Les élections européennes mettent une nouvelle fois à l’épreuve l’idéologie d’une démocratie post-nationale à l’échelle du continent européen. Il est cependant peu probable que celles-ci soient particulièrement plébiscitées. L’abstention sera sans doute une nouvelle fois le grand vainqueur de ce scrutin. Elle soulignera le grand paradoxe de l’intégration politique de l’Europe.
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Les mesures annoncées par le gouvernement à la suite du Grand débat auront un coût qui s’élèverait, selon M. Le Maire, à près de « 17 milliards d’euros ». Pour les financer, seules sont envisagées les suppressions de quelques niches mineures sur les entreprises. Pourtant les niches, plus nombreuses en France qu’ailleurs, mériteraient d’être toutes remises en question. Les Français semblent d’ailleurs y être favorables : dans les réponses au Grand débat, 58% d’entre eux disaient refuser les impôts comportementaux.
On sait depuis longtemps que le Président Macron n’aime pas les retraités et depuis un certain temps, il a montré qu’il est même capable d’un certain acharnement à leur encontre. Si l’on ajoute en effet à l’encours du présent mandat présidentiel, les cinq années pendant lesquelles il a été l’un des plus proches conseillers de son prédécesseur, avant de devenir son ministre, on peut lui imputer pas moins que :
Avec l’approche des élections européennes, les tentations « harmonisatrices » de beaucoup, notamment en France, poussent comme les fleurs au printemps. Des impôts au salaire minimum, il s’agirait d’égaliser tout ce qui dépasse sur le territoire européen. On se saurait trop insister sur les risques d’une harmonisation à marche forcée « par le haut ». Non par nationalisme, mais par souci de démocratie et de liberté. Il est, à ce propos, sans doute bon de revenir sur la pensée de l’économiste américain James Buchanan qui reçut le Prix Nobel d’économie en 1986 pour ses travaux en économie publique. Cet esprit brillant a été, entre autres, au cœur du renouveau des réflexions sur les bienfaits du fédéralisme et de la concurrence juridictionnelle.
L’Institut Hayek de la ville de Iasi (Roumanie), en partenariat avec l’IREF et les éditions Libréchange, vient de publier, à l’occasion d’un colloque à l’université de Iasi auquel j’ai participé, la première traduction de plusieurs écrits de Turgot en langue roumaine. Une occasion excellente de rappeler aux intellectuels et à tous les politiques que la France a bien une tradition libérale et que c’est bien Turgot qui a influencé Adam Smith et les libéraux anglo-saxons.
Monsieur Bruno Le Maire, ce n’est pas le capitalisme qui doit changer, c’est votre politique !
Dans une interview accordée au journal Les Echos (3-4 mai), le ministre Bruno Le Maire affirme : « Au-delà des réponses politiques, une chose est sûre : le capitalisme doit changer. Sinon, les colères nous emporteront ». Le ministre se trompe et il prouve qu’il n’a rien compris. Si la France va mal, ce n’est pas parce que le capitalisme doit changer. C’est parce que les politiques économiques mises en place ne visent qu’à renforcer l’Etat au détriment de la liberté et de l’initiative individuelle. Qu’il s’agisse de François Hollande et de son gouvernement socialiste ou d’Emmanuel Macron et son gouvernement LREM qui est, en fait, une nouvelle forme d’étatisme, c’est bien le poids croissant de l’Etat qui attise les colères.
Corollaire de l’écologie bioconservatrice radicale, l’agribashing, sciemment entretenu et organisé par l’État, se transforme en chasse aux sorcières contre celles et ceux qui contredisent le discours catastrophiste.
D’Admission post-bac (APB) en Parcoursup, la grande machine étatique veut toujours gérer toutes les admissions dans l’enseignement supérieur et bataille chaque année pour trouver des places qui font défaut à ceux qui n’ont pas été admis par le système. Ce serait plus facile et moins coûteux si l’Education nationale acceptait enfin de perdre son monopole en la matière !
Malgré toutes ses imperfections, le Grand Débat a eu le mérite de libérer la parole. Selon Opinion Way qui a opéré le dépouillement, plus d’un tiers des participants estime que l’impôt sur le revenu devrait être payé par tous et 28,2% qu’il faut simplifier et réformer la fiscalité, 24,8% qu’il faut baisser les impôts. Une large majorité (58%) refuse les impôts comportementaux comme la fiscalité écologique et 75% souhaitent que les dépenses publiques soient réduites, notamment pour baisser le déficit public.
En finir avec les 35 heures et le mythe du partage du temps de travail
Voilà des années que la France disserte sur la pertinence de réduire le temps de travail pour lutter contre le chômage. Deux siècles plus tôt, le polémiste Frédéric Bastiat moquait déjà l’idée de limiter le travail des uns pour augmenter l’employabilité des autres.