Dans quel autre pays, un individu condamné plusieurs fois, y compris à la prison ferme, est couramment présent dans les médias et fait même la Une ? A part la France, des dictatures et quelques pays africains, difficile d’en trouver un. Il s’agit de Bernard Tapie, le chouchou des médias français, qui vient de faire la Une du Point. Pour quelles raisons ? Difficile d’en trouver de bonnes, tant la vie de ce monsieur est liée aux affaires et aux tribunaux. Depuis 1981 et sa condamnation pour l’achat des châteaux du dictateur Bokassa (qu’il avait réussi à tromper), Tapie a été condamné par la justice plusieurs fois dans des affaires pour : complicité de corruption et subornation de témoins, abus de biens sociaux, faux, usage et recel de faux, abus de confiance, escroquerie en bande organisée, fraude fiscale…
Tapie est nommé ministre de la Ville par François Mitterrand le 2 avril 1992. Le président socialiste devait sûrement penser que Bernard Tapie, entre son hôtel particulier situé rue des Saints-Pères et son yacht, avait suffisamment d’expérience pour trouver une solution aux problèmes des banlieues. Il ne restera ministre qu’un peu plus d’un mois car les affaires le rattrapèrent et il fut obligé de démissionner. Pour tous ces faits d’armes, Tapie fait la Une des médias français !
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Un repris de justice ne devrait pas faire régulièrement la Une des Médias
Une condamnation pour fraude fiscale témoigne d’un grand mérite du condamné : la résistance à l’oppression via la défense de la propriété (la sienne et par ricochet celle de tous).
Tout le monde sait depuis Al Capone que la condamnation pour fraude fiscale est la condamnation de ceux qui n’ont rien à se reprocher.
Je suis très sérieux.