Pénuries d’essence et de produits de première nécessité, comme le lait, le Royaume-Uni n’avait plus connu une telle situation depuis bon nombre d’années. Le prix de l’énergie explose (comme ailleurs…
Thatcher
Depuis la victoire à la primaire de son parti « les Républicains », François Fillon est souvent comparé à Margaret Thatcher. On peut certes comparer la France qui, comme la Grande-Bretagne à l’époque, fait pâle figure face à ses partenaires comparables, l’Allemagne et le Royaume-Uni. Mais au-delà la situation peu reluisante de leur deux pays, y-a-t-il de réels points communs permettant cette comparaison ?
70 % des jeunes britanniques ne croient plus en l’Etat providence
Rien d’étonnant au fait que les jeunes soient plus libéraux que le reste de la population. Les jeunes ont toujours été les premiers à rompre avec la tradition. Ce qui est nouveau par contre est la vague de libéralisme économique qui s’empare des jeunes britanniques. Cette tendance nouvelle se manifeste à travers leur attitude envers l’Etat providence.
À bien des égards, la France ressemble à la Grande-Bretagne des années 1970 : malgré la montée rapide du chômage et une dette croissante, il est impossible de réformer ce pays tenu par les syndicats. Nos élus, le plus souvent, cèdent face à la pression syndicale. Il y a maintenant 30 ans, le Royaume-Uni a réussi à rompre avec ce pouvoir de la rue, qui va à l’encontre de l’état de droit.
Sous l’égide de Margaret Thatcher, le pouvoir britannique a ainsi pu mettre en œuvre les réformes nécessaires et remettre l’économie sur le chemin de la croissance et du plein emploi. À l’heure où le dialogue social semble avoir vécu en France, quelles leçons peut-on tirer de l’exemple britannique pour l’avenir des réformes structurelles en France ?
Les résultats aux élections européennes ne doivent pas donner une fausse impression de la situation politique et économique en Europe. Oui, le vote populiste a été important mais les différences entre les partis qui le représentent en Europe sont assez marquées.
L’antilibéralisme a bien nourri le Front national, car avec son rejet de la mondialisation et de l’Europe, c’est son principal fond de commerce aujourd’hui (et cela a très bien marché lors des élections européennes). Il n’existe aucun autre parti, dont le discours soit plus étatiste, plus antilibéral, plus antimondialiste et antieuropéen que celui du FN.
A l’inverse, ces dogmes n’occupent pas en priorité l’esprit des autres principaux partis populistes européens. Le PVV néerlandais dirigé par Geert Wilders – et qui vient d’obtenir un score très décevant – est obsédé par exemple par la condamnation du Coran, mais sur l’un des murs de son bureau, il y a tout de même un portrait de Margaret Thatcher. Tandis que l’UKIP britannique, bien qu’anti-européenne, se prononce fermement en faveur d’une zone de libre-échange. Quant au Parti du Progrès en Norvège, il est entré au gouvernement et son chef en est devenu le ministre des Finances. La critique de l’Europe a bien faibli dans ces conditions…
« Il devra y avoir un autre programme pour la Grèce » a lancé Wolfgang Schäuble, le ministre allemand des finances le 20 août dernier. Les deux derniers « bail outs » se sont chiffrés à 240 milliards d’euros, mais cela ne suffirait apparemment pas. Selon le Fonds monétaire international, l’un des membre de la fameuse Troïka, il manquerait près de 11 milliards d’euros pour permettre à la Grèce d’atteindre ses objectifs pour 2014-2015.
Les commentaires dans la presse française sur la politique économique de Margaret Thatcher ne sont pas riches en détail et pour cause : privatisations, mise au pas de l’administration et des syndicats, réduction de la fiscalité. « Ultralibéralisme » : politiquement incorrect ! Les résultats ont été spectaculaires quand on les compare à ceux de la France.
Le nouveau plan logement établi par le gouvernement prévoit de nouveaux privilèges pour le logement social : réduction des taux de TVA et croissance des financements publics. Les avantages fiscaux pour le secteur public sont trois fois supérieurs à ceux qui concernent le secteur privé ! Un rapport de l’IREF (2010) avait pourtant démontré le coût et l’injustice du logement dit « social ».
Alors que le libéralisme est victime d’attaques incessantes et qu’il est accusé d’avoir provoqué la crise de 2008, il serait utile de lire (ou de relire) ce recueil d’essais écrits par Mario Vargas LLosa. Le libéralisme, la liberté économique et le libre-échange sont défendus avec passion et maints arguments solides. Mario Vargas Llosa, ami de Jean-François Revel, restera, comme ce dernier, l’un des plus importants défenseurs de la Liberté.
C’est peut-être la leçon à tirer de l’échec de Nicolas Sarkozy, mais aussi du succès de tous ceux qui ont su mener une politique libérale de redressement sur plusieurs années : Thatcher jadis, les pays baltes aujourd’hui.