Cette phrase n’a malheureusement pas été prononcée par le ministre français de la Transformation et de la Fonction publiques, Stanislas Guerini, mais par le chancelier de l’Échiquier britannique, Jeremy Hunt.
Selon M. Hunt, « il y a trop de gaspillage dans le système et nous voulons que les fonctionnaires se remettent à faire ce qui compte le plus : enseigner à nos enfants, assurer notre sécurité et nous soigner lorsque nous sommes malades ».
Il a donc présenté un plan pour améliorer la productivité du secteur public qui consiste, notamment, à  :
- économiser 55 000 heures par an de travail administratif au ministère de la Justice, grâce à la numérisation et à la mise en œuvre d’un nouveau logiciel facilitant le travail des agents de probation ;
- accélérer la mise en œuvre de la modernisation du ministère du Travail et des Retraites, en particulier en abandonnant les échanges papier ;
- réduire de 30% le temps de traitement des dossiers par les services de l’urbanisme grâce à l’intelligence artificielle (IA).
Avec son plan en faveur de la productivité de l’administration, Jeremy Hunt espère faire gagner à l’État britannique près de 2 milliards de livres d’ici 2029.
En France, Emmanuel Macron qui s’est adressé, mardi 12 mars 2024, aux 700 cadres dirigeants de l’État, leur a demandé d’aller « beaucoup plus vite et plus fort en termes de simplification ». Il a appelé à une « culture du résultat » et « de la prise de risque, et a demandé moins de « délais, paperasses » dans la mise en œuvre des décisions politiques.
C’est très bien. Mais qui embauche à tout-va et met au panier l’objectif de réduction des effectifs de la fonction publique ? Qui distribue des primes, non pas pour que les agents publics fassent mieux leur travail, mais pour qu’ils daignent venir travailler pendant les Jeux olympiques de Paris 2024 ? Qui, pour éviter les grèves cet été, vient de reporter au second semestre 2024 l’examen du projet de loi sur la fonction publique prévoyant la rémunération au mérite des agents publics ? « C’est bibi », comme aime à la dire le président de la République !
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le président à appeller « a une culture du résultat » sur les engagements pris…..oserais je rappeller sa propre promesse électorale de baisse des droits de succession, laisser lettre morte depuis qu’il a été réélu….qu’il commence par appliquer ses consignes à lui même. La France à trop de prélèvements obligatoire, trop de dépenses sociales, et trop de fonctionnaires… surtout et avant tout dans les secteurs ou l’Etat ne devrait pas intervenir