Dans une interview accordée au journal Les Echos (3-4 mai), le ministre Bruno Le Maire affirme : « Au-delà des réponses politiques, une chose est sûre : le capitalisme doit changer. Sinon, les colères nous emporteront ». Le ministre se trompe et il prouve qu’il n’a rien compris. Si la France va mal, ce n’est pas parce que le capitalisme doit changer. C’est parce que les politiques économiques mises en place ne visent qu’à renforcer l’Etat au détriment de la liberté et de l’initiative individuelle. Qu’il s’agisse de François Hollande et de son gouvernement socialiste ou d’Emmanuel Macron et son gouvernement LREM qui est, en fait, une nouvelle forme d’étatisme, c’est bien le poids croissant de l’Etat qui attise les colères.
Etat providence
D’Admission post-bac (APB) en Parcoursup, la grande machine étatique veut toujours gérer toutes les admissions dans l’enseignement supérieur et bataille chaque année pour trouver des places qui font défaut à ceux qui n’ont pas été admis par le système. Ce serait plus facile et moins coûteux si l’Education nationale acceptait enfin de perdre son monopole en la matière !
Aux éditions Calmann Levy, mars 2019
MM. Fouquet et Noé unissent leurs plumes pour démontrer les vertus d’une fiscalité libérale. Ils font d’abord œuvre d’historiens des révoltes fiscales dont tous les temps furent jalonnés. Déjà, « La naissance d’Athènes, disent-ils, est le fruit d’une révolte fiscale » contre les Crétois. Mais la Cité de l’Attique n’en a pas retenu les leçons puisqu’elle-même a trahi la ligue de Délos, bâtie pour défendre la Grèce contre la Perse, en utilisant son argent pour sa propre grandeur.
Lors d’un déplacement dans les Vosges en avril 2018, Emmanuel Macron avait promis que la ligne Saint-Dié/Epinal resterait ouverte. Or, elle a été fermée en attendant la réparation du tunnel Vanémont (Vosges), qui menace de s’effondrer.
La folie écologique n’a pas de limites. Secrétaire d’Etat auprès du ministre de la Transition écologique et solidaire, Brune Poirson estime qu’il faudrait mobiliser 55 à 85 milliards d’euros par an en France pour lutter contre le réchauffement climatique, soit environ le produit de l’impôt sur le revenu (plus de 70Md€ en 2018). « Or, en 2018, constate-t-elle dans Le Monde du 20 février, on en a investi 41 milliards, venant des particuliers, des entreprises, des collectivités, de l’Etat ». Une semaine auparavant, dans une tribune publiée dans Le Figaro du 13 février, 86 députés entrainés par un ex-LREM ont réclamé le retour d’une « fiscalité carbone juste socialement ».
Ford Motor Company (FMC) a annoncé, le 13 décembre 2018, vouloir fermer sa filiale Ford Aquitaine Industries (FAI) installée à Blanquefort dans la banlieue bordelaise. Cette fermeture est la conséquence directe du rejet par Ford de l’offre de reprise faite par le groupe belge Punch Powerglide.
Grand débat : «encore un machin pour enterrer les problèmes et non les résoudre»
La création d’une nouvelle commission est, en soi, un aveu d’impuissance. Un alibi pour les politiques afin de ne pas réformer. La France n’a pas besoin de guérisseurs payés avec…
« Nos dirigeants devraient enfin comprendre que ce qu’il faudrait vraiment dénoncer, ce n’est pas le capitalisme ultralibéral mais l’étatisme français, ce fameux Etat providence, ce modèle social que tout le monde nous envierait et que personne ne veut copier »
Quand un pays va mal, tout le monde devient économiste. Cela rappelle le moment, en 1989, dans certains pays de l’Est comme la Roumanie, où tout le monde s’est transformé, du jour au lendemain, en révolutionnaire, politologue, politique, économiste, analyste ou expert. La chute du communisme a débouché sur un vide idéologique sans repères. C’est un peu ce qui se passe aujourd’hui où le mouvement des gilets jaunes, la violence qui l’accompagne, créent une forme de cacophonie des idées. On voit, dans les médias, des « représentants » plus ou moins farfelus des gilets. Entre le fonctionnaire « sans activité » (probablement mis à disposition d’un syndicat) qui a été invité par les grandes chaînes d’info et les gauchistes qu’on distingue facilement grâce à leurs revendications et leur aisance devant les micros, il existe aussi quelques vrais gilets jaunes. Trop rares, malheureusement.
L’adjectif « illibéral » a été utilisé surtout à partir de l’année 2010 et comme référence à la Hongrie de Viktor Orban. Pourtant, l’ « illibéralisme » a été théorisé bien avant, dès le début des années 1990.