L’OCDE est un organisme international dont l’objectif initial était d’assurer une meilleure coopération des Etats en vue du développement économique. Il a longtemps été avant tout un conseiller économique des Etats, qui défendait le plus souvent une approche fondée sur le libre échange, et prônait parfois quelques idées tendant à la libéralisation de l’économie.
Impôts et Fiscalité
L’infatigable animateur de l’Institut for Economic Studies-Europe vient de publier un petit livre (86 pages) au titre plus que suggestif. On comprend tout de suite que l’argent des autres est bien l’argent des contribuables gaspillé par les décideurs politiques.
L’analyse d’Elodie Rubini sur le budget 2015 a été reprise par la quotidien l’Opinion dans son édition du 17 octobre.
Voici donc le portrait peu reluisant de l’économie française :
– Le déficit devrait atteindre 4,4% du PIB en 2014, soit près de 90 milliards d’euros, alors qu’il était estimé à 3,8% dans la Loi de Finances rectificative de juillet dernier. C’est donc 0,6 points de plus, l’équivalent de 12 milliards d’euros.
– Le déficit structurel, qui ne tient pas compte des éléments conjoncturels, par définition exceptionnels et ponctuels, est celui qu’un pays génère automatiquement d’une année sur l’autre, à postes de dépenses et de recettes équivalents. Le Pacte Budgétaire Européen (le TSCG, Traité sur la Stabilité, la Coordination et la Gouvernance) impose que le déficit structurel soit inférieur ou égal à 0,5% du PIB. Or, celui de la France s’élèvera en 2014 à 2,4% des richesses ! En d’autres termes, alors qu’il ne devrait pas excéder 10 milliards d’euros, le déficit structurel dépassera 50 milliards cette année.
– La dette dépasse le seuil des 2.000 milliards d’euros, se rapprochant inexorablement des 100% du PIB.
– Les dépenses publiques de la France représentent 56,5% du PIB en 2014 et devraient atteindre 56,1% l’an prochain, c’est un record parmi les pays de l’OCDE.
Face à cela, le plan d’ « économies » est un tour de passe-passe qui n’a pas l’ambition de réduire les dépenses publiques mais d’en restreindre la hausse. Ce qui est tout de même bien différent !
A cela s’ajoute une hypocrisie fiscale qui concentre encore plus l’impôt, notamment sur les classes moyennes, le rendant de moins en moins efficace.
La comparaison entre les mouvements du FN (Front National) et de l’UKIP (UK Independence Party), au Royaume-Uni, est d’autant plus facile que tous deux, détestant l’Union européenne, proposent d’en sortir.
Début 2013, l’IREF avait tiré le signal d’alarme sur la hausse du nombre de français qui quittent la France et surtout sur leur profil. Voici qu’un nouveau Rapport du gouvernement…
«La fiscalité pour réduire le déficit ne fonctionne plus et elle n’a jamais fonctionné »
George Osborne, le Ministre de l’Economie britannique, a tenu ce discours prometteur à la conférence du Parti conservateur. Dans la perspective des futures élections, le discours avait pour but de convaincre les électeurs de la compétence en économie de ce Parti. « Je vous le dis franchement, la stratégie de la fiscalité pour réduire le déficit ne fonctionne plus, et elle n’a jamais fonctionné… » a-t-il affirmé le 29 septembre. En même temps, il soulignait l’importance de la concurrence fiscale dans le monde «au sein d’une économie moderne globalisée, où l’on peut déplacer son investissement d’un pays à un autre, et déménager d’un coup toute son activité à l’étranger…». Sans doute faisait-il référence aux fusions inversées qui permettent de délocaliser une entreprise dans un pays moins taxé (tax inversions) telles qu’organisées aux Etats-Unis.
La rubrique « L’Actualité des think tanks » du journal Les Echos (3 octobre) présente l’IREF et sa proposition concernant la baisse des impôts pour les riches.
L’article de l’IREF consacré à la baisse des impôts pour les plus riches a été repris (30/09) par le site d’information du magazine Le Point. Lire l’article.
L’article de Nicolas Lecaussin consacré à la baisse de l’impôt pour les plus riches est cité (25/09)par l’hebdomadaire Le Nouvel Economiste. Lire l’article.