Fin août, le président Macron a déclaré vouloir donner 483 millions d’euros à la presse, qui souffre de la crise économique, afin de maintenir la pluralité dans ce secteur. Le problème est que ces aides vont juste contribuer à la survie d’un système sclérosé qui a perdu peu à peu la confiance de la population.
Dans son rapport annuel de 2018, la Cour des comptes mettait en évidence des disfonctionnements dans les aides à la presse, notamment l’opacité des modalités du dispositif de soutien. Elle constatait par exemple que « certaines exonérations fiscales ne sont pas chiffrées » et que « le secteur de la presse se voit appliquer des régimes particuliers très favorables par certaines législations ». De plus, les documents budgétaires fournis ne permettent pas, selon la Cour, de jauger avec exactitude l’ampleur de ces aides.
aides à la presse
La ministre de la Culture, Fleur Pellerin, souhaiterait étendre les aides à la presse en les conditionnant à l’absence de condamnation pour incitation à la haine raciale. Ainsi, des titres classés à droite comme Valeurs actuelles ou à l’extrême droite comme Rivarol ou Minute, pourraient ne pas bénéficier de l’extension et de la révision du fonctionnement des aides à la presse. Yves de Kerdel parle d’une atteinte à la liberté de la presse. Mais la première atteinte à la liberté de presse, à l’indépendance du secteur de la presse et à la déontologie des journalistes n’est-elle pas précisément le montant élevé des aides à la presse ?
578.32 millions d’euros pour la presse . Les mauvaises langues disent que la presse et les médias en France sont plutôt étatistes et économiquement et politiquement corrects. Mais comment serait-il autrement lorsqu’on découvre ce que fait l’Etat pour la presse. Dans un Avis du sénateur David Assouline consacré aux aides de l’Etat à la presse, on apprend qu’en 2010, 578.32 millions d’euros ont été (ou seront) accordés à la presse.