Le projet de loi de réforme du code du travail permet aux entreprises de 10 salariés et moins de licencier plus facilement. Cette proposition soutenue par l’IREF est un bon début, mais il faudra aller beaucoup plus loin pour donner de l’air aux entreprises françaises.
Droit du travail
Cela fait plus de 6 mois que je suis à Paris et j’ai eu déjà droit à plusieurs grèves dans les transports, le contrôle aérien, les taxis (contre Uber) et d’autres protestations occasionnelles faites par différentes catégories professionnelles : agriculteurs, notaires, avocats, etc …
Il est vrai, on m’avait mis en garde avant de venir en France : « Attention, les Français sont des râleurs, ils ne cessent de protester contre tout et n’importe quoi.. ». Je tiens aussi à préciser que, de plus, je suis un enfant de l’ère post-Thatcher et que je n’ai pas vraiment l’habitude de voir au Royaume-Uni ce genre de protestations …
La crise migratoire occupe l’actualité, en particulier l’insertion des réfugiés dans une société bien différente de celle dont ils sont issus. Comme l’ont montré deux chercheurs de l’IREF en décembre 2015, dans une étude sur « L’accueil des migrants et les barrières à l’entrée sur le marché du travail », la meilleure façon d’intégrer les étrangers est de leur donner la possibilité de travailler. Or, le système français est semé d’embûches.
300 000 créations d’emplois aux Etats-Unis contre 15 800 nouveaux chômeurs en France
En décembre 2015, les Etats-Unis ont connu une très forte hausse des créations d’emplois : + 300 000. Et le taux de chômage est tombé à son plus bas niveau depuis 2008 : 5.5 %.
D’après les récentes déclarations du premier ministre, de nombreuses modifications ont été apportées au projet du loi sur la réforme du droit du travail. Si le texte complet n’a pas encore été dévoilé, le gouvernement semble avoir reculé sous la pression des syndicats non représentatifs. Pourtant, pour faire accepter la loi El Khomri, le gouvernement devrait tout simplement dire la vérité : ces réformes ont marché ailleurs en Europe !
Bruxelles a proposé le 8 mars une modification de la directive de 1996 sur les travailleurs détachés. La France et d’autres pays de l’Ouest se plaignent d’un « dumping social », tandis que les pays de l’Est plaident pour le maintien de la directive, au nom d’une concurrence légitime. Cette concurrence est salutaire, si elle fait prendre conscience aux Français que le vrai problème est celui du coût excessif de leur protection sociale.
Les 35 heures ont terriblement alourdi l’économie française et affecté durablement la compétitivité de nos entreprises. Cette réforme de Martine Aubry restera dans l’histoire politique et économique de la France comme le symbole de l’échec du socialisme. Pourtant, l’ancienne ministre du Travail persiste dans son erreur.
L’avant-projet de loi présenté par la ministre Myriam El Khomri a au moins le mérite de nous montrer que la gauche est, peut-être, sur la voie de la guérison. Elle semble avoir compris que le chômage ne baissera jamais avec des mesures étatistes de créations d’emplois fictifs et des aides publiques. Ce qu’il faut c’est une réforme en profondeur du marché du travail.
Dans une Etude (Low labour taxes – less unemployment) que vient de réaliser le chercheur de l’IREF, Alexander Fink, on constate que les pays de l’OCDE qui taxent le moins le travail sont aussi les pays avec le taux de chômage le plus bas.
Royaume-Uni : les contrats « zéro heure » ne représentent que 2.3 % du total des emplois en 2014.
Avec l’approche des élections au Royaume-Uni, le sujet de la précarité outre-manche se place au cœur du débat politique, de même que dans les médias français. Lancés dans les années 1970, ces contrats permettent aux entreprises d’employer un salarié sans garantie d’heures à effectuer. C’est jusqu’au dernier moment que les employés peuvent être informés sur le nombre d’heures de travail à effectuer la semaine suivante, voire dès le lendemain.