Le système de protection sociale est le premier poste de dépense publique : il représentait en France 33,4 % du PIB en 2013, contre 28,3 % en Allemagne, 28,4 % au Royaume-Uni, 29 % en Italie et même 29,9 % en Suède, tandis que la moyenne des pays de l’OCDE oscille autour de 22 %. La France dépense donc toujours plus de 10 points de plus que la moyenne des pays développés en matière de protection sociale et 3 à 5 points de plus que ses voisins européens comparables. Nous avons ainsi l’un des systèmes de protection sociale les plus coûteux du monde. Si cela permet aux chômeurs et aux personnes en difficulté de moins souffrir lors des périodes de crise économique, ce système dépensier et inefficace est l’une des principales raisons de la stagnation économique française.
Dépense publique
L’article de Jean-Philippe Delsol consacré aux anticipations rationnelles des contribuables est cité dans le Manuel d’économie BTS 2ème année (Nathan, 2014).
L’événement est passé pratiquement inaperçu : le Sénat a mis en ligne les chiffres de sa réserve parlementaire : 56 millions d’euros en 2014 (ce qui porte la part d’un sénateur à environ 140 000 euros) qui permettent – officiellement – de financer des travaux, ou des rénovations dans les communes qui en font la demande. En réalité, cet argent est bien davantage distribué dans un but « électoral et amical », que pour compenser les baisses de la dotation de l’Etat pour les communes…
Nicolas Lecaussin est cité par Le Figaro Economie concernant les tarifs électricité en France par rapport à ceux pratiqués en Europe. Lire.
Le gouvernement français a élaboré un budget 2015 sur la base d’une prévision de croissance de 1 % alors que le FMI table sur un taux de 1,2 %. Le taux de croissance de l’économie française était de 0,4 % en 2014, tandis qu’il atteignait 1,6 % en Allemagne et 2,6 % au Royaume-Uni. C’est pour cette raison que les chiffres du premier trimestre ont été accueillis comme une bonne nouvelle par le gouvernement puisque l’INSEE vient d’annoncer un taux de croissance trimestrielle de 0,6 %. Le taux de croissance de l’économie joue en effet un rôle déterminant dans l’élaboration du budget annuel : plus il est élevé, plus les rentrées fiscales sont importantes, et moins le gouvernement est contraint de réduire ses dépenses publiques afin de réduire le déficit public.
Economies dans les ministères français : on est (très) loin de ce qui s’est fait au Royaume-Uni et au Canada
Pour trouver 50 Mds d’euros d’économies pour la période 2015-2017, Bercy prévoit une baisse de 15 % des dépenses de fonctionnement des ministères (hors retraites) pendant trois ans. Ce qui revient à 5 % d’économies par an. Ces réductions ne concernent pas les ministères « prioritaires » comme l’Armée, l’Intérieur, la Justice, l’Education nationale et la Culture. Passons outre sur le fait qu’il ait ménagé l’Education et la Culture, deux ministères dont les gaspillages et les mauvais résultats font partie des sujets les plus couramment abordés dans les Rapports de la Cour des Comptes, et arrêtons-nous sur les économies à réaliser. Nous sommes loin du compte, ne serait-ce qu’en comparant avec ce qui s’est fait dans d’autres pays, comme le Canada et le Royaume-Uni.
The Economist soulève comme à son habitude un débat tout à fait intéressant dans un article publié le 14 mars (« Bargain Basement« ). Selon la revue d’orientation libérale, le Royaume-Uni souffre d’un retard de productivité horaire qu’il attribue à la politique de déflation salariale pratiquée par les entreprises britanniques. Il en conclut indument que le Royaume Uni devrait à ce titre s’inspirer du modèle français. Historiquement l’accroissement de la productivité du travail a toujours été lié à des périodes de forte croissance économique. Or, s’il est vrai que le Royaume-Uni a connu une croissance rapide à la suite des réformes économiques menées par le gouvernement de David Cameron (le taux de croissance a atteint 3 % en 2014, soit environ 7 fois supérieur à la croissance française), la production par heure travaillée reste considérablement inférieure au niveau français. Toutefois, The Economist passe à côté d’éléments d’analyse majeurs et de données statistiques que nous allons détailler pour tenter de démontrer que le modèle français n’est clairement pas la voie à prendre.
Par une décision du 22 janvier dernier, la BCE a décidé qu’à partir du mois de mars, et pour une période courant jusqu’en septembre 2016, voire au-delà si l’inflation n’est pas remontée à 2%, elle pourrait racheter chaque mois EUR 60 milliards de titres financiers et principalement des obligations souveraines ayant une maturité jusqu’à 30 ans. Ces rachats interviendront dans la limite d’un plafond de détention à 33% de la dette nationale de chaque pays, ce qui laisse une marge d’intervention très confortable. Ces achats couvriront aussi des titres du secteur privé.
Les chiffres du chômage qui viennent d’être publiés sont, encore une fois, très mauvais ! Ils témoignent d’une explosion réelle du chômage de longue durée: + 10 % en 1 an ; et + 30 % depuis 2012, avec le changement de majorité.
La France compte environ 684.000 chômeurs de plus depuis 3 ans ; tandis que la durée moyenne de ce chômage s’élève à 536 jours !
L’Etude comparative sur la Justice réalisée par l’IREF pour l’Institut pour la Justice est citée par Jean-Claude Magendie, Premier président honoraire de la cour d’appel de Paris, dans son article…