Les équipes d’Eric Zemmour distribuent en ce moment sur les marchés des tracts avec les propositions du candidat pour améliorer la compétitivité des entreprises françaises, encourager l’industrialisation du pays et la création d’emplois. Si les graphiques sur la situation de nos entreprises (moins compétitives qu’ailleurs) sont tout à fait justes, les réformes suggérées sont très inégales. On ne peut qu’approuver la réduction des impôts de production mais pourquoi de seulement 30 milliards d’euros supplémentaires lorsque l’on sait qu’ils représentaient 120 milliards d’euros en 2020, deux fois plus que la moyenne européenne et six fois plus qu’en Allemagne ? Zemmour souhaite baisser le taux d’impôt sur les sociétés à 15% mais seulement pour les petites entreprises, les artisans, les commerçants, les agriculteurs… C’est toujours bien de baisser les impôts mais ce ne sont pas ces catégories qui créent principalement des emplois nets en France mais plutôt les ETI (entreprises de taille intermédiaire). Les sociétés de 250 à 4 999 salariés (ETI) ont créé 22% d’emplois de plus que les PME et microentreprises, entre 2009 et 2019, et 7,4 fois plus que les grandes firmes. Celles-ci n’en sont pas moins des acteurs essentiels de l’emploi : un groupe comme Amazon par exemple a créé 4 000 emplois nets en 2021 et vise le même chiffre en 2022 ! Ces cinq dernières années, la multinationale a créé plus de 10 000 emplois en CDI.
M. Zemmour a raison de demander la fin des droits de donation et de succession pour la transmission des entreprises familiales, mais pourquoi propose-t-il la création de « zones franches industrielles », idée avancée par Jacques Delors dès le début des années 1980 et appliquée par plusieurs gouvernements dont celui d’Alain Juppé en 1996 ? Si cela avait marché on l’aurait su. Enfin, il est question d’un fonds souverain – autre idée étatiste alors qu’il existe déjà une multitude de fonds d’Etat – et le « contrôle des investissements étrangers étendu à tous les secteurs » ! De quoi s’attendre à des rétorsions de la part des pays étrangers qui rendront l’accès de nos entreprises et leurs exportations plus difficiles ! Est-ce vraiment l’objectif ?
2 commentaires
En résumé la plupart des mesures sont bonnes mais ne vont pas assez loin, néanmoins elles ont le mérite d’aller dans le bon sens…
– 30 milliards c’est déjà bien pour commencer, on ne peut pas couper 120M d’un coup sans couper les dépenses de l’Etat d’un montant équivalent.
– Je ne suis pas certain que le taux d’imposition réel d’Amazon soit au-dessus de 15%, en revanche d’accord avec vous pour les ETI qui doivent être incluses.
– Simplifier les démarches administratives pour les entrepreneurs, on ne peut que être d’accord.
– Sur les zones franches industrielles cela peut être intéressant dans une optique d’aménagement et de concurrence entre les territoires. Cela devraient peut-être être laissé à l’appréciation des régions pour réintroduire un peu de concurrence et pour que les élus locaux puissent assumer une politique pro-business face à leur électeurs.
– Un fond souverain n’est pas forcément une mauvaise idée à partir du moment où il n’intervient pas sur les décisions des entreprises et que le dépôt de fond par les français n’y est pas obligatoire. Quand on sait que TOTAL est détenu à 70% par des actionnaires étrangers dont 30% aux US soit autant que part des actionnaires français on peut espérer que les français soient incités à placer leur épargne vers les entreprises françaises plutôt que laisser leurs fonds à perte sur un livret A à taux réel négatifs.
– La Chine protège ses entreprises et contrôle drastiquement les investissements étrangers, ce qui ne l’empêche pas d’attirer des milliards d’investissement chaque année. La vraie question est celle de la compétitivité des entreprises et des territoires. Si elle est au rendez-vous les étrangers chercheront à y investir. Et ne me faite pas croire que les US ou les allemands ne protègent pas leurs fleurons nationaux.
– Fin des droits de successions pour les entreprises familiales, parfait, rien à dire.
– Commande publique pour privilégier des produits français, très bien à partir du moment où l’on ne paye pas plus cher ou pour des produits de mauvaise qualité. Les autres pays le font également sans le dire ouvertement.
– Patrie score, très bien, le consommateur doit avoir accès à cette information pour pouvoir faire son choix d’achat en toute liberté et en accord avec ses propres convictions.
Disons qu’il faudrait un peu plus de précisions sur les modalités d’application de chaque mesure, ce qu’un tract de quelques lignes ne permet pas. De plus il faut aussi prendre en compte qu’il s’agit d’un programme économique pour se faire élire et que certaines choses théoriquement bonnes ne passeront pas pour une partie des électeurs français pas forcement bien formés pour comprendre l’intérêt des politiques économiques s’inspirant du libéralisme.
Oui, mille fois Oui, nos politiques sont :
– 100 % H.S. pardon Hors Sol, c’est un fait compte tenu des remarquables résultats depuis la trahison de 1981.
– aussi, ils demandent des « idées » aux technocrates H.S.
– alors, ces derniers recherchent dans les » livres » ( cf Montaigne ) de leurs professeurs H.S. ; car pour eux le plus souvent l’entreprise c’est où ? loin d’un trois étoiles ? , la comptabilité c’est très vulgaire et en plus cela demande des efforts, enfin et surtout le profit c’est le diable ( comme le fameux détail )
Donc, tout va très bien, l’entreprise essaye tout de même de créer de la richesse pour tous il y a cependant des limites au non-sens en effet l’industrie ne représente PLUS que moins de 10 % du P.I.B. chapeau bas les H.S. . .. …., l’ Etat certain de son incompétence développe non-stop et sans limites les impôts, les dettes et les ruines de tous ( en 2020 nous sommes 23 ° ou 24 ° en PIB par habitant ), encore merci .