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L’impéritie de l’Etat ou la gabegie de l’éolien

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Le gouvernement joue les don Quichotte contre des éoliennes qui n’existent encore que sur le papier. Il a enfin découvert que les marchés éoliens offshore attribués lors des deux appels d’offres de 2012 et 2014 à des consortiums menés par EDF-EN (champs de Guérande, Courseulles et Fécamp), Iberdrola (Saint-Brieuc) et Engie (Le Tréport, Noirmoutier-Yeu), étaient biaisés. Dans le cadre de ces projets, l’Etat oblige Electricité de France ou les entreprises locales de distribution à racheter l’électricité éolienne produite par les constructeurs lauréats aux prix fixés dans le cadre de l’appel d’offres. Or les prix acceptés lors de ces appels d’offres sont aujourd’hui quatre à cinq fois plus élevés que le prix actuel de marché.

Désormais, les progrès technologiques, tant au niveau des machines que des réseaux, permettent de produire de l’électricité éolienne quasiment sans subvention. C’est ce que font nos voisins du nord notamment. Le prix du mgwh va être réduit sur le marché à un niveau de 40 à 50 € quand l’Etat s’est engagé à le faire acheter, pendant 20 ans, à un montant proche de 200€ au détriment du consommateur et du contribuable. A ce prix là, le surcoût devrait représenter plus de 40 Md€ sur 20 ans pour une production de 3 gigawatts. Pour le même prix les spécialistes disent qu’auraient pu être financés 120 gigawatts d’électricité solaire.

L’Etat voulait, comme toujours, garder la main et gérer cette nouvelle filière pour y faire émerger des champions français qui depuis se sont vendus à GE (Etats-Unis) et à Siemens (Allemagne) et se sont de toute façon engagés si tardivement dans cette technologie après leurs concurrents étrangers qu’ils auront du mal à rattraper leur retard. Considérant désormais l’énorme gabegie d’argent public que représenterait le respect des appels d’offres et prenant en compte le fait qu’à ce jour encore aucun contrat d’obligation d’achat n’a été signé et aucune de ces installations n’est construite, l’Etat a glissé subrepticement, au Sénat, un amendement à l’article 34 du Projet de loi Pour un État au service d’une société de confiance déjà voté en première lecture à l’Assemblée nationale.

En son § II, l’amendement proposé permet au ministre de renégocier les contrats « et avec l’accord du candidat retenu à l’issue de la procédure de mise en concurrence, améliorer l’offre de ce dernier et notamment diminuer le montant du tarif d’achat ou du complément de rémunération, dans des conditions et selon des modalités définies par décret en Conseil d’État ». Mais bien entendu, cette renégociation ne pourra avoir lieu qu’avec l’accord des cocontractants retenus par l’appel d’offres et à défaut d’accord pour baisser les prix, le gouvernement se réserve le droit d’abroger l’autorisation d’exploiter accordée. Cet amendement cherche ainsi ouvertement, mais sans garantie de sécurité juridique, à donner une base légale à une renégociation qui sera sûrement très difficile eu égard à l’écart considérable de prix. Pour le cas où la renégociation échouerait, le texte prévoit la possibilité de rouvrir une procédure d’appels d’offres, mais dans des conditions de précipitation qui ne laissent déjà pas d’inquiéter quant aux droits des riverains et autres personnes intéressées d’être sereinement consultées et écoutées et qui pourraient à ce titre être considérées comme illégales.

Il aurait mieux valu que l’Etat prévoie, dans les appels d’offres d’origine, la possibilité de faire évoluer les matériels et de renégocier les prix en fonction de l’évolution des techniques, ce qui eut été tout à fait possible. Mais il n’y a pas pensé ! Il s’en moque car il n’est jamais sanctionné. D’ailleurs le ministère de la Transition écologique et solidaire se réjouit aujourd’hui sans honte : « Cet amendement permet d’adapter le droit aux évolutions des technologies, c’est positif pour le secteur de l’éolien ».

Plutôt que de vouloir à toute force relancer l’éolien, même dans des conditions financières plus satisfaisantes, il serait préférable de l’abandonner purement et simplement. Car ce mode de production restera cher et peu efficace eu égard au fait qu’il est par nature aléatoire et intermittent en fonction du vent, exigeant de ce fait, tant que l’électricité ne sait pas être stockée, le maintien en activité de centrales thermiques traditionnelles pour permettre de répondre en tout temps aux besoins des consommateurs. Ce faisant, ce mode de production n’atténue guère la pollution atmosphérique, ainsi que l’exemple allemand le démontre, tout en dégradant les paysages et ajoutant de nouveaux risques environnementaux au voisinage et, pour l’éolien offshore, aux activités halieutiques et aux fragiles équilibres des fonds marins et des rivages. Malheureusement ce n’est pas en fonction de ces arguments très recevables que, pour des raisons obscures, le Sénat a rejeté cet amendement qui sera très probablement adopté in fine par l’Assemblée nationale.

Après les désastres de l’écotaxe poids lourd, de Notre-Dame-des-Landes, du remboursement de la taxe à 3% sur les dividendes avec 5Md€ d’intérêts, l’Etat n’en est plus à quelques centaines de millions d’euros près pour indemniser les entreprises ayant remporté les appels d’offres dont les contrats seraient rompus. En espérant tout de même que l’indemnisation ne couvrira pas les énormes dépenses de lobbying, relevant peut-être même d’une forme de corruption dans certains cas, déployées par les industriels au profit des collectivités, syndicats, marins et autres populations locales pour les convaincre d’accepter ces projets maléfiques. Mais il vaut mieux tirer un trait rapidement plutôt que de s’engager dans des procédures de révision des contrats qui donneront lieu à d’éternels litiges avec les industriels mécontents comme avec les riverains. Et pour l’avenir, le mieux serait surtout que l’Etat ne se mêle plus de ce qui ne le regarde pas et laisse les entreprises mettre en œuvre les projets qu’elles estiment utiles, et profitables parce qu’utiles. Beaucoup d’autre formes d’énergies alternatives existent, sans doute moins nuisibles et il vaudrait mieux s’y consacrer.

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6 commentaires

Dominique JACOB 20 mars 2018 - 8:26 am

quelle autre energie alternative
Votre analyse est certainement juste sur le plan économique. Cependant quelles sont les autres formes d'énergie alternatives moins nuisibles auxquelles vous pensez ?

Respectueusement

D Jacob

Répondre
Astérix 20 mars 2018 - 9:26 am

Dans le même ordre d'idée ! Le génie de nos gouvernants !
Carlos Tavares (Boss de PSA):

"Le monde est fou. Le fait que les autorités nous ordonnent d'aller dans une direction technologique, celle du véhicule électrique, est un gros tournant.

Je ne voudrais pas que dans 30 ans on découvre quelque chose qui n'est pas aussi beau que ça en a l'air, sur le recyclage des batteries, l'utilisation des matières rares de la planète, sur les émissions électromagnétiques de la batterie en situation de recharge ?

Comment est-ce que nous allons produire plus d’énergie électrique propre ?

Comment faire pour que l’empreinte carbone de fabrication d’une batterie du véhicule électrique ne soit pas un désastre écologique ?

Comment faire en sorte que le recyclage d’une batterie ne soit pas un désastre écologique ?

Comment trouver suffisamment de matière première rare pour faire les cellules et les chimies des batteries dans la durée ?

Qui traite la question de la mobilité propre dans sa globalité ?

Qui aujourd’hui est en train de se poser la question de manière suffisamment large d’un point de vue sociétal pour tenir compte de l’ensemble de ces paramètres ?

Je m'inquiète en tant que citoyen, parce qu'en tant que constructeur automobile, je ne suis pas audible.

Toute cette agitation, tout ce chaos, va se retourner contre nous parce que nous aurons pris de mauvaises décisions dans des contextes émotionnels."

STÉPHANE LHOMME (Directeur de l’Observatoire du nucléaire)

– Le cycle de vie d’un véhicule électrique le rend aussi polluant qu’un véhicule thermique.

Le subventionner n’a pas de sens, explique le directeur de l’Observatoire du nucléaire, Stéphane Lhomme.

La fabrication des batteries est tellement émettrice de CO² qu’il faut avoir parcouru de 50 000 à 100 000 km en voiture électrique pour commencer à être moins producteur de CO² qu’une voiture thermique. Soit 15 à 30 km par jour, 365 jours par an, pendant 10 ans !

AFP / DANIEL ROLAND

Or, contrairement à ce que croient la plupart des gens, soumis à une propagande continuelle des politiques et des industriels,la voiture électrique n’est pas plus vertueuse pour le climat que la voiture thermique, essence ou diesel.

Ce sont là les conclusions d’une étude, déjà ancienne, de l’Agence de l’environnement et de la maitrise de l’énergie (Ademe),ignorées délibérément par le gouvernement (Élaboration selon les principes des ACV des bilans énergétiques, des émissions de gaz à effet de serre et des autres impacts environnementaux induits par l’ensemble des filières de véhicules électriques et de véhicules thermiques à l’horizon 2012 et 2020, (novembre 2013)

Sachant que ces voitures servent essentiellement à des trajets courts, il est probable que le kilométrage nécessaire pour s’estimer « vertueux » ne sera jamais atteint.

De plus, tout le CO² émis par une voiture électrique est envoyé dans l’atmosphère avant même que ne soit parcouru le moindre kilomètre, alors que la par ailleurs, il est partout prétendu que la voiture électrique n’émet pas de particules fines.

Mais, comme le signale le magazine Science et Vie (janvier 2015), « les pneus, les freins et l’usure des routes émettent presque autant de microparticules que le diésel ».

La voiture électrique émet certes moins de particules que la voiture thermique, puisqu'elle ne dispose pas d’un pot d’échappement, mais elle possède bien des freins, des pneus, et roule sur le goudron !

Au final, la voiture électrique n’est pas plus écologique que la voiture thermique.

L’argent public consacré à son développement est donc totalement injustifié.

Or, il s’agit de sommes astronomiques :

– Le gouvernement a lancé un plan d’installation de 7 millions de bornes de rechargement à environ 10 000 euros pièce, soit un cout d’environ 70 milliards d’euros.

Il est d’ailleurs poignant de voir les élus de petites communes, croyant faire un geste pour l’environnement, casser la tirelire municipale pour s’offrir une borne ;

– Le bonus « écologique » à l’achat d’une voiture électrique dépasse

10 000 € par véhicule, souvent complété par une prime de la région.

La quasi-totalité des acheteurs sont des ménages aisés, car ces véhicules sont très chers : une fois de plus, l’argent de tous est offert aux plus privilégiés.

En réalité, au pays de l’atome, tous les moyens sont bons pour « booster » la consommation d’électricité, en baisse continue depuis des années.

Car la voiture électrique en France peut être considérée comme une « voiture nucléaire » : la quasi-totalité des bornes de rechargement installées sont branchées sur le réseau électrique ordinaire, à 80 % nucléaire.

Il ne faut pas se laisser abuser par les certificats mis en avant par M. Bolloré et ses Autolib (Paris), Bluecub (Bordeaux) et Bluely (Lyon), assurant qu’elles sont rechargées aux énergies renouvelables : il ne s’agit que de jeux d’écriture ; l’électricité utilisée est la même qu’ailleurs.

Nous ne faisons pas ici la promotion de la voiture thermique, elle-même une calamité environnementale.

Mais, justement, personne n’aurait l’idée d’offrir 10 000 euros à l’achat d’une voiture diesel, de lui réserver des places de stationnement et de remplir son réservoir à prix cassé…

C'est une très bonne analyse démontrant que nos politiques (et les verts) nous font du spectacle:

La paranoïa du diésel ne concerne que les automobilistes !!!

Les Poids lourds, Autocars, Navires, sont exclus !

Juste pour situer le degré de paranoïa des plus virulents détracteurs du véhicule diesel, il faut leur révéler les données de l’'industrie maritime qui a démontré qu'en considérant la taille des moteurs et la qualité du carburant utilisé, les 40 plus gros navires-cargos du monde polluent autant que l’ensemble des 760 millions d'automobiles de la planète.

Vous savez, ces porte-conteneurs qui nous alimentent en produits que l’on fabriquait dans nos usines délocalisées, aujourd’hui, ils brulent chacun 10.000 tonnes de carburant pour un aller et retour entre l’Asie et l’Europe.

Ces malheureux 40 navires font partie d’une flottille de 3.500, auxquels il faut ajouter les 17.500 tankers qui composent l’ensemble des 100.000 navires qui sillonnent les mers.

Pour ne pas quitter le domaine maritime, rappelons que la flotte de plaisance française est d’environ 500.000 unités, dont 5.000 yachts de plus de 60 mètres, et que le plus moyen de ceux-ci brule environ 900 litres de fuel en seulement une heure, alors que les 24 % de foyers français qui se chauffent au fioul ont du mal à remplir leur cuve pour l’hiver.

Pour continuer sur le chemin de la schizophrénie paranoïde, prenons en compte toute la flottille de pêche et les 4,7 millions de poids lourds en transit à travers la France et les milliers d’avions qui sillonnent le ciel.

Cela prouve également que les journaleux sont achetés par
le pouvoir pour la boucler et nous laver les cerveaux.

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Koj 20 mars 2018 - 10:16 am

Au moins ça baisse !
Au moins votre article montre bien que les discours qui prévoyaient une forte baisse du prix des énergies renouvelables et leur alignement progressif au prix de marché, se confirment, même pour l'éolien offshore (alors que dire de l'éolien à terre et du solaire).
Car j'aimerais bien voir la tête de certains quand les britanniques décideront de renégocier à la baisse de la tarif de l'EPR d'Hinkley Point, fixé à 92.5 £/MWh, près de 110 €/MWh, plus du double du prix de marché et un surcoût estimé à 30 milliards de £ pour le consommateur britannique. Car si le coût des énergies renouvelables baisse, ce n'est pas le cas de celui du nucléaire avec des pays fournisseurs de plus en plus gourmands en amont, des technologies toujours plus complexes et devant intégrer le retour d'expérience malheureux qu'on connait, et la vérité qui émerge sur le réel coût du démantèlement et de la gestion des déchets. Bref, on peut se questionner sur l'Etat gestionnaire et à la manette d'appel d'offres, mais il faut alors aussi je pense se questionner sur pourquoi des projets sélectionnés il y'a tellement d'années sont encore et toujours à l'état de projet (? la maison des fous "administratives" j'imagine, encore…), mais la direction à prendre d'un point de vue énergétique est claire, les énergies les plus propres sont et seront les moins chères, CQFD

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Marc VERDEBON 23 mars 2018 - 9:35 am

J'approuve assez cette conclusion.

Dans la mesure où le coût actuel des éoliennes n'intégre qu'une partie des charges réelles et en omet de majeures, il faudrait certainement corriger le coût réel à la hausse :

– les frais d'infrastructure du réseau équivalent à eux seuls les frais des installations de machines et sont transférés à RTE pour disparaître des calculs,

– les frais indirects de réparation du préjudice des particuliers sont simplement oubliés,

– les dégâts collatéraux sur l'économie en général (effets sur la santé, perte de pouvoir d'achat des consommateurs, sacrifice des filières porteuses d'ENR stockables, réparation des dégâts écologiques, perte de chance des filières vertueuses-) sont passés à la trappe.

De plus, les éoliennes étant adossées pour les 4/5 èmes de leur production à des centrales thermiques, elles polluent largement et contribuent à l'émission de gaz à effet de serre. Elles ajoutent donc le mal au mal.

Vous avez raison de suggérer que l'avenir est probablement à de petites centrales nucléaires moins chères, sur des filières facilement maîtrisables et sans risque. Si on se souvient du barrage de Malpasset, et de ses 460 morts dans une région dévastée lors de sa rupture en 1959, la première des ENR, le bilan sécuritaire des ENR en France est loin de tenir la comparaison avec la sureté du nucléaire qui assure à la France le rang de pays le moins émetteur de gaz à effet de serre des pays industrialisés.

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popol 20 mars 2018 - 7:53 pm

arrêtez de gaspiller l'argent des autres
Encore une fois merci pour votre travail si utile .
Pourquoi nous infliger l'éolien ? ce prix accepté par des gouvernants irresponsables ,aucun industriel avisé ne l'aurait accepté , car il rend des comptes à ses actionnaires .
D'autre part ,les "écolos" qui ont poussé ces projets ne tiennent jamais compte des couts écologiques indirects de ces éoliennes , je pense ici au CO2 dégagé pour fabriquer l'acier des mats des éoliennes , et aussi à celui dégagé lors de la fabrication du ciment qui sera nécéssaire pour les implanter en mer , ni à l'investissement en des centrales à Gaz pour suppléer aux éoliennes lorsque le vent ne les animera pas .
Alors , nos gouvernants ,cessez de gaspiller notre argent en nous racontant des "carabistouilles. "

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Arnaud Casalis 22 mars 2018 - 5:34 pm

L'impasse énergétique !
Cet article rappelle avec force qu'en matière économique, la vraie concurrence est la seule voie viable, à la condition qu'elle soit convenablement jugulée par un contrôle démocratique des intérêts généraux. Or la filière éolienne conduit à une double négation : celle de la concurrence, et celle de l'intérêt général.

La concurrence y est solennellement bafouée par des mécanismes de subventions massifs, d'autant plus infondés qu'ils soutiennent des technologies matures et des industriels étrangers (Chine, Danemark, Allemagne) sans création significative d'emplois sur le territoire français, tout en pesant lourdement sur la balance commerciale.. et ce au détriment des filières françaises prometteuses en matière d'énergies renouvelables : méthanisation, économies d'énergies, recherche fondamentale, etc..

L'intérêt général est remplacé par l'intérêt de quelques particuliers, promoteurs généralement peu scrupuleux, enrichis par lesdites subventions au détriment de la population, laquelle subit les effets pervers et destructeurs de machines ayant l'effet inverse à celui annoncé : le réchauffement climatique, la destruction des richesses collectives, et le mal-être des habitants.

Souligner l'aberration d'un tel système est donc éminemment vertueux car celui-ci ne peut conduire qu'à un échec patent et ruineux. Il est donc urgent de le dénoncer pour éviter l'impasse énergétique, économique et sociale à laquelle il nous mène.

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