« Je nous souhaite avant toute chose de vivre 2023 autant que possible en pays uni et solidaire » : c’est l’une des phrases qu’a prononcées, dans ses vÅ“ux du nouvel an, Emmanuel Macron, qui s’est aussi réjoui de la « solidarité nationale financée par le contribuable ». Le père spirituel d’Emmanuel Macron en politique, François Hollande, abonde dans le même sens : « L’urgence, a-t-il dit à l’occasion de ses propres vÅ“ux, est de promouvoir une solidarité qui renforce la cohésion nationale ».
En France, les incantations politiciennes à propos des bienfaits supposés de la solidarité constituent certes une pratique antédiluvienne. Mais elles semblent trouver, chez Emmanuel Macron, un nouveau surcroît de considération. Déjà , le 15 octobre 2020, le président avait déclaré : « On s’était progressivement habitué à être une société d’individus libres, nous sommes une nation de citoyens solidaires ».
Ce culte renforcé de la solidarité se comprend mieux peut-être dès lors que celle-ci est entendue au sens de conciliation de la liberté économique et de l’égalitarisme social, clef de voûte du « en même temps » macronien.
On a souvent accusé les politiciens de louvoyer, de prendre une décision et son contraire, afin de ratisser large. Il y a peut-être un peu de cela chez Emmanuel Macron, mais on peut aussi penser qu’il croit réellement à la fécondité de la synthèse des contraires entendue comme fondement de l’action en politique. On se rappelle ainsi comment, lors de la campagne de 2017, celui qui était alors candidat avait défini devant des enfants à l’école la droite et la gauche comme deux familles politiques attachées respectivement à la liberté et l’égalité, notions devant selon lui être combinées entre elles.
Au demeurant, Emmanuel Macron n’est nullement l’inventeur du « macronisme », lequel n’est finalement qu’une version recyclée du « solidarisme » de Léon Bourgeois (1851-1925) : celui-ci s’était en effet déjà proposé de dépasser l’antinomie apparente entre individualisme libéral et socialisme marxiste. Or l’histoire du XXe siècle a clairement montré qu’il n’existe pas de « troisième voie ». Il serait donc enfin temps, en 2023, de sortir de l’ornière solidariste.
6 commentaires
La solidarité, c’est ce que Macron a fait lors de la coupe du monde de foot ou il a invité, triés sur le volet, il ne faut pas déconner, une bonne centaine de personnes partant de France jusqu’au Qatar tous frais payé et visiblement la solidarité Républicaine ne choque personne, bien au contraire, il y a beaucoup de demandeurs, la file d’attente et plus longue encore que celles dans les hôpitaux ou aux ASSEDICS
« Vivre dans un pays uni et solidaire ». Ce type se fiche carrément de nous. Qui a tout fait, et fait tout pour flanquer le pays par terre et démolir les relations sociales? Macron and Co. Et personne d’autre
La vrai solidarité me semble être synonyme d’entraide. Hors nous constatons que la solidarité fonctionne principalement à sens unique. Que donnent les solidaires « receveurs » en contrepartie de ce qu’ils reçoivent??? un « merci » serait déjà un début, mais il ne faut pas trop demander… soyons lucides et parlons plutôt d’assistanat.
« assistanat national financée par le contribuable » ça sonne déjà mieux ! (ces littéraires ne connaissent même plus le sens des mots!)
Les contribuables en ont marre, de financer toutes sortes d’aides qui ne font que rendre les gans plus dépendants et souvent plus paresseux. Loin de renforcer la cohésion nationale, cette soi-disant solidarité ne fait maintenant qu’exacerber les divisions, les ras le bol, les jalousies…
Vous avez dit solidarité ? Mais ce sont toujours les mêmes qui paient pour ceux qui encaissent. Encore s’il ne s’agissait que de payer pour des gens qui font quelque effort, qui amène un geste pour la société, mais non nous payons aussi pour des personnes qui viennent les mains dans les poches demandeuses de toutes les aides existantes, de logements, de droits, surtout de droits!! sans jamais se préoccuper des devoirs. Je suis un vieux français à la retraite du privé, je n’ai droit à aucune aide, aucun chèque énergie ou carburant pensez donc j’habite la campagne à plus de 3 kms du bourg pour faire la moindre course j’ai besoin de ma voiture car près de chez moi il ne passe ni bus, ni tram, ni métro, ni rer, ni train (la gare est à 15 kms) mais ces messieurs-dames des ministères qui roulent carrosse aux frais de contribuables, logés aussi n’en ont aucune idée ils vivent dans un monde à part…
Le solidarisme est le nouveau mot qui remplace le bolchevisme. Il n’y a plus qu’Ã compter les adeptes.