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Il faut libérer les retraites

Jean-Philippe Delsol dans Valeurs Actuelles

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La question n’est pas de savoir s’il faut réformer le système des retraites, mais de quelle manière. Il y a urgence.

La France est l’un des pays où l’on prend sa retraite le plus tôt, où les taux de cotisation sont les plus élevés, soit 27 % contre une moyenne de 18,4 % dans l’OCDE. Elle est aussi l’un des pays qui consacre le plus d’argent public à ses retraites, 14 % de son PIB, près du double de la Suisse, la Suède, la Norvège, des États-Unis. Pour autant, le montant brut des pensions de retraite, en pourcentage du salaire individuel, est proche de la moyenne des pays de l’OCDE. Nous dépensons plus pour obtenir moins.

​La faute en incombe à notre système de répartition. S’il veut survivre, il faut que les Français travaillent plus longtemps, que ce soit en augmentant la durée de cotisation et/ou en repoussant la date de départ en retraite à 64 ou 65 ans. La France est, avec la Suède, le seul pays où l’âge de départ en retraite est encore à 62 ans. La moyenne européenne est autour de 65 ans avec une perspective vers les 67 ans. Mais le report de l’âge de départ en retraite ne fera que reporter le problème. Ne faut-il pas changer de système ?

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4 commentaires

Gilles Vedun 20 février 2023 - 9:22 am

Bonjour Monsieur Delsol
On a besoin de 12 milliards pour équilibrer les caisses à court termes.
On distribué 43 milliards à des cabinets de conseils foireux qui pondent une réforme qui aura pour conséquence de repousser de deux ans l’âge de départ en retraite des cotisants et des vrais travailleurs qui se font voler sur tous les tableaux et qui aurait « en théorie » pour conséquence d’empêcher l’entrée dans la vie active les jeunes avec les conséquences que nous connaissons sur la confiance et la natalité entre autres ..
Selon mes calculs ont pourrait baisser l’âge de départ de deux ans au moins si des coquins ne t’avaient pas dans la caisse impunément..
Ces calculs sont d’une malhonnête indescriptible et bien d’autres paramètres ne sont pas évoqués bien que pris en compte dans ces comptes d’apothicaires !

Mieux vaudrait avouer que ces milliards sont attendus pour combler d’autres déficits faute d’être jugulés.

Bien à vous

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Jean Guicheteau 20 février 2023 - 9:26 am

On confond 2 choses dans le système social : le contributif et le distributif. Seul le distributif est de l’argent PUBLIC, le contributif, lui, est un REVENU différé (je paie des cotisations qui alimentent le financement). Des caisses autonomes gèrent ce système de solidarité COLLECTIF mais PRIVE. C’est parce que l’État s’est approprié cette partie, notamment en supprimant les ÉLECTIONS aux conseils d’administration des caisses, ou en rendant ceux-ci impuissants, que nous sommes en train de dire que l’on dépense 14% du PIB en retraite, et que c’est trop, mais çà n’a aucun sens. Jean Philippe DELSOL tombe aussi dans ce travers. La véritable réforme des retraites consisterait à rendre les régimes contributifs AUTONOMES (mais avec une obligation d’équilibre) et à ne conserver dans le giron de l’État que la seule part de pensions sans cotisations. Cela veut dire une augmentation des cotisations (qui ne couvrent plus que 270 Mds sur 340 à cause des exonérations de charges) mais avec une réforme fiscale qui compense.

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Marc 20 février 2023 - 4:32 pm

C’est quand même surprenant de deviser sur l’age de départ, 60, 62, 67, qui dit mieux ? Alors que passé 50 ans il est probable de ne plus retrouver de travail lorsqu’on le perd. Le bon système, à supposer qu’il n’en ai qu’un seul, ne serait-il pas celui ou ceux qui permettrait d’être retraité quand ou juste avant que le travail ne veuille plus de nous ?

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Picot 20 février 2023 - 5:01 pm

Non, il n’y a aucune urgence selon ce que dit le COR. Si un futur déficit se profile il sera peu important par rapport aux milliards que la Macronie nous a fait dépenser lors du Covid, et en regard de la dette publique. Et puis il faut TOUT DIRE Mr Delsol: cette « réforme » nous est imposée par l’UE, condition sine qua non pour toucher 40 milliards plus tard de sa part. Presque personne n’en parle. Macron n’est qu’un pion obéissant, un pion intelligent, mais un pion.

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