L’INSEE a annoncé vendredi dernier un taux de chômage de 8,1%. Le taux d’emploi a augmenté depuis la fin du dernier confinement pour revenir au niveau de l’avant Covid. Les médias et le gouvernement ont salué à l’unisson ces bons chiffres sans mesurer qu’un taux de 8% n’est pas viable sur le long terme. Les employeurs rencontrent déjà des difficultés pour recruter et l’offre d’emploi est supérieure à la demande.
Cette pénurie de main-d’œuvre peut s’expliquer par le généreux système d’allocations chômage, maintenu malgré un retour quasiment à la normale sur le marché du travail. Le gouvernement peine à débrancher la pléthore d’aides qu’il a mise en place pour répondre à l’urgence de la crise. Parmi celles-ci, les aides aux entreprises pour recruter des apprentis ont un effet pervers puisqu’elles incitent les entreprises à privilégier l’embauche d’alternants plus que celle de jeunes en CDD ou CDI. De manière fortuite, ces aides devraient diminuer à partir de septembre. Par ailleurs, la décision du Conseil d’État de bloquer la mise en place de la nouvelle méthode de calcul des indemnités chômage prive le marché du travail d’un stimulus bienvenu. Le gouvernement entend convaincre la plus haute juridiction administrative, d’ici au premier octobre, du bien-fondé de sa réforme afin d’encourager le retour à l’emploi le plus rapidement possible. La France ne pourra sortir par le haut de cette crise que par un taux d’emploi élevé et le retour de la croissance.
Les chiffres du chômage en trompe-l’œil ?
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