Qu’un président de la République s’invite à la télévision, non seulement publique mais aussi privée, comme le fait Emmanuel Macron le 6 juin à l’occasion, du moins officiellement, de la célébration du débarquement de Normandie et à… 24 heures de la fin de la campagne électorale est déjà stupéfiant.
Mais qu’un Premier ministre, le 3 juin, fasse irruption, du moins officiellement car d’aucuns ne manqueront pas d’y voir un coup monté, dans l’auditorium de Radio France pour interrompre l’entretien donné sur France Info par la propre tête de liste de la majorité présidentielle aux élections européennes est digne des pires républiques bananières !
La majorité retrouvera bien pour se défendre quelques antécédents alors que la droite était à l’Elysée, mais le problème une nouvelle fois n’est pas un problème droite/gauche : c’est un problème de départage de la sphère de la société civile et de l’État. En effet, que diable vient faire la puissance publique dans le domaine de l’audiovisuel ?
A l’heure où les macronistes entendent ériger « France médias », sorte de « BBC à la française » selon une vieille lune, il serait plutôt temps de privatiser l’ensemble de l’audiovisuel public français. Tant l’équité que les finances de l’État y trouveront leur compte.
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C’est très juste monsieur Feldman.