La suppression du jour de carence dans la fonction publique en 2014 a fait exploser le taux d’absentéisme chez les agents territoriaux.
Selon une récente étude de la Sofaxis, en 2015, 60 % des agents ont pris au moins un arrêt maladie contre 48 % en 2013.
En 2015, il y a eu en moyenne 25.8 jours d’arrêts maladie, soit 5 semaines par fonctionnaire des collectivités locales !
modèle social français
La durée moyenne du chômage est de 18.1 mois parmi les membres de l’UE contre 8.1 mois pour les pays de l’OCDE, et de seulement de 6.7 mois aux Etats-Unis. La comparaison des durées de chômage dans les différents pays d’Europe et de l’OCDE fait apparaître, en France, une tendance inquiétante. En effet, la France se situe dans le groupe des pays où le chômage de longue durée (plus d’un an) et de très longue durée (plus de 2 ans) touche une partie élevée de la population et s’inscrit dans une dynamique haussière. On pourrait interpréter cela par le fait qu’en France, plus un individu connaît un chômage durable, plus il y reste ; et ce phénomène serait plus important que chez certains de nos voisins.
Analyse et évaluation des systèmes de retraites par les risques
Cette Etude, à l’approche inédite, analyse les risques encourus – démographique, politique, économique, législatifs, financier, actuariel, de captation – par quatre systèmes de retraites différents : la répartition, la capitalisation, le système mixte et les régimes spéciaux. A l’aune d’une analyse effectuée selon 12 facteurs de risques internes et externes, il apparaît clairement que le système de retraite qui comporte le moins de risques – à part les régimes spéciaux qui sont des privilèges accordés par l’Etat – est le système par capitalisation. Celui-là même qui est utilisé pour nos sénateurs alors que nous sommes obligés à la répartition.
A la place de la réforme, on continue l’arrosage. A moins d’un an de l’élection présidentielle, le gouvernement a annoncé à ceux qui travaillent à l’Education nationale que l’Etat allait leur consacrer 1 milliard d’euros d’ici à 2020 , dans le cadre du protocole sur les parcours professionnels, carrières et rémunérations (PPCR) de la fonction publique. S’il y a un secteur où il faudrait réformer c’est bien celui de l’Education, un secteur étouffé par la bureaucratie et par les syndicats et intoxiqué par l’idéologie « pédagogiste ».
La question des « déserts médicaux » revient à la une de l’actualité. L’assemblée des maires de France s’en préoccupe, l’assurance maladie cherche des remèdes. Mais qui a organisé la pénurie, sinon l’Etat, avec un numerus clausus absurde, un système bureaucratique qui décourage les jeunes médecins et une socialisation de la médecine qui empêche le marché de fonctionner ?
La France entretient encore une fois sa réputation de pays irréformable, sujet aux contestations sociales et aux blocages en tous genres et arc-bouté sur ses privilèges et ses « acquis sociaux ». Avec sa décision de passer en force en utilisant l’article 49 alinéa 3 de la Constitution, le gouvernement fait de plus face à des oppositions au sein de sa propre majorité. Pourtant, il y a urgence à réformer. Et pour y arriver, il faut nous libérer du monopole syndical, qui paralyse la société et empêche la modernisation du pays, et combattre l’accaparement du débat public par des minorités d’extrême gauche.
Quand les fonctionnaires de l’Etat payent un euro de cotisation pour leur retraite, l’Etat employeur en paye près de neuf. Dans le secteur privé, ce rapport est de 1 à 1,6, soit six fois moins. Or, ce sont les contribuables qui paient les cotisations de l’Etat, au profit de fonctionnaires dont les pensions de retraites sont bien plus élevées que dans le privé. La liberté d’assurance de chacun doit guider une réforme vers plus d’égalité entre tous les régimes de retraite.
Retraites des fonctionnaires : 90 % payées par le contribuable
Le statut de la fonction publique française confère à ses bénéficiaires de nombreux avantages par rapport aux salariés du privé. Le cas des cotisations retraites est exemplaire, comme le révèle une analyse de l’IREF. Pour 1 euro cotisé par les fonctionnaires, l’Etat, c’est-à-dire le contribuable, en paye presque 9.
Sauver l’Assurance chômage grâce à la concurrence
Comme tout notre système d’assurances sociales, le chômage est géré en France de manière centralisée et il est mal traité pour le plus grand dommage des assurés. Ceux-ci, entreprises et salariés, en supportent le coût, très excessif par rapport à bien d’autres pays. Et pour autant l’absence d’incitation et de responsabilisation des assurés fait de ce régime l’un des plus coûteux et des plus inefficaces au monde.
• L’Assurance-chômage enregistre en 2015 sa septième année consécutive de déficit.
• La dette atteindra, selon l’Unedic, 29,4 milliards d ‘euros, soit 8 mois de recettes, des montants records.
• Pourtant, les cotisations chômage sont plus élevées en France que dans d’autres pays
• Mais les indemnités y sont non-dégressives et les avantages plus importants
• La réforme proposée par l’IREF permettrait à ceux qui le souhaitent une assurance chômage privée, comportant a minima, comme au Royaume-Uni, une allocation forfaitaire de base pour tous
• La réforme envisagée permettrait d’économiser rapidement 6,42 milliards d’euros
Manuel Valls souhaiterait instaurer un revenu minimum pour les moins de 25 ans dès 2018. Or, les jeunes n’ont pas besoin d’aides sociales mais de la flexibilité sur le marché du travail. C’est le cas en Allemagne, aux Pays-Bas, en Suisse ou bien au Royaume-Uni où le taux de chômage des jeunes est beaucoup moins élevé qu’en France.