C’est un exploit stylistique que réalise Alexis Ragouneau dans ce roman où résonnent du début à la fin les différents tempos musicaux de l’« Opus 77 » de Chostakovitch, compositeur partagé sous la dictature soviétique entre soumission et révolte.
Littérature
« J‘ai besoin de croire à ce que j’écris », tel est le secret de Françoise Chandernagor qui, en restant toujours au plus proche de l’Histoire de l’Antiquité, ressuscite la petite reine Séléné, fille de Cléopâtre et Antoine, sous le règne tyrannique d’Octave Auguste. Dans les yeux asséchés d’avoir trop pleuré subsiste l’angoisse d’une enfant que seule la vengeance de ses parents pourrait apaiser.
Baudelaire serait aujourd’hui la cible des « progressistes » et des féministes
Baudelaire est né il y a 200 ans. Le procès qu’on lui a fait pour Les Fleurs du mal et qu’il a perdu (il a été condamné à payer une…
« Comment je suis devenu libéral » aurait pu être le titre de cet essai de Mario Vargas LLosa. Il s’agit de l’autobiographie intellectuelle et politique de celui qui a été marxiste au début et qui, en lisant (et aussi en faisant leur connaissance, pour certains) plusieurs grands auteurs, a complètement changé en devenant un vrai libéral.
« La vie rêvée du joueur d’échecs » par Denis GROZDANOVITCH
Homme de lettres, grand sportif et passionné du jeu d’échecs, Denis Grozdanovitch souligne d’emblée l’importance de l’activité ludique qui a quelque chose de sacré et qu’il faut préserver à tout prix. De suite il réhabilite le joueur d’échecs, communément caricaturé à cause de sa profonde concentration comme un être renfermé, insensible à son environnement.
Dans la Rome du Ier siècle, l’empereur Domitien, toujours plus avide de puissance et de richesses, est vite rattrapé par la perversité et la tyrannie. Dès les premières pages on découvre Publius, alias Tacite, la peur au ventre.
Jean Barraud : Le feuilleton hallucinant des deux sièges de Paris: 1870 – 1871 : la guerre – la capitulation – la Commune
Cet ouvrage est une chronologie, qui va du 5 juillet 1870 à la « Semaine sanglante », fin mai 1871. Avec un préambule sur les années 1854-1870 rappelant les événements qui ont conduit au premier siège de Paris par les Prussiens. Il a été réalisé par un ancien journaliste du Figaro, maintenant décédé, Jean Barraud.
L’éponyme HHhH de ce livre n’est autre que l’abréviation de « Himmlers Hirn heisst Heydrich », ce qui signifie « le cerveau de Himmler s’appelle Heydrich ». Le titre aurait aussi bien pu être « Anthropoïde », opération militaire qui doit abattre ce monstre nazi que Laurent Binet décrit avec un réalisme stupéfiant, dicté à la fois par un souci de vérité historique et un sentiment haineux implacable.
Prophétie ? Lucidité ? Un temps pour la guerre et un temps pour le remords ? Telles sont les constats de cette très jolie nouvelle de Philippe Claudel.
Impossible de passer sous silence ce témoignage d’Alexandre Siniakov !