Mercredi dernier, le Parlement européen, à l’issue de guerres picrocholines de plus de deux ans, a inclus le gaz et le nucléaire dans la taxonomie verte qui liste les énergies dites durables. Concrètement, les députés européens devaient se prononcer sur cette proposition de la Commission européenne qui, pour qu’elle soit rejetée, aurait nécessité la majorité absolue des suffrages.
Seules 278 voix ayant été réunies par les opposants au texte (pour une majorité absolue à 353 voix), cette simple mesure de bon sens n’a pu être mise en échec, à l’inverse de ce que le vote des députés des commissions environnement et économie du Parlement européen avait laissé supposer. Les voix du centre et de la droite, dont le groupe PPE est le plus important représentant, ont très largement adopté le texte en dépit de l’opposition forcenée des Verts, de l’extrême gauche (groupe GUE/NGL) et du groupe socialiste.
L’économie européenne fait pâle figure devant ses concurrentes chinoises et américaines, toute bardée qu’elle est de contraintes normatives et fiscales. Comme si celles-ci étaient insuffisantes, l’exécutif européen souhaite encore rajouter des contraintes environnementales. Après ce vote, il demeure toutefois possible de se réjouir du fait qu’un certain bon sens n’a pas totalement disparu chez les élites européennes.
4 commentaires
Il serait grand temps de faire un bon nettoyage dans toute cette mafia fainéante et grassement payée de l’UE dont beaucoup ont de tels passe droits qu’ils ne payent même pas d’impôts sur leurs revenus qui n’est que de l’argent public.
Une note d’espoir ? On peut rêver, la levée de boucliers ne va pas se faire attendre. « Co.. » ils sont, « Co.. » ils restent. Je suis pro Europe, mais pas celle-là. Il faut d’urgence en sortir ou avoir un vrai chef d’Etat qui pose des conditions non discutables, sinon c’est la fin de la France. Alors autant dire qu’avec Macronuche tout est perdu d’avance.
Rien n’est durable en ce bas monde. Eolien et solaire, compte tenu de leur très faible densité énergétique, consomment énormément de ressources limitées et consomment énormément d’espace. La surgénération permet au nucléaire d’être mieux loti, car il peut produire pendant environ 5000 ans, ce qui est énorme à l’échelle humaine, et il consomme peu d’espace.
Cette décision confirme l’incohérence de la politique climat-énergie européenne. Elle a pour objectif prioritaire et idéologique de réduire les émissions de CO2 de l’UE, sans tenir compte du fait que les émissions de l’UE ne sont que de 9% du total des émissions anthropiques mondiales. Elle inclut éolien et solaire dans la taxonomie verte, alors que leurs bilans carbone sont respectivement 15 gCO2/kWh et 50 gCO2/kWh (plus les émissions des centrales thermiques nécessaire pour gérer les fluctuations et l’intermittence), le bilan carbone du nucléaire étant de loin le plus vertueux : 6 gCO2/kWh. Quelle est la logique de cette taxonomie ?