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Le socialisme va-t-il détruire le Chili ?

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Le Chili a élu un nouveau président en décembre 2021. Il s’agit de Gabriel Boric, figure des mouvements étudiants de 2011. Il est l’homme politique à la fois le plus jeune et le plus à gauche à avoir gagné les élections au Chili depuis Salvador Allende, destitué par un coup d’Etat militaire annonçant l’arrivée au pouvoir du général Augusto Pinochet. Il l’a emporté par 55.87 % contre 44.13 % pour le candidat conservateur, José Antonio Kast. Il a été félicité par tous les gouvernements socialistes du continent américain ainsi que par Jean-Luc Mélenchon.

Ayant soutenu les violentes émeutes de rue de 2019, M. Boric veut augmenter les impôts, supprimer le système de retraite par capitalisation, accroître les dépenses publiques et les réglementations. Il plaide pour une redistribution des revenus et un changement de la Constitution en faveur d’un interventionnisme gouvernemental plus important.

Son élection a provoqué la panique des entrepreneurs et des investisseurs étrangers. La bourse de Santiago a ouvert le lendemain du scrutin sur une baisse de 6.83 % et le peso chilien a chuté de 2% par rapport au dollar. Déjà, lorsque la gauche avait déclenché des émeutes de rue, et jusqu’en août 2021, plus de 50 milliards de dollars (environ 20 % du PIB chilien) auraient été retirés du pays selon la banque centrale du Chili. Environ la moitié était du capital d’investissement et l’autre moitié de l’épargne des entreprises et des ménages.

Alors, que réserve le mandat de Gabriel Boric ? Quelle est la véritable situation économique chilienne? Nous tenterons de la cerner dans cette analyse politique et économique, afin d’en faire bien comprendre les enjeux.

 

Dernières élections : forte poussée de l’extrême-gauche, la droite toujours bien présente

 

1. L’élection présidentielle

Boric, candidat de l’extrême-gauche, était opposé au candidat de droite radicale José Antonio Kast. C’est ce dernier qui a terminé en tête du premier tour avec 27.91 % des voix, contre 25.83 % pour Boric. Le troisième homme était un autre candidat de droite, l’économiste Franco Parisi (12.80 %), se définissant comme social-libéral antisystème. Le 4e était le successeur désigné et ancien ministre du président sortant Sebastián Piñera, Sebastián Sichel. Il n’a fait que 12.78 % des voix. La candidate du centre-gauche, elle, est arrivée cinquième.

Les résultats de Sebastián Piñera à l’élection de 2017 (36.62 % au premier tour et 54.57 % au second), montraient clairement que l’électorat de droite s’est divisé entre Kast, Parisi et Sichel. Sichel, au fil de la campagne, a vu s’effondrer ses intentions de vote au profit de Kast. Il était, en août 2021, à 30 %, contre 15 % pour Kast.

Kast ne remet pas en question le système économique chilien et les réformes des « Chicago boys », citant d’ailleurs Milton Friedman régulièrement. Il prône par ailleurs le maintien de la retraite par capitalisation. Son programme se basait notamment sur une plus grande liberté d’action donnée aux entrepreneurs et une diminution du rôle de l’État dans le domaine économique. Ce qui le différencie de la droite chilienne « classique », c’est sa fermeté contre la délinquance, et sa volonté de limiter l’immigration. Il a notamment proposé d’autoriser le port d’armes pour les civils et de renforcer le droit à la légitime défense. La peur du retour au communisme avec Boric, l’assemblée constituante majoritairement à gauche, contribuent à expliquer non seulement que Kast soit arrivé en tête au premier tour, mais que l’électorat de droite ait basculé vers lui plutôt que vers  Sichel.

Lors du second tour cependant, ses propositions et prises de positions ont pu refroidir nombre de centristes. Il s’est prononcé en faveur de l’amnistie des militaires condamnés pour des tortures ou assassinats commis sous la dictature de Pinochet, qu’il ne remet pas en cause (ce qui peut choquer les sensibilités européennes). Il s’oppose par ailleurs farouchement à l’avortement et au mariage homosexuel. Sans ces multiples déclarations « à la Trump », il aurait pu battre Boric au second tour : le total du vote de droite au premier tour atteignait 53.49 % !

Pas sûr en revanche que le candidat de centre-droit Sichel ait pu battre Boric sans l’éclatement de la droite. Ce qui explique un second tour extrême-gauche contre droite dure, c’est notamment l très faible taux de confiance des citoyens envers leur gouvernement, l’un des plus faibles de l’OCDE : 17.1 % en 2020. Il est de 36.2 % dans le Brésil de Bolsonaro la même année. Le gouvernement dont est issu Sichel est très impopulaire. La coalition politique est éclaboussée par des accusations de corruption. Son programme était favorable au libre marché, mais aussi à un renforcement du rôle de l’Etat, même s’il était léger, et à une réforme du système de retraites incluant désormais une participation de l’Etat. Cela a pu décevoir de nombreux sympathisants qui se sont donc tournés vers Kast pour l’économie. Rappelons que dans les années 80, le gouvernement chilien a instauré le système par capitalisation en lieu et place du système par répartition. Pendant la transition entre les deux, les Chiliens avaient eu la possibilité de choisir l’un ou l’autre. Ils avaient massivement opté pour la capitalisation.

Parisi semblait être le seul à pouvoir battre Boric, mais son positionnement antisystème, ainsi qu’une campagne menée contre lui depuis l’Alabama en raison de poursuites judiciaires au Chili pour non-paiement de pension alimentaire, ont compromis ses chances au second tour.

 

2. Les élections parlementaires et la Constituante

Lors du premier tour de la présidentielle, les élections parlementaires se sont également déroulées. C’est la coalition Chile Podemos Mas, du candidat Sichel, qui est arrivée en tête avec 25.43 % des voix, devant le mouvement de Boric avec 20.94 %, la coalition de centre et centre-gauche avec 17.16 %, et les partis de Kast et Parisi avec respectivement 11.18 % et 8.45 %. Vu ces résultats, la droite qui s’est détournée de Sichel à la présidentielle a tout de même choisi son parti. Le total des voix des trois principaux partis de droite s’élève donc à 45.06 %, ce qui donne 74 députés sur 155. Il n’est pas certain qu’ils s’entendent… Au Sénat, la coalition de centre-droit Chile Podemos Mas représente 48 % des sièges, la coalition de centre et centre-gauche 36%, et le parti de Boric 10 %. Restent, sur 50 sénateurs, 2 candidats indépendants et 1 du parti de Kast. Que ce soit au Sénat ou à la chambre des députés, aucune majorité claire ne se dégage. La droite reste néanmoins très présente.

En mai 2021, une Assemblée constituante chargée de rédiger une nouvelle Constitution a été élue. A l’image du Sénat et de la Chambre basse, elle est morcelée, mais plus à gauche. La coalition de centre-droit du président Piñera est arrivée en tête avec 20.56 % des voix et 37 sièges sur 155, devant le parti de Boric (18.74 % et 28 sièges), la liste du peuple de gauche et d’extrême gauche (16.24 % et 26 sièges), une grande coalition réunissant des partis sociaux-démocrates et démocrates-chrétiens (14.45 % et 25 sièges), et des indépendants du centre et de droite (8.29 % et 11 sièges). Avec 17 sièges réservés aux populations indigènes et 11 autres obtenus par différents candidats indépendants, ce sera un véritable sport que de trouver un seul projet de Constitution à la fin, bien que la gauche domine et que la droite « classique » n’ait pas obtenu le seuil du tiers des membres de la Constituante, ce qui lui aurait permis de mettre un veto aux possibles réformes constitutionnelles.

Des élections d’une grande importance ont donc eu lieu en 2021. Mais la défiance vis-à-vis du personnel politique se traduit par une forte abstention. Seulement 47,33 % de participation pour le premier tour de la présidentielle, et 55,64 % pour le second. Même l’Assemblée constituante, pourtant censée représenter plus fidèlement la population, n’a fait se déplacer que 43.43 % des électeurs.

Avec ce paysage politique très morcelé, et malgré une montée en puissance de la gauche radicale, les velléités du candidat Boric seront limitées par la présence dans les Chambres haute et basse d’un centre-gauche qui reste malgré tout plutôt libéral, et d’une droite qui lui est farouchement opposée.  Il devra collaborer pour former une alliance au Parlement.

 

Quelles sont les propositions de Gabriel Boric ?

Il ne sera officiellement président qu’en mars 2022. Nous étudierons alors avec attention son discours d’investiture, ses premières annonces et ses objectifs, ainsi que le début de son mandat. Mais ses proclamations lors de la campagne présidentielle ne promettent rien de bon.

Son programme cumule les sophismes, repris en cœur par les médias français : le Chili est très inégalitaire, les riches ont plus de droits que les pauvres, l’éducation n’est pas pour tout le monde, etc.

Ayant pour ambition de créer un véritable État-providence, Gabriel Boric envisage des nationalisations et des créations d’entreprises publiques en masse. Il veut nationaliser entièrement le système de retraite et de santé. Il veut instaurer une pension de retraite minimum de 250 000 pesos, soit 266 euros (le salaire minimum est de 270 000 pesos), qui serait financée par un doublement du montant des cotisations sur les salaires, ainsi que par une forte participation des entreprises. Ces dernières seraient plus réglementées, dans tous les domaines (environnement, « droits sociaux », etc.) Autres points marquants, une éducation (de l’école à l’université) totalement « gratuite », la diminution du temps de travail mais l’augmentant du salaire minimum, la subvention d’emplois verts et d’emplois féminins. De grands travaux seront également lancés comme la création de 1 000 km de circuits piétonniers de haute qualité afin d’encourager la « mobilité active » et la construction de quartiers en autogestion.

Tout cela va provoquer une hausse d’impôts équivalant à 5% du PIB en quatre ans ! Et ça n’est pas tout, il projette de gonfler le PIB de 8% en six ans. Pour cela, il va cibler les « riches » et les entreprises en augmentant leurs impôts, cotisations et taxes et en supprimant de nombreuses exonérations fiscales. Il va également introduire un système de taxes vertes afin de lutter contre le réchauffement climatique.

Son programme est non seulement socialiste mais aussi très « progressiste ». En ce qui concerne la sécurité, le candidat estime que « la prison est un système qui viole les droits humains de la population criminelle et de leurs familles ». Son gouvernement reconnaîtra « les identités de genre en dehors du binarisme dans les documents d’identification » et autorisera les mineurs de moins de 14 ans à changer de nom et de sexe. Il lancera également un plan national pour les droits sociaux des « LGBTIAQ + », et il imposera dans les programmes scolaires une formation aux « droits » de cette minorité, ainsi qu’une instruction non-genrée avec de l’éducation sexuelle féministe à tous les niveaux.

Néanmoins, lors du second tour, il a assagi son discours pour attirer les voix des centristes. Il a notamment promis aux électeurs « plus de droits sociaux » mais « tout en restant fiscalement responsables ». Reste à savoir ce qu’un socialiste entend par là. En France, certains nous disent que nous ne taxons pas assez alors que nous sommes les champions du monde des prélèvements obligatoires.

Lors de sa proclamation de candidature, il avait déclaré que « si le Chili a été le berceau du néolibéralisme en Amérique latine, il sera aussi son tombeau ». Pourtant, c’est bien la liberté économique qui permet au Chili d’être le pays le plus développé de toute l’Amérique latine.

 

Le libéralisme, moteur du miracle chilien

Le libéralisme, tant décrié par le candidat Boric, est en réalité le véritable moteur du pays depuis que Pinochet a été conseillé en économie par les « Chicago boys ». Au point que même le centre-gauche, au pouvoir pendant des dizaines d’années, n’a pas remis en cause le fondement de ce modèle.

1. Un pays plus riche que ses voisins

Entre le lancement des réformes libérales (1985) et 2015, le PIB/habitant est passé de 6 000 dollars à 24 000 dollars. Un PIB multiplié par quatre en 30 ans, ce qui fait du Chili le pays le plus riche de la région. Et si l’on remonte encore dans le temps, il a augmenté de 287 % entre 1975 et 2015 tandis qu’au Venezuela, pays admiré par Boric, il a chuté de 12 % pendant la même période.

Deuxième indicateur, le salaire moyen qui est au Chili, pays toujours en développement, presque égal à celui de la Grèce, pays développé : 26 729 dollars contre 27 207 en 2020. Pour une comparaison géographique, celui du Mexique est de 16 230 dollars.

Un troisième indicateur nous est donné par la Banque mondiale, c’est le revenu national brut (RNB) par habitant en US dollars courants, méthode Atlas. Il était de 14 990 dollars en 2019, contre 4 510 en 2003. En Bolivie, autre régime socialiste, il est de 3 520 dollars (chiffre de 2019) ; chez le voisin argentin, en crise économique depuis des années,  de 11 250 dollars ; au Brésil, de 9 270 dollars.

D’autres données de la Banque mondiale sont également intéressantes et confirment les bonnes performances du Chili. L’espérance de vie y est par exemple de 80.18 ans, soit juste légèrement moins qu’en Allemagne (80.94) ; en Argentine, c’est 77.66 ans ; au Brésil, 75.88 ans ; au Vénézuela, il baisse depuis 2010, atteignant péniblement 70 ans. Le taux de pauvreté est, au Chili de 8.7 % en 2017 contre 36 % en 2000 ;  en France, il est de 14.6 % en 2020 ; dans le très égalitariste Venezuela, il dépasse 33 % ; en Argentine, il atteint 35,5%. . .

Toutes ces données démontrent bien que le libéralisme économique enrichit les peuples.

 

2. Le pays le plus libre d’Amérique Latine

Le Chili est très bien classé dans l’Economic freedom index de 2021. Cet indice mondial prend notamment en compte les dépenses gouvernementales et la taille de l’Etat, le niveau de taxation, la liberté des échanges, le bon fonctionnement de la justice. Sur une échelle de 100, le Chili obtient une note générale de 75.2, ce qui le classe 19e pays le plus libre économiquement. Il devance des pays comme l’Allemagne (72.5), la Suède (74.7) ou la France (65.7).

La moyenne de l’indice de liberté économique 2021 pour toute l’Amérique latine et les Caraïbes est de 58.4, soit 16.8 points de moins que le Chili, qui s’avère le deuxième pays le plus libre de tout le continent américain derrière le Canada (77.9) mais devant les Etats-Unis qui sont passés de 76.8 à 74.8 depuis l’arrivée au pouvoir de Joe Biden.

Du côté des autres pays sud-américains, l’Uruguay est 44e, le Brésil 143e, l’Argentine 148e et la Bolivie 172e. Enfin, Cuba et le Venezuela font un score de 28.1 et 24.7 ; ils devancent le dernier du classement… la Corée du Nord.

 

3. Un Etat limité

Ce libéralisme se traduit concrètement dans les chiffres. En 2019, les dépenses des administrations publiques chiliennes s’élevaient à 26.3 % du PIB, soit le taux le plus faible de l’OCDE après l’Irlande. La France, elle, était à 55.3 %. La dette des administrations publiques est aussi l’une des plus basses de l’OCDE : 44 % du PIB en 2020, contre 146 pour la France. D’autres pays sud-américains comme la Colombie ou le Brésil sont respectivement à 83 % en 2019 et 104 % en 2017.

Le Chili est l’un des pays qui taxe le moins dans l’OCDE. En 2020, ses recettes fiscales s’élevaient à 19.32 % du PIB. A titre de comparaison, la même année, le chiffre est de 22.89 % au Costa Rica et de… 45.43 % en France. Les cotisations de sécurité sociale sont aussi les plus basses de l’OCDE, avec 1.548 % du PIB contre 8.258 % au Costa Rica ou 14.850 % en France.

Néanmoins, certaines mesures fiscales contraignent le développement du pays. L’impôt sur le revenu y est très progressif et compte huit tranches (0, 4, 8, 13.5, 23, 30.4, 35.5 et 40 %). Or, on sait que l’impôt progressif freine l’incitation à accumuler des revenus, et que chaque tranche supplémentaire vient amplifier ce phénomène.

Autre point noir, les augmentations successives de l’impôt sur les sociétés. Il était de 18.5 % en 2012, il est actuellement de 27 %. Et M. Boric prévoit de l’augmenter encore. L’impôt sur le bénéfice des sociétés est l’un des plus rentables de l’OCDE pour le gouvernement : 4,70 % du PIB en 2020.

La mise en place d’une flat tax sur l’impôt sur le revenu et une diminution de l’impôt sur les sociétés seraient plus que profitable à l’économie chilienne, une économie résiliente. Entre le quatrième trimestre 2019 et le troisième trimestre 2021, soit en pleine pandémie de Covid-19, le PIB a augmenté de 10.4 %. Soit la deuxième plus forte croissance des pays de l’OCDE derrière l’Irlande, avec 22.3 %.

La liberté économique permet aussi le développement humain : l’indice de développement humain (IDH) classe le Chili à la troisième place du continent américain derrière le Canada et les Etats-Unis, soit 0.847 contre 0.830 en Argentine, 0.761 au Brésil ou encore 0.703 en Bolivie.

 

Le Chili, terre promise pour des millions de migrants

L’affreux Chili dénoncé par le socialiste Boric ne provoque, bizarrement, pas de vague migratoire de ses habitants vers d’autres pays d’Amérique du Sud. Ce sont plutôt des migrants fuyant le socialisme qui viennent au Chili, attirés par les excellents résultats économiques et une qualité de vie inégalée en Amérique du Sud.

L’immigration, pour la première fois, a été un point central de la présidentielle. José Antonio Kast surtout en a fait le moteur de sa campagne : les régions du nord, les plus soumises aux flux migratoires, ont massivement voté pour lui au second tour.

Car le Chili n’est que depuis peu une terre d’immigration. Le nombre d’étrangers est passé de 305 000 en 2010 à plus d’1.5 million en 2020, ce qui représente 7.5 % de la population. La plupart  veulent échapper à des régimes autoritaires et socialistes. Les Vénézuéliens forment la plus grosse communauté, avec quelque 400 000 ressortissants recensés. Viennent ensuite les Péruviens et, en troisième place, les Haïtiens dont le nombre était estimé à plus de 182 000 en décembre 2020. Cependant, en réalité, le nombre de migrants est beaucoup plus important que ce qu’indiquent ces chiffres. Les autorités peinent à recenser les innombrables sans-papiers présents sur le territoire. Et ce flux semble n’être qu’un début. La mise en application du programme de Gabriel Boric et de son Etat-providence pourrait attirer des populations plus soucieuses de profiter d’avantages sociaux que de participer au développement économique du pays. Ce que l’on observe actuellement en France pourrait se produire au Chili. Cela ne ferait qu’accroître les tensions naissantes sur le sujet.

 

Conclusion

Le Chili n’est certes pas le paradis sur Terre. En revanche, il est indéniable que les mesures libérales prises dès les années 1980 lui ont permis de se développer au point de devenir le pays le plus prospère de toute l’Amérique latine.

Le régime politique est présidentiel, mais comme aux Etats-Unis, le président n’a pas tous les droits. Espérons que l’opposition de droite et libérale au président Boric, bien présente au Sénat et à la Chambre des députés, bloquera toutes les réformes visant à transformer le pays en un véritable Etat socialiste. Si la droite libérale veut retrouver le pouvoir, les trois principales coalitions qui la représentent feraient bien de s’allier et de désigner un candidat plus consensuel dans l’espoir de remporter la prochaine présidentielle, fin 2025. En attendant, elles devront défendre les libertés au Parlement. Les Chiliens comptent sur leurs élus pour éviter l’autoritarisme socialiste.

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6 commentaires

Astérix 17 janvier 2022 - 8:38 am

Le socialisme détruit tout sur son passage, peu importe le Pays. Il suffit de regarder la France !

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Andy Vaujambon 17 janvier 2022 - 9:45 am

Tout cela ressemble fort à un remake de l’élection d’Allende, où la gauche n’était pas majoritaire (et l’extrême-gauche encore moins)… Boric fera-t-il venir aussi des « conseillers » cubains, pour aider à la mise en oeuvre de son programme à la Mélenchon ?

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Obeguyx 17 janvier 2022 - 11:05 am

Bravo Astérix.
Pour la France inutile de regarder, les français ont les yeux crevés depuis bien longtemps.

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Henri 19 janvier 2022 - 3:24 pm

Si la droite chilienne n’était pas une des plus bêtes du monde, la gauche n’aurait pas gagné.
Le minimum d’honnêteté intellectuelle devrait conduire à attendre de voir ce qui va se passer avant de tirer des conclusions qui sont présentées comme définitives.

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Obeguyx 24 janvier 2022 - 10:47 am

Effectivement RIEN N’EST DEFINITIF, sauf le socialisme !!!

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Obeguyx 24 janvier 2022 - 10:46 am

Effectivement RIEN N’EST DEFINITIF, sauf le socialisme !!!

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