Nommée ministre des Solidarités et de la Santé en 2017, Agnès Buzyn avait, dès que l’épidémie s’était montrée plus virulente que prévu en février 2020, fui ses responsabilités pour tenter, de manière aussi peu glorieuse, de devenir maire de Paris. Dans ses fonctions, elle avait accumulé les bévues et les preuves de son incapacité jusqu’à son épisode de sortie suivi de ses déclarations lamentables autant que larmoyantes en juin 2020 : Quand j’ai quitté le ministère, je pleurais parce que je savais que la vague du tsunami était devant nous. (…) Depuis le début [de la campagne municipale], je ne pensais qu’à une seule chose : au coronavirus. On aurait dû tout arrêter, c’était une mascarade, alors même qu’avant sa démission, elle avait évoqué des risques très faibles de propagation massive du Covid-19. Elle essayait sans doute ainsi de faire oublier ses responsabilités pendant qu’elle se faisait recaser dans un poste plus tranquille et peut-être plus lucratif comme représentante de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Justice
Le Conseil d’Etat ne remplit pas correctement son rôle, estime notre président Jean-Philippe Delsol. Parce que les bornes des pouvoirs sont transgressées, celles des libertés peuvent l’être bientôt.
Le Centre européen pour la justice et le droit (CEJD) a publié un rapport, en mai 2020, sur les conflits d’intérêts au sein de la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH). Il dénonçait l’entrisme de nombreuses ONG progressistes, notamment l’Open Society Foundations de George Soros. Nous avions fait connaître à nos lecteurs la teneur de ce rapport dont les conclusions n’avaient été que peu relayées par la presse française. Début août, le CEJD a publié un nouveau rapport, qui dénonce le financement occulte, à la limite de la corruption, des experts des procédures spéciales du Conseil des droits de l’homme par quelques fondations privées.
La justice recherche le bien commun quand la morale veille au bien des personnes. Le juste attribue à chacun ce qui lui revient légitimement, il partage et départage. Le Bien donne sans compter, sans retour, librement. Le Bien est ce vers quoi chacun tend pour réaliser sa propre nature et en ce sens il est presque comme le but ultime de la justice qui a vocation de permettre aux hommes d’être libres de réaliser leurs fins. Mais quand le droit tend à confier à la collectivité le soin de dicter aux individus le Bien qu’ils doivent faire, la justice s’égare au risque de réduire la liberté des hommes qu’elle a mission de laisser prospérer.
Assassinat du père Olivier Maire : le gouvernement n’apprend rien
L’insécurité ne prend pas de vacances. En début de semaine, le corps du père Olivier Maire, prêtre de 60 ans, a été découvert à Saint-Laurent-sur-Sèvre, en Vendée, chez des frères…
Dupont-Moretti mis en examen, justice et politique : histoire d’une faillite à la française
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La Cour de justice de l’UE confirme la prédominance de la neutralité religieuse au travail
La France n’est pas le seul pays à avoir des débats juridico-politiques au sujet du voile. En Allemagne, une entreprise a demandé à deux de ses employés de ne pas…
En Espagne, le tribunal constitutionnel annule le décret instaurant l’État d’urgence
La décision prise mercredi par le Tribunal constitutionnel va faire jurisprudence en Espagne et partout en Europe. Par 5 voix contre 4, les magistrats ont considéré que « el estado…
Une nouvelle loi promulguée en toute discrétion le 24 décembre 2020, appliquée depuis le 1er avril 2021, renforce les contrôles et les procédures des agents de l’OFB (Office français de…
Persistance des rémunérations abusives du Président et des membres du Conseil constitutionnel
Monsieur le Premier Président,
1 Attentif aux publications de la Cour, j’ai été déçu – à moins que l’information ne m’ait échappé – de ne trouver dans l’acte de certification des comptes de l’État pour l’exercice 2020, rien qui ait trait au traitement comptable et aux autres suites des très généreuses indemnités complémentaires indûment versées par le Trésor et perçues en violation de la Constitution depuis plus de vingt ans par les Présidents et les membres successifs du Conseil Constitutionnel. Pire, le paragraphe 148 à la page 57 de cet acte daté du 13 avril 2021 précise: Par ailleurs le Président du Conseil constitutionnel a adressé à la Cour le rapport de son conseiller financier sur les comptes de 2020 de ce Conseil: ce document ne mentionne pas d’anomalies significatives. Certes on comprend bien que, de par la faiblesse numérique de ses effectifs, le Conseil constitutionnel ne peut pas mettre en péril l’équilibre général des comptes de l’État, mais on peut regretter l’absence de signalement d’une question de principe affectant les rémunérations de son Président et de ses membres qui, par son exceptionnelle gravité, eût mérité d’être rendue publique.