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Services publics : Clémentine Autain en veut encore plus, Valérie Pécresse veut un « État fort »

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Quand une extrémiste de gauche rencontre une « gaulliste sociale » autour de la question des services publics, les différences existent, mais pas autant qu’il serait souhaitable.

Nous avons vertement critiqué Valérie Pécresse dans une pendule récente (11 mars), mais cette fois nous serons un peu plus indulgent. Il est vrai que la Présidente de la région Ile-de-France avait le beau rôle, Le Nouvel Obs (13 mars 2025) ayant eu l’idée de la confronter à la députée NFP Clémentine Autain, ancienne communiste et Insoumise qui en a gardé les stigmates. Le sujet en lui-même était biaisé puisqu’il s’agissait de savoir « comment sauver les services publics ? », alors qu’il s’agirait plutôt de les supprimer…

Quand on lit ou on entend Clémentine Autain, on se demande toujours dans quel monde elle vit. Femme politique professionnelle depuis longtemps, sa connaissance du secteur privé semble assez évanescente. Ce n’est pas l’entretien donné qui nous fera changer d’avis. Valérie Pécresse a d’ailleurs observé qu’elle avait l’impression « de ne pas vivre dans la même France »…

Voici quelques énormités sorties par Clémentine Autain :

  • « Je suis d’accord pour investir dans notre défense, mais pas au détriment des urgences sociales et écologiques » ;
  • « Le marché ne peut pas satisfaire les besoins essentiels de la population » ;
  • « Enrayer les inégalités suppose d’augmenter les recettes publiques » ;
  • « Nous ne manquons pas d’idées pour aller chercher des dizaines et des dizaines de milliards qui nous permettront de rendre notre société plus juste, plus solidaire et plus écologique. Il faut en finir avec la politique de l’offre, mettre à contribution ceux qui ont le plus, réparer notre société en développant le bien commun : voilà le chemin » ;
  • « Il y a urgence à investir dans les transports publics, les centres de santé de province, les lieux dédiés à la réparation et au réemploi… Mais, pour cela, il faut davantage de fonctionnaires » ;
  • « L’eau doit devenir un bien commun de l’humanité » ;
  • « Les biens essentiels ne se limitent pas à la santé, l’éducation et la protection, j’inclus la culture ».

Certes, la députée NFP a déclaré : « On peut aussi faire des économies », mais uniquement sur les aides publiques versées aux entreprises et… sur certaines « niches fiscales » !

De son côté, Valérie Pécresse a eu raison de rappeler l’importance du coût des services publics, même si sa phrase « 57 % de notre richesse est consacrée (sic) aux services publics » est fausse puisqu’il s’agit des dépenses publiques totales qui comprennent les services publics. Mais quand elle ajoute que « c’est l’entrepreneuriat qui crée la richesse, que l’Etat peut ensuite taxer pour faire vivre les services publics », qu’« il y a de nouveaux services à créer », que « l’Etat doit se recentrer sur ses missions essentielles : protéger, éduquer, soigner. Le reste, il faut le décentraliser ou déléguer au secteur privé », enfin qu’elle veut un « État fort », nous ne cachons pas notre inquiétude. Manifestement, la conception que se fait de la puissance publique notre gaulliste sociale revendiquée, apparaît particulièrement floue et extensive. Comme si son vibrant échec à la dernière élection présidentielle ne lui avait toujours pas déssillé les yeux.

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