Dans un récent article du Wall Street Journal, Nathan Myhrvold (qui a travaillé 13 ans chez Microsoft, où il avait accédé au poste de directeur de la technologie, avant de fonder en 2000 sa propre entreprise, « Intellectual Ventures ») dresse un constat d’échec : malgré les mesures que nous avons prises contre le réchauffement climatique (fermeture des centrales à charbon, développement des énergies renouvelables – solaire, éolienne -, vente de voitures électriques, développement du télétravail, etc. -, le dioxyde de carbone continue à se concentrer, presque autant que depuis 40 ans.
Nathan Myhrvold considère pour sa part que nous n’exploitons pas assez les techniques de la géo-ingénierie, qui elles seules pourraient selon lui permettre à l’humanité de contrer efficacement les effets du changement climatique. Par géo-ingénierie, il faut entendre l’ensemble des techniques qui visent à agir sur le climat – de manière à amoindrir, par exemple, les effets des gaz à effet de serre sur la planète.
Il existe en géo-ingénierie deux grandes catégories de techniques : celles qui visent à extirper le dioxyde de carbone de l’atmosphère, et, d’autre part, celles qui visent à maîtriser le rayonnement solaire – en le renvoyant dans l’espace. Ce qui implique, concernant cette deuxième catégorie, d’accroître le pouvoir réfléchissant des surfaces de la terre et de l’atmosphère – ce qu’on appelle l’albédo.
L’éruption du stratovolcan Pinatubo, dans les Philippines, en 1991, avait provoqué une baisse des températures mondiales de 1 degré Celsius pendant environ 18 mois. C’est de là qu’est venue l’idée d’injecter des gaz dans l’atmosphère (dioxyde de soufre, sulfure d’hydrogène) qui en s’oxydant vont donner des particules d’acide sulfurique au fort pouvoir réfléchissant.
C’est ainsi qu’il convient, selon Nathan Myhrvold, d’« émettre des particules dans la stratosphère pour imiter le mont Pinatubo ». Sa société, « Intellectual Ventures », s’efforce d’y parvenir, en mettant au point, par exemple, un dispositif utilisant des ballons et un tuyau dirigé vers le ciel. Autre piste explorée par « Intellectual Ventures » : l’éclaircissement des nuages marins, l’idée étant « d’augmenter le nombre et la taille des nuages bas qui se forment au-dessus des océans afin que davantage de lumière solaire entrante rebondisse dans l’espace au lieu de chauffer l’océan. » « Intellectual Ventures » a ainsi conçu un type d’équipement pour les bateaux destiné à créer des nuages à partir de l’eau de mer. « Les particules de sel, dit Nathan Myhrvold, peuvent servir de noyaux pour que la vapeur d’eau se condense en gouttelettes, formant ainsi des nuages. »
Innovations et progrès ou illusions et idéologie réchauffiste ? L’avenir le dira.
9 commentaires
Il y a plus d fric à se faire avec les écolos qu’avec Microsoft ce qui laisse présager de biens mauvais jours
Si le climat est mis dans les mains des affairistes, l’avenir de l’humanité est en grand danger. Sans intervention humaine, le terre a connu des périodes chaudes et glacières, il n’y a aucune raison que cela change.
Tout à fait d’accord. Qui sommes-nous pour prétendre infléchir notablement les cycles de la nature ? Mettons nos forces à leur résister plutôt qu’à chercher les modifier.
En voilà une idée qu’elle est bonne….. sur le papier. mais a-t-on idée des énergies mises en jeu lors des éruptions ? connait on vraiment les tous les effets ? un élément de réponse par des écolos : https://reporterre.net/La-geo-ingenierie-solaire-ne-sauvera-pas-le-climat-stoppons-la. Encore un sujet complexe abordé de façon simpliste. En tous cas pour la sécheresse, il reste la danse de la pluie….. Notre nature humaine a beaucoup de mal à intégrer les ordres de grandeurs.
Il n’est en effet pas certain que la géo-ingénierie solaire soit une réponse efficace et sans risque au réchauffement climatique. Mais les arguments présentés par le collectif qui veut l’interdire, même au niveau recherche et évaluation, sont tout simplement inacceptables. Interdire la recherche, au motif par exemple qu’elle dissuaderait de mettre en oeuvre d’autres techniques comme la décarbonation, est véritablement affligeant. C’est du même ordre qu’interdire la recherche sur les OGM…
« Le dioxyde de carbone continue à se concentrer, presque autant que depuis 40 ans ». Cette phrase amène à plusieurs remarques.
1) Selon le GIEC (AR5, page 470), la part des émissions anthropiques de CO2 n’est que de 4% du total des émissions planétaires, donc 96% sont d’origine naturelle. Malgré une très forte inflation des émissions anthropiques depuis 20 ans, la croissance du CO2 total est restée à peu près linéaire, sans accélération.
2) Ce qui est le plus significatif, ce sont les évolutions de la TMAG (température moyenne annuelle globale) sur la même période. Depuis 20 ans, malgré cette inflation de nos émissions anthropiques, malgré l’augmentation des émissions planétaires de CO2, il est remarquable que la TMAG n’ait pas augmenté, donc les thèses hypothétiques du GIEC sur l’action réchauffante du CO2 devraient êtres mises à la poubelle et l’humanité retrouver bon sens et raison. Quant aux délires de la géo-ingénierie, qui oublient l’essentiel, à savoir et la non-corrélation CO2-TMAG et la stabilité de la TMAG, ils n’ont aucune justification.
Bonjour Jean-Pierre, CQFD 👍 . L’escroquerie carbo-climatique en bande organisée semble malgré tout prendre du plomb dans l’aile, les consciences se réveillent. Merci. Bien à vous et bonne libération de C02.
Il est essentiel de ne pas oublier le principal gaz à effet de serre…..la vapeur d’eau. Les vrais scientifiques s’accordent pour lui attribuer 70 à 80% de l’effet de serre.
Que proposent nos « sauveteurs du climat » pour réduire cette malédiction, car plus la terre se réchauffe, quelle qu’en soit la raison (naturelle ou humaine), plus il y aura de vapeur d’eau à la surface de la terre.
En théorie , vous avez raison ; c’est ce que dit la physique . La nature nous démontre l’inverse. La vapeur d’eau a diminué depuis 60 ans . La sécheresse de cet été est là pour vous convaincre au cas où vous auriez des doutes. Chercher l’erreur.