Rentabilité, efficacité et pragmatisme sont des adjectifs que l’administration française a depuis longtemps rayés de son vocabulaire. La volonté de réduire les gaz à effet de serre est louable, sauf lorsqu’elle se bute aux réalités économiques, qui sont souvent à contre-courant des objectifs abracadabrantesques de nos gouvernements en matière d’environnement. Ce n’est pas en subventionnant des filières non rentables, en incitant à manger local et/ou biologique et en triant ses déchets que l’on sauvera la planète.
Par exemple, les subventions dans les secteurs éolien et solaire sont des aberrations permettant à de nombreuses entreprises non pas de prospérer mais de survivre. De ce point de vue, notre politique énergétique n’a aujourd’hui aucun sens, et, une fois n’est pas coutume, c’est l’Allemagne qui nous en apporte la preuve. Il nous faut maintenant arrêter de céder aux lobbys et réfléchir à des solutions de long terme et financièrement viables pour faire face aux différents défis environnementaux et énergétiques.
Allemagne
L’Allemagne connaît un taux de chômage des jeunes (16-25 ans) trois fois moins élevé que celui de la France (7.7 % contre 26.2 %). L’une des causes de cette différence est le système d’apprentissage allemand.
• L’apprentissage en Allemagne est décentralisé et il est conçu par les entreprises en fonction de leurs besoins.
• En Allemagne, le nombre d’apprentis est beaucoup plus élevé qu’en France : 1.570.000 contre 421.000.
• Contrairement à la France, l’Etat et le ministère de l’Education allemand jouent un rôle très mineur dans l’apprentissage des jeunes.
Afin de baisser le chômage des jeunes, la France devrait s’inspirer du modèle allemand en confiant la formation des jeunes exclusivement aux entreprises.
Cette note, rédigée par Lucas Léger, chercheur à l’IREF et auteur d’un ouvrage récent sur la mondialisation, rappelle l’irréalisme et les dangers du « protectionnisme modéré » à la mode dans les médias. Non, la mondialisation ne crée pas le chômage, ne diminue pas les salaires et n’accroît pas les inégalités.
L’Etat français peut-il interdire aux frontaliers de s’assurer en Suisse ? La santé fait-elle partie du domaine régalien ? On peut en douter quand on observe la faillite de la Sécurité Sociale et quand on voit les performances de systèmes privés et concurrentiels en Allemagne, Suisse et Pays Bas, telles que les a présentées le rapport très récent de l’IREF.
Les attaques contre les riches continuent alors que c’est bien l’Etat qui se goinfre sur le dos des contribuables. Dans un livre qui vient de paraître, les sociologues-idéologues Michel et Monique Pinçon-Charlot s’en prennent à ceux qu’ils considèrent comme des “délinquants”. Non, les “riches” ne sont pas des délinquants, ce sont surtout des entrepreneurs qui créent des emplois.
Réformer et améliorer le système de Santé grâce au privé et à la concurrence
La couverture des soins de santé pose un problème financier majeur en France. La branche maladie est historiquement la plus déficitaire des branches de la Sécurité Sociale. L’obligation de maîtrise des déficits publics impose donc d’évaluer les performances du régime français et de proposer des économies tout en offrant une bonne qualité des soins.
L’IREF vous propose ici une étude comparative des régimes d’assurance maladie dans 4 pays : France, Pays-Bas, Allemagne et Suisse. Ce comparatif est d’autant plus pertinent que certains pays, comme l’Allemagne et les Pays-Bas ont récemment entamé des réformes visant à renforcer le rôle du secteur privé et de la concurrence pour permettre un désengagement de l’Etat dans le secteur de l’assurance maladie.
Les réformes allemandes et néerlandaises ont permis l’émergence d’une concurrence entre les caisses d’assurances. La qualité des soins n’a pas diminué et dans le cas des Pays-Bas, la qualité a même augmenté depuis la réforme de 2006.
En Allemagne, les personnes avec des revenus à partir de 4 050 euros brut/mois sont libres de choisir un système d’assurance santé totalement privé.
Le résultat de l’étude met surtout en évidence la supériorité du système néerlandais qui fonctionne à l’image d’un partenariat public-privé dans lequel l’Etat prélève des cotisations destinées à fournir des soins de qualité aux moins de 18 ans ainsi qu’aux ménages à faibles revenus.
Ce régime particulier a permis :
• De réduire le déficit public,
• De réduire le coût de fonctionnement de l’assurance maladie,
• D’améliorer la qualité des soins et le niveau de satisfaction des assurés.
• D’assurer mieux que le système français les personnes ayant les revenus les plus faibles
A la vue de ces résultats, il apparaît que le régime de santé français fournit des services de qualité inférieure tout en ayant des coûts plus élevés que les régimes néerlandais et allemand.
Les Pays-Bas ont réduit de plus de 3% leurs coûts administratifs sur la période 2001-2010. Et avant crise, la baisse des coûts avait été de près de 10% aux Pays-Bas et de 3% en Allemagne. Dans le même temps, la France n’a jamais réussi à réduire ses coûts, qui représentent en moyenne 4% des dépenses totales de santé.
Les cotisations patronales et salariales sont deux fois plus élevées en France qu’aux Pays-Bas. Les employeurs français font face à un surcoût de 70 % plus élevé en matière de santé que leurs homologues allemands et néerlandais.
L’assuré français paye plus pour la santé que l’assuré allemand ou néerlandais.
La faiblesse du régime français réside dans la faible responsabilisation des assurés ainsi que dans la complexité et le poids des services administratifs destinés à assurer son fonctionnement. L’IREF propose la mise en place d’un système de santé libre et concurrentiel.
Et en France il y a du chômage, alors qu’il y en a moins ailleurs. Mais ailleurs, il n’y a pas le Code du Travail, ni les syndicats, ni les magistrats, et tout le monde est satisfait de la liberté du travail, disent les correspondants européens de l’IREF.
Dans sa version actuelle, le budget reflète les choix politiques fondamentaux du gouvernement : ne rien toucher au secteur public et aux avantages des « camarades militants », et faire porter l’effort sur le secteur privé, aux dépens de la compétitivité des entreprises françaises. Panorama du budget décrit pour l’IREF par Alain Mathieu (Président Honoraire de Contribuables Associés)
Réformer est une garantie pour être réélu : l’Allemagne d’Angela Merkel a poursuivi dans la voie des privatisations, de la déréglementation, de la capitalisation. Elle n’a pas relancé, elle n’a pas admis les déficits, elle a réduit les impôts. Leçon pour la France ?
La chancelière Merkel se fait réélire triomphalement après s’être débarrassée de l’Etat. En France, on continue à invoquer l’Etat pour redresser l’économie du pays. C’est ce qui ressort du « plan pour le développement de 34 industries d’avenir » présenté par le ministre Arnaud Montebourg et aussi des 45 propositions pour une économie positive proposées par Jacques Attali.