Ouvrage de Samuel Gregg, Crossroad Book, 2013
Avec une introduction de Michael Novak, cet essai rappelle quelques vérités. Les électeurs catholiques américains sont nettement divisés: ceux qui ont voté pour Joe Biden, le vice-président démocrate en faveur de plus d’interventionnisme étatique dans l’économie, et ceux qui ont préféré Paul Ryan, le malheureux candidat républicain, défenseur des libertés individuelles et du moins d’Etat.
sociétés
Pour faire croire au succès de sa politique économique, le gouvernement use de tous les artifices possibles en même temps qu’il continue de dilapider l’argent public. Il fait feu de tout bois pour colmater les brèches qu’il ouvre lui-même dans son budget par pure idéologie.
L’embellie économique inespérée ne doit pas faire oublier la très mauvaise santé de notre économie. Il ne faut pas oublier qu’il n’y aura pas de reprise « durable » sans faire des réformes économiques indispensables, en commençant par la libération fiscale et réglementaire des entreprises.
Un projet de loi attentatoire des libertés est en cours d’examen au Parlement. Il a déjà passé le cap de l’Assemblée Nationale sans soulever d’émotion particulière, alors qu’il remet en cause dangereusement l’état de droit. L’IREF tire le signal d’alarme.
Pour réformer il faut préparer les leaders politiques de demain
La société française est de plus en plus contaminée dans son ensemble par l’esprit de la fonction publique tant le poids de celle-ci est prégnant. Il l’est plus encore au niveau de la représentation nationale. Les fonctionnaires et autres salariés du secteur parapublic sont surreprésentés dans les fonctions politiques. De ce fait, la politique est naturellement portée à protéger cette classe dominante et à voter ou faire voter des lois au détriment de la société civile. Pour faire avancer les réformes, il faudrait changer cette situation.
L’exemple anglo-américain peut nous servir de modèle.
C’est un thème récurrent à l’IREF : le fisc français tue la poule aux œufs d’or et à trop taxer les sociétés il récolte moins d’argent. Voici des arguments chiffrés de nature à ôter le moindre doute : les pays qui ont la main fiscale la plus douce en sont récompensés.
Les effets de la fiscalité peuvent être reproduits en laboratoire : il suffit d’observer les divers Etats américains. La baisse d’impôts est le choix fait par 30 Etats. Ils représentent 20 % de la population américaine, mais 65 % des emplois créés aux USA.
Il y a l’affaire Cahuzac bien sûr, cette comédie dramatique au sommet. Mais elle n’est en définitive que le symptôme d’un mal endémique. C’est le bouton de fièvre d’une société corrompue par le rôle croissant de l’Etat, par son excroissance.
La fiscalité est source de pouvoir, de clientélisme, mais aussi de corruption. Elle est également le levier le plus facile de la politique économique et financière. Au lieu de l’employer à hue et à dia, il serait temps de la ramener à sa juste place.
Après l’Allemagne, la Grande Bretagne, la Suède et la Finlande, c’est au tour du Danemark d’abaisser le taux de l’impôt sur les sociétés, qui passe à 22 %, alors que la France est à 34,4 %. Mais, de plus, cette mesure s’intègre dans un « plan de croissance » fondé sur la libération des entrepreneurs et des entreprises.