L’Etude de l’IREF sur les primes des fonctionnaires et la réforme des retraites est présentée (21 nov) sur son site par le magazine Capital. Lire.
Retraites
Retraites : la très coûteuse intégration des primes des fonctionnaires
L’Etude de l’IREF est présentée en exclusivité par Le Figaro Economie dans son édition du 21 novembre. Lire.
RÉFORME DES RETRAITES : L’INCLUSION DES PRIMES DE LA FONCTION PUBLIQUE D’ÉTAT
Voici le chiffrage de ce que peut représenter dans le cadre de la réforme annoncée le coût de l’incorporation des primes des fonctionnaires de l’État dans leurs bases de cotisations à la retraite. C’est un véritable challenge, tant la documentation disponible est loin d’être claire, mélangeant allégrement mais pas uniformément, traitement indiciaire ou pas, primes, indemnités diverses etc, le tout si possible sur des périodes non coordonnées et avec des décalages sensibles, si bien que par exemple actuellement on se réfère encore à des chiffres de 2017. Mais au terme de ce calcul sinueux, on comprend très bien pourquoi ces chiffres n’ont pas encore été produits et pourquoi rien n’a été fait pour répondre à la légitime curiosité ceux de nos lecteurs qui voudraient savoir.
Le casse-tête des pensions de la fonction publique
Le Commentaire de Jean-Philippe Delsol sur les pensions de la fonction publique est publié par le quotidien Les Echos dans l’édition du 25 octobre. Lire.
Au temps où la France était encore un grand pays, le Général de Gaulle avait clairement mis en garde le monde financier en l’assurant que « la politique de la France ne se fait pas à la corbeille » de la Bourse. Aujourd’hui où du fait de plusieurs décennies de politiques erratiques, notre pays a perdu beaucoup de sa superbe, on a l’impression que ce Gouvernement ne retient plus du pouvoir que la paille de la communication, en laissant filer le grain de l’autorité qui est l’essence même de sa responsabilité politique. Désormais en effet et on le voit bien pour la réforme des retraites, ce qui compte, ce n’est plus la volonté du Président de la République, pas plus d’ailleurs que celle du Parlement, pas davantage bien entendu l’intérêt général, non ce qui compte, ce qui pèse, ce qui détermine, c’est le pouvoir de nuisance dont disposent certains acteurs essentiellement publics (SNCF, RATP, Énergie, une partie de la fonction publique etc) et accessoirement, mais avec une force moindre, quelques rares entreprises privées (notamment transporteurs mais pas seulement).
Pascal Perri a raison. C’est bien la dernière chance pour nos retraites. A condition que la réforme soit la bonne, sinon les conséquences seront encore plus dramatiques. A première vue, la réforme de Macron paraît juste. Elle semble « un progrès démocratique sans précédent ». Finis les dizaines de régimes différents, finis les privilèges et autres avantages dans le public. Tout le monde serait logé à la même enseigne et seuls ceux qui auraient accompli une carrière complète auraient droit à une retraite conséquente basée sur des points cumulés durant une vie de travail. Toutefois, les risques sont grands de voir cette réforme prématurément amputée d’une grande partie de ses objectifs. Lorsqu’il a écrit son livre, Pascal Perri anticipait déjà ce qui se passe aujourd’hui. Les syndicats protestent et contestent, les grèves s’accumulent et les grands « privilégiés » du public ne veulent pas (ou plutôt ne veulent pas risquer de) perdre leurs retraites payées par les contribuables.
Au moment même où l’Assemblée nationale s’apprête à cantonner à 0,3% la revalorisation pour 2020 des retraites de base, elle vient de décider en faveur de certains de ses députés une majoration tout à fait substantielle de leur indemnité d’hébergement, censée faire face au coût d’une location parisienne. En effet, on apprend tout juste que ladite indemnité mensuelle passe, d’un coup d’un seul, de € 900 à € 1 200, soit une augmentation brutale de 33,33% (1200 / 900 = 1,3333).
Pas un jour ne passe sans que les actionnaires soient conspués dans les médias. Les inégalités sociales tant honnies de nos social-démocraties modernes proviendraient d’un partage de la valeur ajoutée déséquilibré entre le travail et le capital. On se souvient des conclusions de Thomas Piketty qui, dans son ouvrage intitulé Le Capital au XXIe siècle, attribue la croissance des inégalités au fait que le rendement du capital serait supérieur à la croissance économique.
Jean-Philippe Delsol est interviewé par Le Figaro Magazine sur la réforme des retraites. Le président de l’IREF dénonce avec une très grande inquiétude la centralisation et l’étatisation complète des retraites,…
À la lecture des préconisations du rapport Delevoye, les principales innovations de la prochaine réforme tournent autour de :
– la généralisation du système par points,
– la promesse d’une suppression à terme des régimes spéciaux,
– la création d’un système universel absorbant sous l’égide d’une Caisse nationale universelle de retraite les 42 régimes distincts recensés auparavant,
– une large unification des taux de cotisation,
– et enfin la mainmise de l’État sur le pilotage et la gestion des 325 milliards annuels d’euros des retraites, ainsi qu’accessoirement sur les quelque 130 milliards et plus d’euros de provisions constituées par certains des régimes absorbés.