Il y a peu de temps, le ministre Bruno Le Maire voulait « refonder le capitalisme pour réduire les inégalités». Dans une interview accordée au Nouvel Economiste, la secrétaire d’Etat, Brune Poirson, affirme qu’ « il faut qu’on commence à penser le post-capitalisme ». Le très riche Nicolas Hulot s’insurge contre les « ravages du capitalisme », nous donne des leçons de morale et nous dit comment vivre. Certains écologistes comme Yves Cochet veulent « contrôler les naissances » pour…sauver la planète. D’autres, tel Jean Marc Jancovici, vont encore plus loin et proposent « que l’on ne soigne pas les personnes âgées malades pour diminuer notre empreinte CO2. » Pourquoi ne pas exterminer tout simplement une grande partie de l’humanité afin de sauver réellement la planète ? Ces écologistes pourraient donner l’exemple en se sacrifiant les premiers ! Au-delà de l’humour noir, les propositions sont plus qu’inquiétantes.
Libéralisme
Ne manquez pas l’université d’été d’IES Europe et de l’ALEPS à Aix-en-Provence du 18 au 22 août 2019
IES Europe organise des séminaires pour les jeunes depuis maintenant 30 ans, l’occasion pour l’association de célébrer son anniversaire à Aix-en-Provence avec une université d’été en partenariat avec l’ALEPS. Ce sera bien entendu aussi les 30 ans de la chute du mur de Berlin qu’il s’agira de célébrer. Les conférenciers se pencheront donc sur les progrès et les reculs en matière de liberté depuis 30 ans.
Avec l’été, nous avons fêté ce 21 juin dernier le premier anniversaire du Journal des Libertés en même temps que la publication sur notre site internet de son numéro 5 désormais en ligne à l’adresse habituelle: journaldeslibertes.fr. Ce numéro est riche de réflexions notamment sur les thèmes de la démocratie, du libéralisme et de l’union européenne.
A plus de 90 ans, Fred Aftalion mène toujours le combat pour la liberté. Ingénieur, industriel, vice-président de l’ALEPS, c’est un fervent et très efficace défenseur des idées libérales. Il allie avec aisance la théorie aux chiffres et à la recherche scientifique tout en s’appuyant sur des exemples concrets puisés dans l’actualité ou dans le passé. Son dernier livre aborde des thèmes à la mode, comme l’écologie ou le populisme mais aussi des sujets intemporels comme la démocratie ou la « guerre des sexes ». Pour Fred Aftalion, c’est bien l’Etat le principal ennemi de la démocratie. C’est lui qui dénature son fonctionnement en rendant les gens dépendants et en poussant la classe politique à toujours plus redistribuer. Le peuple corrompu par la dépense publique tombe dans les bras de ceux qui lui promettent encore plus. D’où une démocratie pervertie.
Deux ans après son Nobel d’économie obtenu en 1974, Friedrich Hayek publiait un essai intitulé la « dénationalisation de la monnaie ». Le constat de l’économiste est simple. Les monopoles monétaires gouvernementaux ont échoué à instiller une discipline chez les Etats férus d’inflation pour financer leurs excès ainsi que ceux des banques désireuses de socialiser leurs errements.
Nicolas Lecaussin est l’invité (3 juin) de Figarolive pour débattre de plusieurs sujets d’actualité dont la reconstruction de la droite française. Voir l’émission.
Aux dernières élections européennes en France, les libéraux n’étaient pas présents et la droite conservatrice s’est effondrée à défaut de se souvenir que son électorat était conservateur mais aussi libéral. Tout est donc à reconstruire.
Toutes les listes qui se présentaient aux élections européennes de ce 26 mai n’avaient qu’un seul leitmotiv, celui de protéger les Européens. Les nombreux Français qui se sont abstenus (50%) ne comptent pas que des pêcheurs à la ligne et des indifférents, mais peut-être des mécontents à l’égard de ce morne conformisme. Ceux qui en ont fait le plus les frais sont Les Républicains qui ont pris le risque de confier leur tête de liste européenne à François-Xavier Bellamy dont le dernier ouvrage, Demeure (Grasset, 2018), atteste une philosophie politique si conservatrice et si peu libérale que le résultat de 8,5% des voix obtenu n’est guère surprenant ; il s’est lui-même, ainsi, refusé aux électeurs conservateurs-libéraux qui formaient une bonne partie de la droite française jusqu’à présent ainsi qu’en a témoigné le vote « Fillon ».
Quoi que l’on puisse penser de la logique et des conséquences possibles du Brexit, les développements ayant suivi le referendum britannique du 23 juin 2016, et le « non » d’une majorité du peuple britannique à l’UE, ont de quoi faire réfléchir sur l’état de la démocratie. En effet, l’establishment politique digère souvent assez mal les résultats d’un referendum populaire. Parfois, on n’hésite pas à renvoyer le « peuple » à l’isoloir jusqu’à ce qu’il vote « comme il faut », comme en Irlande en 2009. Et c’est également ce qu’avait laissé entendre Theresa May le 21 mai – et qui a précipité sa chute. (Il y a bien sûr plus simple, comme en France où l’on fait revoter les parlementaires afin de contrer les résultats du referendum populaire, comme pour Maastricht et Lisbonne.)
Aix-en-Provence, capitale de la pensée libérale. L’actualité libérale cette semaine était celle d’un séminaire IREF qui s’y est tenu ce 24 mai, dans les locaux de la faculté de droit. C’est Pierre Garello, professeur d’économie à l’Université d’Aix-Marseille et membre du comité scientifique de l’IREF, qui l’avait organisé, et c’est le professeur Enrico Colombatto, professeur d’économie à l’Université de Turin et président du même comité, qui avait choisi les intervenants, chacun d’entre eux étant libre de son sujet à l’intérieur d’un thème général : comment les nouvelles techniques d’information et d’analyse peuvent-elles modifier la théorie des décisions politiques (on traduit parfois et maladroitement « choix publics » ce qui se nomme en anglais « public choice »).