L’engouement médiatique à l’occasion de la nomination d’Emmanuel Macron au poste de ministre de l’Economie a de quoi surprendre. « Voici enfin quelqu’un du privé, du monde de la banque », a-t-on dit. Même s’il est passé par la banque Rothschild, E. Macron est d’abord énarque et ancien inspecteur des finances. Il n’a jamais vraiment connu l’entreprise privée. D’ailleurs, plusieurs exemples anciens devraient nous servir de leçon : Francis Mer, Thierry Breton ou bien Christine Lagarde venaient du privé et sont déjà passés par ce poste sans pour autant réformer le pays ou soulager le monde de l’entreprise. Mais accordons du temps au nouveau ministre et attendons même si le temps presse.
Allemagne
C’est la rentrée et les syndicats nous serviront la même salade sur le manque de moyens de l’école française. Pourtant, avec un budget Éducation à 6.14 % du PIB, la…
Politique économique : rendons enfin leur capacité d’initiative aux Français !
Dans cet article publié (27/08) par le site d’information et de débats du Figaro, Jean-Philippe Delsol, s’inspirant des systèmes en place en Allemagne, au Royaume-Uni, aux Pays-Bas et en Suède,…
Malgré tous les efforts de communication mis en œuvre par Arnaud Montebourg, le ministre est à la peine pour attirer les capitaux étrangers nécessaires à la réindustrialisation. D’autant que le patriotisme économique ne suffit pas à combler ces manques. La France a besoin d’investissements pour développer son économie, mais le dernier rapport de la CNUCED (Conférence des Nations Unies pour le commerce et le développement) est plutôt alarmant.
La vraie conférence sociale c’est la réforme : Code du travail, licenciement, apprentissage, IS et allocation-chômage
Alors que les syndicats boycottent le « dialogue social » et que le gouvernement se perd dans les promesses et les fausses mesures, il est temps de mettre fin à cette mascarade idéologique en adoptant de vraies réformes à l’image de ce qui est fait dans d’autres pays. Manuel Valls pourrait d’ailleurs profiter de l’absence des syndicats pour agir. C’est même une chance historique. A partir de ses Etudes et Rapports, l’IREF propose plusieurs pistes pour réformer – enfin – le marché du travail.
Le Gouvernement vient d’annoncer de nouvelles mesures en faveur de l’apprentissage. Une aide de 1 000 euros sera attribuée à tout employeur qui embauchera un premier apprenti. En réalité, on ne fait qu’accorder, en partie, l’aide aux apprentis qui a été supprimée en juin 2013 ! Bel exemple de cohérence gouvernementale. A cela s’ajoutent les 200 millions d’euros supplémentaires en faveur de l’apprentissage. Enfin, l’Etat s’engage ainsi à recruter près de 10 000 apprentis par an dans la fonction publique (au lieu de 700 actuellement). Des mesures inutiles et coûteuses qui n’apporteront rien à un système qui aurait besoin, justement, de se libérer de l’emprise de l’Etat et d’être géré uniquement par les entreprises comme c’est le cas en Allemagne.
À bien des égards, la France ressemble à la Grande-Bretagne des années 1970 : malgré la montée rapide du chômage et une dette croissante, il est impossible de réformer ce pays tenu par les syndicats. Nos élus, le plus souvent, cèdent face à la pression syndicale. Il y a maintenant 30 ans, le Royaume-Uni a réussi à rompre avec ce pouvoir de la rue, qui va à l’encontre de l’état de droit.
Sous l’égide de Margaret Thatcher, le pouvoir britannique a ainsi pu mettre en œuvre les réformes nécessaires et remettre l’économie sur le chemin de la croissance et du plein emploi. À l’heure où le dialogue social semble avoir vécu en France, quelles leçons peut-on tirer de l’exemple britannique pour l’avenir des réformes structurelles en France ?
La France est la première destination touristique européenne et espère attirer cette année plus de 87 millions de visiteurs. Le tourisme est un secteur important de notre économie, il contribue annuellement à 4 % de la création de richesse et emploie près de 3 millions de personnes directement ou indirectement. Pourtant, l’Assemblée Nationale vient de voter la hausse de la taxe de séjour (jusqu’à 8 euros par nuit et par personne selon les catégories d’hôtels). Selon les députés qui défendent cet amendement, cette taxe est beaucoup moins élevée en France – et notamment à Paris – que dans les autres grandes capitales européennes.
PIB marchand et non marchand face aux dépenses publiques et aux prélèvements
Le produit intérieur brut (PIB) dans son approche revenus est égal aux Rémunérations des salariés + Excédent brut d’exploitation et revenu mixte brut + Impôts sur la production et les importations – Subventions d’exploitation.
Il mesure le revenu tiré de la production d’un pays. Du reste par l’approche production il est égale à la somme des valeurs ajoutées des secteurs institutionnels + impôts –subventions sur produit. La valeur ajoutée résultant de la production à laquelle on soustrait les consommations intermédiaires.
Traditionnellement on mesure la pression des prélèvements obligatoire par rapport au PIB. Mais la production peut être marchande ou non marchande. C’està- dire financée principalement par un prix de vente pour le marchand ou par des prélèvements obligatoires pour le non marchand. Cela donne naissance à une valeur ajoutée marchande et une valeur ajoutée non marchande.
La comparaison du poids des prélèvements obligatoires et sa progression par rapport à la partie marchande du PIB qui représente la base taxable des revenus est riche d’enseignements.
– La valeur ajoutée non marchande du PIB en France est supérieure de plus 80 Mds à ce qu’elle est en Allemagne
– La « rémunération des salariés » des administrations publiques est en France supérieure de plus de 63 Mds€ à ce qu’il est en Allemagne
– Le poids de la dépense publique dans la Valeur ajoutée marchande représente 30 points de plus du PIB en France qu’en Allemagne
– Seulement 30 % de la dépense publique en France profite au secteur marchand, le reste est phagocyté par le secteur public
– Entre 2000 et 2012, la part des recettes publiques (par rapport au PIB) en France a augmenté de 5.1 points par rapport à la valeur ajoutée marchande, alors qu’en Allemagne elle a baissé.
– Sur la même période, en Allemagne, le taux de prélèvement marginal a été de 57 % de la valeur ajoutée marchande et de plus de 100 % en France.
Depuis de nombreuses années, les intermittents du spectacle refusent de réformer leur régime d’allocation chômage, qui leur donne un accès plus facile à une indemnisation lorsqu’ils ne travaillent pas. Cette situation est due au caractère instable de la profession. Pourtant, il semble que ce régime spécial soit de moins en moins justifié, du fait que les caisses sont en déficit constant.