus profond que sa dette car il est culturel.
« France travail » devrait s’appeler « France chômage ». En effet, son coût de fonctionnement pèse sur notre compétitivité et augmente le chômage!
Ce « machin » devrait être reconvertit en « France création de richesse » et avoir pour mission de chasser tous les emplois parasites qui handicapent notre économie.
Mais pour cela il faudrait que nos gouvernants sachent ce que signifie « créer de la richesse », ce qui n’a rien à voir avec « créer des emplois »… s’ils le savaient nous n’aurions pas une fonction publique aussi pléthorique!
Mais savent ils seulement la différence entre « créer » et « profiter »?
Il faut supprimer France Travail… Le Bon Coin fera aussi bien et gratuitement !
Vu la considération qu’ont les cadres en recherche d’emploi pour France Travail, je pense que ce « machin », comme dirait le Grand Charles, ne sert pas à grand chose, sauf à augmenter nos impôts.
Comme dit l’un des commentateurs, France Travail devrait s’appeler France Chômage, j’irai même plus loin et je propose France Démoralisateur.