La pénibilité est un des thèmes sur lesquels achoppent les négociations sur la réforme des retraites. A ce sujet, on entend régulièrement les représentants syndicaux, ceux des cheminots, par exemple, rappeler combien leur métier est pénible. Et cette pénibilité justifierait à elle seule qu’ils bénéficient d’un régime spécial de retraite, c’est-à-dire d’un régime hyper avantageux aux frais des clients et des contribuables.
Articles
Nous recevons de temps en temps des tweets ou des messages en réaction à certains de nos articles – en particulier sur les syndicats, les grèves, la réforme de l’Etat, nos propositions libérales… – qui nous accusent d’être des « salauds de riches » méprisant les pauvres, des « laquais à la solde du patronat et du MEDEF », payés par le grand capital, voire les puissances étrangères (américaine, cela va de soi). Certains nous demandent d’arrêter avec nos « bêtises ». A force, on s’habitue, et, de toute façon, nos réponses argumentées n’ont aucune chance de convaincre les dogmatiques qui nous insultent. Ce n’est pourtant pas agréable, certaines menaces mériteraient même de n’être pas prises à la légère. Faut-il pour autant demander à l’Etat d’intervenir ? Nous ne le croyons pas. Nous sommes un Institut sérieux dont les travaux s‘appuient sur des arguments comparatifs solides et chiffrés. Ce sont nos armes pour nous défendre. Or, l’Etat veut le faire à notre place. C’est l’objectif de la loi Avia (du nom de la députée LREM, Laetitia Avia) qui a été discutée il y a quelques jours en CMP (commission mixte paritaire) sans qu’un compromis soit trouvé. De quoi s’agit-il ?
(deuxième partie)
Après avoir présenté dans une première partie les fondements fragiles de la réforme des retraites ainsi que les inconséquences de sa gouvernance, voici les risques soulevés par un calendrier flou et les défauts d’un paritarisme typiquement français qui empêche les vraies réformes. La voie de la nationalisation est toute tracée.
La séquence est passée inaperçue mais mérite toutefois d’être commentée. Il y a quelques semaines, Thomas Piketty était interviewé par le journaliste suisse Darius Rochebin dans l’émission « Pardonnez-moi » sur la RTS. Décryptage.
En décembre dernier est parue l’édition 2019 de l’Human Freedom Index, produite de manière conjointe par cinq think tanks libéraux : le Cato Institute, le Fraser Institute, et la Friedrich Naumann Foundation for Freedom, l’IAE et le Visio Institute. Effectuant un classement et une analyse des pays en matière de libertés publiques (mêlant liberté économique et personnelle), cet index est très instructif sur l’état du libéralisme en France vis-à-vis de ses voisins. Force est de constater que des progrès majeurs sont à faire au sein de l’Hexagone.
Lors de ses vœux aux Français, le président Macron a rappelé le rôle de l’Etat et du gouvernement dans un pays comme la France et s’est engagé à « consacrer toute mon (son) énergie à transformer notre pays pour le rendre plus fort, plus juste, plus humain. » Il a rappelé aussi sa mission envers la société et notre vie : « Faut-il pour autant renoncer à changer notre pays et notre quotidien ? Non. Car ce serait abandonner ceux que le système a déjà abandonné, ce serait trahir nos enfants, leurs enfants après eux, qui alors auraient à payer le prix de nos renoncements. » « L’Etat et les services publics ont un rôle essentiel pour renforcer cette unité française. » a-t-il encore souligné. Tout cela, bien entendu, au nom de la justice, du progrès social et de l’écologisme.
En ce qui aurait dû être une trêve et qui se trouve être une grève, le temps est venu de dresser un premier état des lieux d’une réforme qui, accédant à la lumière après un long cheminement souterrain, est parvenue en quelque mois à fédérer contre elle nombre d’oppositions, et des plus diverses, jusqu’à perturber le déroulement de la période des fêtes de fin d’année si chère au cœur des Français. Il a été dit et annoncé tant de choses et leurs contraires en si peu de temps qu’il est difficile de dresser un constat apaisé de la situation actuelle, qui ressemble plutôt encore à un chantier en cours d’approvisionnement qu’à un bâtiment dont la construction progresse normalement sur des fondations fermement établies. Et il faut bien reconnaître que les axes qu’emprunte la réforme sont tellement évolutifs, les désordres et contre-ordres tellement généraux, qu’on a quelque peine à s’y retrouver entre ce qu’on pourrait appeler l’assise des axes fondateurs et le pilotage de la réforme elle-même.
La question est provocatrice bien sûr et ne cherche à enlever ni aux tourments des personnes qui ont commis ce geste fatal ni à la peine et la douleur de leurs familles. Mais elle mérite d’être posée car elle est sur beaucoup de lèvres et personne ne l’ose.
Encore aujourd’hui, le progressiste de service qui critique le capitalisme libéral invoque la hausse des inégalités partout dans le monde et plus particulièrement aux Etats-Unis, pays symbole de la mondialisation galopante. L’IREF a démontré plusieurs fois dans ces études et son livre contre Piketty que ce cliché n’a aucun fondement, les chiffres montrant exactement le contraire.
Une Etude de la Penn State University publiée fin décembre 2019 confirme le fait que les inégalités baissent pour toutes les catégories de minorités ethniques.
Depuis le 11 décembre 2019, l’Organisation mondiale du commerce tourne au ralenti. Mettant en œuvre une menace brandie depuis l’administration Obama, l’administration Trump bloque la nomination des arbitres nécessaires au bon fonctionnement de l’instance d’appel de l’organe de règlement des différends (ORD). Pièce maitresse de l’Organisation mondiale du commerce, l’ORD est l’institution que les États saisissent pour intimer les gouvernements à respecter les traités multilatéraux qui régulent le commerce international.