L’article de Jean-Philippe Delsol sur le travail des étudiants est publié par le quotidien l’Opinion dans son édition du 21 août.
Universités et recherche
L’Express publie (5 juillet) un classement intitulé « Merci l’école publique française ! » dans lequel on apprend qu’en France l’école est peu onéreuse. Les chiffres proviennent d’une étude de la fondation HSBC pour l’éducation.
C’est un dossier plus explosif que prévu dont le gouvernement d’Edouard Philippe a hérité : celui de l’accès des bacheliers aux filières surchargées. Comme l’IREF l’a expliqué, l’une des dernières décisions du gouvernement Cazeneuve a été de publier une circulaire autorisant le tirage au sort dans les filières tendues. Le nouveau gouvernement a promis de réfléchir à une solution…pour 2018 et, en attendant, a minimisé l’importance du problème. Mais il vient d’être rattrapé par la réalité. L’arbitraire est donc bien en marche !
Ces jours-ci la ville de Manchester fait la une de l’actualité pour des faits tragiques. Pur hasard, l’IREF a organisé début mai une série de conférences sur des sujets économiques à l’Université de Manchester. L’occasion de voir qu’une université peut fonctionner comme une entreprise et ses enseignants travailler comme n’importe quel employé du privé.
La « sélection » à l’université par tirage au sort décidée en catimini entre les deux tours des élections
C’est une décision scandaleuse et grave qui a été prise par le gouvernement sortant le 27 avril, entre les deux tours des élections présidentielles. Scandaleuse sur la forme : une simple circulaire ministérielle et une date choisie pour que le texte passe inaperçu! Et gravissime sur le fond : le refus idéologique de toute sélection sur des critères de compétence conduit à un arbitraire absurde : le tirage au sort !
La France vit sous un mythe idéologique : l’accès de tous les bacheliers à l’université et le refus de toute sélection. Mais la réalité est là et certaines filières ne peuvent accueillir tous les candidats. Un arrêté ministériel, présenté le 17 janvier au CNESER, devait fixer les critères d’accès, tous arbitraires, et, lorsque cela ne suffit pas, prévoyait un tirage au sort des étudiants admis dans la filière. Sous la pression des syndicats étudiants, le texte a été provisoirement remis en discussion. Mais le refus d’une sélection sur les aptitudes conduit à l’arbitraire et le problème demeure !
Alors que notre ministre de l’Education, Najat Vallaud-Belkacem, propose de « réformer » le Master en le rendant encore plus « accessible » (il faut comprendre qu’aucune sélection n’interviendra entre la licence et le master et entre le master 1 et le master 2 et ainsi tous les étudiants auront la possibilité de faire deux années de Master), au Royaume Uni, on prépare une grande réforme du système universitaire qui le rendra encore plus compétitif grâce à la concurrence et à l’autonomie.
Parmi les 200 meilleures universités européennes, la France ne possède que 4 établissements supérieurs. Dans le dernier classement du Times Higher Education, la première université française n’arrive qu’en 12e position, loin derrières les universités du Royaume-Uni, de l’Allemagne ou encore de la Suisse. Pour que les universités françaises soient mieux classées à l’international, il faudrait les rendre libres, autonomes et prêtes pour la concurrence !
Le système de protection sociale est le premier poste de dépense publique : il représentait en France 33,4 % du PIB en 2013, contre 28,3 % en Allemagne, 28,4 % au Royaume-Uni, 29 % en Italie et même 29,9 % en Suède, tandis que la moyenne des pays de l’OCDE oscille autour de 22 %. La France dépense donc toujours plus de 10 points de plus que la moyenne des pays développés en matière de protection sociale et 3 à 5 points de plus que ses voisins européens comparables. Nous avons ainsi l’un des systèmes de protection sociale les plus coûteux du monde. Si cela permet aux chômeurs et aux personnes en difficulté de moins souffrir lors des périodes de crise économique, ce système dépensier et inefficace est l’une des principales raisons de la stagnation économique française.
L’IREF est présenté comme un partenaire par Le Figaro Magazine (17 avril).