La société française est de plus en plus contaminée dans son ensemble par l’esprit de la fonction publique tant le poids de celle-ci est prégnant. Il l’est plus encore au niveau de la représentation nationale. Les fonctionnaires et autres salariés du secteur parapublic sont surreprésentés dans les fonctions politiques. De ce fait, la politique est naturellement portée à protéger cette classe dominante et à voter ou faire voter des lois au détriment de la société civile. Pour faire avancer les réformes, il faudrait changer cette situation.
L’exemple anglo-américain peut nous servir de modèle.
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Il y a l’affaire Cahuzac bien sûr, cette comédie dramatique au sommet. Mais elle n’est en définitive que le symptôme d’un mal endémique. C’est le bouton de fièvre d’une société corrompue par le rôle croissant de l’Etat, par son excroissance.
En France, le processus législatif est confisqué par ceux qui dépendent de l’argent public
Entre 3% et 5 % des députés, 6 % des sénateurs : les parlementaires chefs d’entreprises représentent une infime minorité. Une étude de l’IREF mesure le contraste avec quatre autres pays, où la législation économique est votée par des gens qui savent ce qu’elle signifie. En France c’est l’argent public qui intéresse les élus. Lire l’étude .
Assemblée nationale : le bataillon des fonctionnaires députés du PS
Presque deux députés PS sur trois sont fonctionnaires : le calcul a été fait par l’IREF, qui comptabilise aussi les députés dont la profession dépend de l’Etat (subventions, prix, honoraires). Et, parallèlement, seulement 5 chefs d’entreprises ! Les dépenses publiques vont sûrement baisser !
Observer sans répit les mesures prises par le nouveau pouvoir, expliquer les réformes à faire : telles sont les missions de l’IREF dans les semaines à venir. Mais l’ignorance économique des dirigeants fait craindre le pire : il faut les obliger à connaître l’entreprise privée !
Il a été au journal « Le Monde » et maintenant il écrit une chronique dans « Le Point ». Il a reçu de la part de l’ALEPS le prix du « journaliste libéral ». En France, c’est un « spécimen » trop rare pour ne pas en parler : Pierre-Antoine Delhommais défend le libéralisme économique. Dans une de ses dernières chroniques (2 février), il dénonce l’attitude « affligeante » des politiques qui n’ont rien compris à la crise et s’en prennent aux banques et aux marchés financiers.
L’IREF et Nicolas Lecaussin, Directeur du développement, sont cités plusieurs fois dans un long article sur les politiques et l’Etat en France publié par l’hebdomadaire danois Weekendavisen (20 janvier 2012)…
Le débat sur le gaz de schiste a tourné court en France. Les politiques n’ont même pas accepté une avancée des recherches. Du coup, le groupe Total est parti investir ailleurs. Il vient d’annoncer 2,3 Mds de dollars d’investissements dans la société Chesapeake Energy Corp. qui s’apprête à lancer des forages dans l’Ohio. Environ 25 000 créations d’emplois sont prévues. Les Américains remercient nos politiques.
Les socialistes veulent mettre les banques et les marchés financiers sous tutelle. En examinant les mesures du plan d’austérité, Nicolas Lecaussin, directeur du développement de l’IREF, conclut que c’est l’Etat et la classe politique qu’il faudrait mettre à raison. Car des mesures de façade, consistant surtout à augmenter les « impôts des riches », ne règlent rien, une fois de plus.
A force de vouloir sauver l’Europe, les décideurs politiques sont en train de hâter sa fin. D’un côté, ils demandent aux banques de trouver 100 Mds d’euros perdus dans les dettes souveraines et, de l’autre, ils veulent taxer les transactions financières en instaurant une sorte de taxe Tobin qui rapporterait plus de 30 Mds d’euros à… 200 Mds par an. Il n’y a pas beaucoup de logique économique dans toutes ces décisions. Et ce n’est cela qui va rassurer les marchés et résoudre la crise.