Quelle incidence pourrait avoir un blocage budgétaire dans notre pays semblable à celui que connaissent les Etats Unis ? L’IREF a fait le calcul : le chômage technique toucherait 20 % des fonctionnaires – contre 40 % aux Etats Unis. La non-dépense (appelons-la économie) serait de 17,5 Mds d’euros.
Ministère des finances, ministère de l’économie
L’IRS américain (l’équivalent de Bercy) vient de reconnaître que les contrôles fiscaux depuis 2009 ont surtout eu comme cibles des organisations (associations, fondations, think tanks…) ou des individus qui mènent…
Il faut 20 milliards d’euros pour maintenir le déficit budgétaire en dessous de 3 % en 2014. Où les trouver ? Dans des impôts nouveaux, bien déguisés, mais mieux encore avec des bonus malus et des prix différents en fonction du revenu des acheteurs (gaz, électricité, etc.). La créativité fiscale ne se dément pas : des impôts à tous les étages.
Voici lancée une nouvelle et grande offensive contre les paradis fiscaux. Mais il y aura exil fiscal aussi longtemps que l’impôt sera confiscatoire et arbitraire, comme c’est le cas en France. Ne ferait-on pas mieux de proposer une amnistie fiscale? Beaucoup d’exilés y seraient sensibles compte tenu de la police fiscale qui s’organise au niveau européen.
Qui sont les exilés fiscaux et pourquoi partent-ils ? Pour Pierre Moscovici l’exil fiscal n’est pas lié au taux de 75 %. Jean Philippe Delsol, avocat fiscaliste et administrateur de l’IREF, est bien placé pour connaître la vérité : c’est l’instabilité fiscale qui pousse une nouvelle génération de dirigeants et cadres à se délocaliser. Hélas, le Conseil Constitutionnel n’a pas fermé la porte de l’instabilité.
Objectif déficit à 3 % : il faut au moins 60 Mds d’euros d’économies
C’est le chiffre (à quelques millions près…) des économies à réaliser pour atteindre le fameux taux de 3 % du PIB de déficit budgétaire en 2013. Plusieurs chiffrages (dont l’un de l’IREF à paraître) démontrent que Bercy ne sait pas bien faire ses comptes (à moins que l’erreur soit délibérément voulue pour cause de propagande gouvernementale).
Coup d’épée dans l’eau ou simple plaisanterie ? « Le Rapport Gallois est une cynique plaisanterie : j’aurai une baisse de…. 2.5 % des charges sociales ». C’est le constat d’un chef d’entreprise qui n’est pas convaincu par les « mesures » de réduction des taxes et qui attend la prochaine taxe…
Les couacs, tâtonnements et reculades autour du projet de budget 2013 mesurent toute la distance qui sépare la vie politique française de celle d’une vraie démocratie parlementaire. Le Premier Ministre n’est que la doublure du Président, et le Parlement n’est qu’une chambre d’enregistrement. Le contraste avec l’Angleterre est flagrant.
Chef d’entreprise, Axel Arnoux a expliqué à la tribune de l’Université d’Eté des nouveaux économistes comment son entreprise s’est partiellement délocalisée pour sauver les emplois en France. Car seul le marché mondial constitue un débouché suffisant et un produit met en jeu des éléments en provenance de pays différents. La mondialisation n’a pas détruit les emplois en France, elle les a sauvés ; la réglementation, elle, est mortelle.
Nos gouvernants pratiquent depuis quelques mois l’inversion des flux : au lieu de faire rentrer de l’argent dans les caisses de l’Etat, ils le perdent. Ils font fuir les contribuables à l’étranger et ils se privent de récupérer des impôts qui pourraient rentrer en France.