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Nickel néo calédonien : l’État remet 200 millions sur la table pour sauver l’une des trois usines de l’île

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Mardi 6 février, lors de la séance de questions au Gouvernement à l’Assemblée nationale, Bruno le Maire, le ministre de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique, répondant à Nicolas Metzdorf, député Renaissance de Nouvelle-Calédonie, a eu l’occasion de préciser la politique du Gouvernement vis-à-vis de la filière nickel.

La Nouvelle-Calédonie comporte trois usines de transformation du nickel, toutes déficitaires et sous perfusion publique à des degrés différents. Mais le mouton noir du groupe demeure l’usine du Nord détenue par Koniambo Nickel SAS et proche de la fermeture.

L’État a donc proposé un plan de sauvetage d’une valeur de plus de 200 M€, composé de 60 M€ de subventions sur les prix de l’énergie, 45 M€ de « ressources supplémentaires » et 100 M€ de prêts publics : un chiffre qui peut paraître dérisoire lorsqu’il est mis en relation avec la dette abyssale de la compagnie exploitante, de l’ordre de 14 Mds€. Notons, toutefois, que l’option de l’étatisation a été vertement écartée par le ministre.

Koniambo Nickel SAS est une entreprise déjà majoritairement publique possédée à 51 % par la province Nord (fief des indépendantistes) et à 49 % par la société anglo-suisse Glencore, qui assume seules ses pertes.

Au mois de juillet dernier, l’Inspection générale des finances avait publié un rapport à charge sur la gestion globale de la filière, constatant l’inévitable fermeture de certains sites. En dépit de 270 M€ de financements publics dépensés depuis 2007 (dont 200 M€ en défiscalisation), KNS aura besoin d’un milliard d’euros à horizon 2026 : une somme que Glencore n’a aucune envie de débourser pour sauver un canard boiteux.

À l’heure où l’Exécutif prépare un pacte nickel censé donner un bol d’air au secteur, il convient de s’interroger sur l’opportunité de maintenir les activités de transformation du nickel sur le territoire national (pour se recentrer sur son extraction par exemple) tant sa compétitivité apparait faible.

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3 commentaires

Laurent46 10 février 2024 - 8:25 am

Et ce sont toujours les PME, TPE, Paysans et autres petites structures qui payent, qu’ils détruisent et qui n’ont jamais rien. C’est cela la grande différence avec l’Allemagne qui protèges ses petites entreprises qui a des services publics bien moins pléthoriques et qui font bien plus d’heures par semaine comme d’ailleurs les enseignants mais faire comprendre cela aux imbéciles qui préfèrent leur mettre tous les maux du monde sur la tête est un art impossible dans une République de loisirs, d’escrocs, d’irresponsables et de fainéants.

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nanard 10 février 2024 - 9:42 am

article intéressant, mais se recentrer sur l’extraction seulement, c’est comme laisser la Chine « piller » l’Afrique . C’est pourtant l’extraction et la transformation en produits finis qui donne la vrai valeur ajoutée, qui permet le développement d’une économie tertiaire ou de services. Les aides, réflexes habituels de nos gouvernants, doivent être accompagnées (remplacées) d’une remise à plat pour atteindre une rentabilité internationale, mais on le sait bien nos, « élites » ne savent pas faire…. (voir EDF… parmi les nombreux exemples existants)

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BAULARD 10 février 2024 - 12:24 pm

Cruel dilemme entre la la fermeture et la conservation de cette usine mais à perte, le poids des indépendantistes qui veulent certainement la garder quoi qu’il en coûte, et les chinois qui n’hésiteront pas à mettre un pied dans l’ile quel qu’en soit le prix; et on a vu ce que valait une promesse ou même un accord signé par ce régime lors de la réintégration de Hong Kong !

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