Tous les résultats de ces élections américaines de mi-mandat ne sont pas encore définitivement connus. Mais ils sont d’ores et déjà une déception pour le parti républicain et en particulier pour Donald Trump. La vague rouge n’a pas eu lieu dans le pays. Mais la Floride fait figure d’exception. Or, elle joue habituellement un rôle de « swing state » pour les élections présidentielles, balançant entre républicains et démocrates, et l’on peut voir qu’elle vise juste : en 2000, après un long recomptage et beaucoup de polémiques, c’est Georges W. Bush qui s’y était imposé d’une courte tête. En 2012, elle choisissait Barack Obama à 50,00 % contre 49,14 % pour Mitt Romney. En 2016, c’est Donald Trump qui y avait gagné avec 49,02 % contre 47,82 % pour Hillary Clinton.
Aujourd’hui, la Floride semble totalement acquise au parti républicain. Si l’on compare les résultats des différentes élections depuis quelques années, on observe une nette hausse des voix en sa faveur.
En 2016, Marco Rubio remporte son siège au Sénat avec 51,98 % contre 44,32 % pour son adversaire démocrate. Lors des dernières élections de ce mois de novembre, Rubio augmente son score avec 57,69 % contre 41,26 % pour le démocrate. En ce qui concerne la Chambre des représentants, le nombre de sièges où les républicains sont élus ne cesse de croître. En 2018, lors des midterms sous la présidence Trump, la Floride était divisée en deux : 14 républicains et 13 démocrates, sur 27 districts. En 2020, les républicains obtiennent 2 députés de plus (16 contre 11). Cette année, le Parti républicain en est à 20 élus contre 8 démocrates (la Floride a obtenu un siège de plus à la Chambre).
Enfin, et c’est probablement l’artisan de cette vague rouge dans l’Etat, Ron DeSantis avait été élu pour la première fois gouverneur de Floride en 2018 avec 59,59 % des voix contre 49,19 % pour son rival démocrate. Le 9 novembre dernier, M. DeSantis a largement été réélu avec 59,38 %, le candidat du parti de Joe Biden faisant 39,96 %. Adversaire du wokisme et des mesures sanitaires arbitraires, défenseur de la liberté d’expression, de la liberté économique et de la liberté scolaire, Ron DeSantis récolte les fruits de sa bonne politique. Il est fier de dire que son état est « le plus libre des Etats-Unis ». Et les électeurs lui en sont reconnaissants.
L’exemple de la Floride devrait inspirer toutes les droites en Occident mais surtout le Parti républicain américain. Alors que Donald Trump semble maintenant plus diviser que rassembler, Ron DeSantis est un prétendant solide à la présidentielle de 2024.
2 commentaires
Ce serait effectivement une excellente nouvelle que DeSantis se présente et soit élu en 2024. C’est effectivement un candidat solide, bien ancré dans le conservatisme, ce qui en ferait un excellent président. Cependant, au GOP pour l’instant, ce n’est pas à l’ordre du jour. En effet, il se dit que DeSantis ne se présentera pas en 2024. Il a déjà fait allusion à la constitution d’une majorité de gouverneurs pour repousser la portée excessive du gouvernement centralisé inconstitutionnel. C’est de là que la guérison viendra, par les États retirant leur pouvoir au gouvernement fédéral par l’annulation. Une fois que cela sera en place, DeSantis remontera au poste fédéral pour la présidence de 2028. C’est la stratégie qui s’annonce pour l’instant. Bien sûr, d’ici 2024, beaucoup de choses peuvent encore changer.
Dans 30 ans on avouera que TRUMP n’était pas un aussi mauvais Président qu’on (ou CON) le dit. Déjà ce fut dit pour un ancien acteur de cinéma … DeSantis candidat serait une excellente chose, mais ne croyez pas la victoire assurée pour autant. De l’eau va couler sous les ponts et les socialo démocrates sont capables de tout, surtout du pire !!!