La Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) a jugé au début de la semaine que donner en priorité le nom de famille du père était une discrimination à l’égard des femmes, discrimination à laquelle il serait difficile d’échapper dans la législation actuelle. On se demande bien à quelle législation la CEDH fait allusion, attendu que sur ce point, les usages ne sont pas les mêmes en Espagne, au Portugal ou en France.
Les polémiques sur le nom du père sont aussi inutiles que stériles. Il ne s’agit pas d’une mesure patriarcale, et cela n’a même jamais été le cas. C’était autrefois une façon pour le père de l’enfant de le reconnaître, alors que la légitimité de la mère était rendue évidente par l’accouchement. Aujourd’hui, il est relativement simple d’attribuer à un enfant le nom de sa mère, de son père ou des deux. Un simple formulaire d’une page et demi à donner en même temps que la déclaration de naissance, cela devrait être dans les moyens des féministes particulièrement douées lorsqu’il s’agit de préparer des visuels Instagram et des pétitions.
5 commentaires
Attribuer le nom du père n’est pas discriminatoire, mais pratique
bonjour ,
votre billet est clair, précis , sans bavure , comme souvent ….
petite histoire personnelle , la tante de ma belle fille est une amatrice eclairee de genealogie . Elle a réalisé avec talent , les arbres de ma famille entre autres . Après trois ans , il y avait un détail de mon côté qui clochait . Elle a trouvée .Mon fils me dit : j’ai quelque chose a t’avouer : le nom que nous portons n’est pas celui que nous devrions porter ….. En fait existait dans Pyrenees (vallee d’ossau ) une tolérance , permettant à l’épouse qui gardait comme foyer sa maison , la possibilité de garder nom de jeune fille …..
bien a vous
Attribuer le nom du père n’est pas discriminatoire, mais pratique
La CEDH nous les brise menues! Il devient de plus en plus salutaire de la quitter!
Attribuer le nom du père n’est pas discriminatoire, mais pratique
Merci Madame de nous rappeler ces évidences .
Une question que l’on ne se pose pas assez : si deux conjoints portent chacun le nom de leurs deux parents, noms classés dans l’ordre alphabétique selon les règles de l’état-civil , leurs enfants ne se verront attribuer que le premier des deux noms de chacun de leurs parents .
C’est donc une grave discrimination car le choix imposé ne tient compte que de la loi alphabétique réactionnaire et ne respecte pas le juste choix et la sensibilité des grands-parents qui ont agi dans le sens de l’égalité moderne .
Au moins les femmes mariés peuvent conserver leur nom de jeune fille, voire accoler en « nom d’usage » celui de leur conjoint, quitte en cas de divorce à retirer ce dernier et ôter ainsi ce vilain appendice .
Tout cela pimente sans doute le travail des notaires et des généalogistes en contribuant au délitement organisé de la famille : on gagne sur tous les tableaux !
Mais il est vrai que le mariage et sans doute la parenté ne sont qu’une forme de contrat comme un autre, et l’on n’oblige pas les salariés dans le cadre de leur contrat de travail à accoler le nom de leur employeur au leur !
Attribuer le nom du père n’est pas discriminatoire, mais pratique
Bravo Adélaïde. Où étaient ces féministes ces derniers temps lorsque le voile était évoqué ? Ces groupes rabaissent la qualité féminine par leur bêtise crasse. Quand va-t-on leur clouer le bec une bonne fois pour toute ?
Attribuer le nom du père n’est pas discriminatoire, mais pratique
Quel évènement ! la CEDH s’est prononcée, probablement saisie par quelques féministes énervées et revanchardes. Votre billet dit parfaitement que ces polémiques autour du nom du père sont aussi inutiles que stériles et je pensais en toute candeur que la CEDH avait des sujets autrement plus sérieux à traiter…